22 novembre, 2011

Danielle Mitterrand, place Maubert, années soixante-quinze.

On voyait Marthe Mercadier qui était au sommet de sa carrière "au Théâtre ce soir " et Max Gallo qui ne se prenait pas encore pour le Druon de Sarko... La famille Babar de Brunhoff et bien d'autres que j'oublie, un microcosme au bout du boulevard Saint-Germain. Je croisais tous les jours Jankélévitch, avec sa belle mèche blanche qui lui balayait le front, j'avais envie d'aller le saluer, lui dire mon admiration. Dieu que cet homme était beau, il avait la beauté de son intelligence. Je n'ai jamais osé. Il y avait François Mitterrand avec son chapeau, il n'était pas grand mais on le voyait de loin, venant de la rue de Bièvre, car il avait énormément d'allure ; nous achetions nos journaux, pas les mêmes, certes, mais au même kiosque. Et puis il y avait Danielle. Avec Danielle le point de convergence c'était la boucherie hippophagique juste à coté de l'entrée du commissariat, au début de la rue de la Montagne Sainte Geneviève. Comme moi elle venait faire hacher son tartare... L'exploitation de la domesticité, c'était pas son truc...

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