29 mai, 2009

A croire ou à laisser

Lu sur le site de l'Église de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours (aka Mormons)

Prophètes du Livre de Mormon


Dans tout le Livre de Mormon, nous trouvons des exemples de nombreux prophètes qui ont témoigné de Jésus-Christ. Parmi ces prophètes on trouve des hommes du nom de Léhi, Néphi, Benjamin, Mosiah, Alma, Abinadi, Hélaman, Mormon et Moroni.

Les prophètes du Livre de Mormon ont témoigné du Christ avec ferveur pour que les générations ultérieures puissent aussi développer leur foi au Sauveur et se tourner vers lui pour être rachetées. Le prophète Néphi a écrit :

"Et nous parlons du Christ, nous nous réjouissons dans le Christ, nous prophétisons concernant le Christ, et nous écrivons selon nos prophéties, afin que nos enfants sachent vers quelle source ils peuvent se tourner pour obtenir la rémission de leurs péchés."

Ah, ben si Néphi l'a dit ! C'est pas la preuve ?
Si après ça ,vous ne vous convertissez pas
dans l'heure, c'est à désespérer !
Enfin, moi je trouve !

Hygiène de l'exploiteur

Non, l'exploiteur, c'est vrai, ne sous-paie pas celui qu'il emploie.
Il le fait, c'est bien plus malin, travailler plus que ce pour quoi il le paie.

28 mai, 2009

Des prophètes viendront

qui vous crieront la fin du monde, la grande dilution, quand la terre se fondra dans la mer qui bout. Ils vous annonceront, ce jour comme autrefois des vierges couronnées d'étoiles stupéfiantes et qui matent du doigt des monstres à deux cents têtes. Patience est le fléau de ces moissonneurs d'âmes, ces faucheurs de raisons .
Et vous, les affamés que l'exploiteur piétine pour essorer ses pieds du sang de vos entrailles, vous lui direz merci d'encore lui être utiles. Vous attendrez dans l'ombre un justicier sublime, tout caparaçonné de bontés magnifiques. Il viendra devant vous mais ses yeux, sous le heaume, riront. Qu'avez-vous fait, mordieu ! vous dira-t-il alors, pour continuer de vivre en esclaves embaumés des remugles des riches, nantis de leurs charognes et gavés de leur restes... Avez-vous mérité, manants, qu'on vous libère ? vous dont le rêve était de devenir seigneurs...


Voilà... Nous partons demain à la campagne... Régime habituel ! Pouligny, Broyé, Farci si l'on en trouve !
Soyez heureux ! Faut pas croire tout ce que je raconte !

Slogan de campagne

trouvé par Polo tout à l'heure, dans le XVII °, scotché sur des affiches sauvages pour les européennes :

Donnes moi (sic)
tes fesses
fais : Hi Han !
Je vais voir si
t'es un
vrai
européen !

27 mai, 2009

Dieudonné est-il une grosse merde ou un petit étron négligeable?

Ça vient d'être (nuitamment...) collé légalement
sur les panneaux des élections européennes
Analysons un peu l'objet, c'est pas sorcier...
Ne dirait-on pas qu'il retient, à l'instar du Dr.Folamour, son bras droit prêt à se dresser inexorablement à l'horizontale ? Et ne vous y trompez pas, car contrairement au geste habituel et qui est ici inversé, il n'a pas la main sur le coeur. Quand à son compagnon d'idéologique et pestilentielle infortune, le rasé à l'extrême droite, vous allez penser qu'il se prend pour Bruce Willis... Vous n'y êtes pas, il se prend pour Alain Soral, normal, ce n'est que lui... Bien sûr tout ça est grotesque comme l'affiche d'un mauvais film.

Mais l'affiche en question est claire, même si elle est à dominante brune comme les chemises de même couleur et la "représentation du Juif" si elle ne reprend pas les mêmes codes reste digne de "Je suis partout". Car, qui est ce personnage sans nom, à l'arrière plan du trio Dieudonné-Gouasmi-Soral ? Le Juif ! Le terme de "spéculateurs" qui lui est adroitement accolé le désigne implicitement, plus encore que sa barbe de prophète. Quand au mot antisioniste, je ne l'emploierai plus jamais, Dieudonné ayant réussi à bétonner définitivement le glissement sémantique. Antisioniste = antisémite, c'est évident.

Mais Dieudonné est un con qu'on lit à livre ouvert... Car ce bon hassid à gauche de l'affiche, avec ses bouclettes et qu'on imagine bardé de phylactères, n'est-ce pas à lui et à lui seul qu'il fait "porter le chapeau" ?
Con, je vous le disais. Méchant con, c'est plus que probable.

C'était la rubrique "Effets collatéraux de la Démocratie"

Maintenant, rigolons un peu .
Question posée à son ex-partenaire :
"Dis donc, Elie Semoun, à part être un peu youpin, ce qui en soi,
n'est déjà pas très sympa, qu'est-ce que tu lui as fait à Dieudonné ? "



Faire son deuil...

On parle de cette histoire de ce dingue qui a tué un gamin à coups de couteau il y a quelques temps et qui ne sera pas jugé en raison de sa folie. La question reste entière. Mais une chose est certaine, cette idée de deuil qui ne pourrait se faire que par le truchement d'un jugement et de réparations est une foutaise. On doit juger pour des faits, c'est tout, c'est nécessaire et suffisant Mais faire croire aux gens qu'on peut "faire son deuil" est une malhonnêteté absolue-crasse. Car quelle que soit la cause de la perte de ceux qu'on aime, on ne fait pas son deuil, jamais, vous entendez ? jamais ...

vieux con ? mais non pas uniquement : la preuve !

Orlando de Rudder me conseille ce blog.
Il a bien raison.Vous voyez bien que je suis pas que vieux et con...


Goûts de vieux con.

Que voulez-vous, j'avoue, j'ai des goûts de vieux con... J'écoute Saint-Saëns, je lis des romans d'avant le Nouveau, j'ecoute des chanteurs morts du genre Lemarque ou Caussimon, je mange des daubes et des ragouts, et tout ça me fait mon bonheur ! Vous allez me dire, "n'empèche, l'autre jour vous êtes allé voir l'expo Warhol et vous étiez content !" Ah, c'est vrai, mais je l'aime pas pour la bonne cause... Tout ça en fait, c'était pour vous dire, écoutez Lemarque et Caussimon, Ferré au lieu de vous niquer les neurones à coup de "Nouvelle Scène Française" ! Ah je vous vois revenir, me traiter d'insigne soixante-huitard, "bien sûr, des chanteurs de gauche ! cocos, anars, mais milliardaires ! " Pas tous, pas tous, tiens j'ai fait l'impasse sur Ferrat... mais lui c'est parce que je le trouve un peu chiant, de gauche ou pas...
Voila...
Ah ! J'ai retrouvé un disque "Catherine Sauvage chante Brecht" ! Une rareté, je vous laisse...

26 mai, 2009

La "tournure", ou le geste en héritage...

Dieu sait pourquoi je pense à ça...
C'était il y a une quinzaine d'années. J'étais à la console d'un orgue, un orgue énorme... et comme on dit dans le métier "je tenais le clavier" . Ça veut dire, pour ceux qui ne savent pas, que je passais une par une toutes les notes de l'orgue sur tous les jeux d'anches pour que le facteur d'orgue coincé, plié en deux, assailli de décibels, à l'intérieur de l'instrument les accorde tout à tour. Pour impressionner le néophyte, ça représente parfois, selon la taille de l'instrument, cinq-cents, mille, voire deux mille tuyaux à traiter successivement... Nous en étions au cromorne du positif. Une note était récalcitrante, sautait l'octave, râlait, bref se faisait capricieuse, rétive à l'accord. C'est alors que d'un seul coup, moi qui était supposé par tradition et position familiale n'avoir aucun talent manuel, je décidai de régler la question avec mon père mort depuis des années. Je dis à l'accordeur qui s'énervait un peu à l'intérieur de l'orgue, "Descends-le moi, ce tuyau !" je le pense aujourd'hui, sur le ton de mon père... Il me l'apporta et sortant mon couteau de ma poche je refis de mémoire et pour la première fois ce geste qu'il eût fait que je l'avais si souvent vu faire (mon frère aussi d'auilleurs !) en de pareilles occasions. J'otai l'anche de son canal, je la replaçai, remis le coin comme il faut en tapotant, et lui redonnai, en le lissant de ma lame, de la "tournure", c'est à dire la juste, la bonne courbure pour accueillir le vent ... Deux causes dans les mêmes conditions produisent les mêmes effets dit-on... Il re-sonna comme de droit... Je n'y crois pas bien sûr, mais je pris ça en riant comme un signe...

La misère, il était temps, arrive enfin chez les pauvres

Il n'y a pas une heure je suis allé chez Aldi pour acheter de la roquette, car c'est ici qu'on trouve la meilleure. Et puis, vous le savez, Aldi c'est un peu comme dans les pays de l'est avant la chute du mur, y a des arrivages faut en profiter. C'est ainsi que je remplis mon caddy de tagliatelles à la tomate ou à l'épinard, je les connais, elles sont excellentes, six paquets ! c'est léger, certes, mais volumineux. Et puis un pack d'eau gazeuse, pour ne rien vous cacher, pas plus qu'à la caissière. Je sors ma salade, un paquet de pâtes et une bouteille d'eau.
- Faut tout sortir ! qu'elle me dit !
- Ok, c'était pour faire plus simple, comme d'hab ! lui réponds-je (on se connait, depuis le temps, même si elle ne me "remet" vraiment que lorsque j'ai ma casquette rouge, normal, elle voit tellement de monde... )
- Ah, qu'elle me dit, surtout pas aujourd'hui !
- Ah bon ?
- Oh, oui, j'en suis malade ! qu'elle ajoute, la caissière
- ...?...
- Oui, on a coincé une cliente, une habituée, son sac était plein ! les flics et tout et tout !
- Ben, lui-dis, si je devais voler, c'est pas ici que je le ferais... J'irais plutôt chez Fauchon ou Hédiard (au choix, je fais pas de pub !)... le tarif est le même coté judiciaire mais, comme on dit, la qualité reste ...
- Bien d'accord ! qu'elle me chuchotte en douce, n'empêche...

Tout ça pour vous dire que les superdiscounts étaient faits pour que les pauvres puissent acheter un peu... Comme ils ne peuvent même plus acheter autant, et bien ils volent, façon personnelle et fort libérale de garder son pouvoir d'achat ...
A part ça tout baigne ...

Pète-en-soie et la rue aux boxons

Jean Françaix compositeur génial (quoi qu'en disent les sourds, les pisse-vinaigre et autres sérialistes compulsifs non-médicalisés) et manceau d'origine racontait cette histoire que mon père, son contemporain ou peu s'en faut, racontait lui aussi il y a fort longtemps. Je vous cite donc deux sources qui n'avaient aucun lien entre elles...
Le Cardinal Grente, archevêque du Mans et académicien était une créature fabuleuse, soignée de la soutane, pompeux de la calotte et soucieux de son confort. On l'avait, pour son goût du luxe et de l'apparat, sa délicatesse intrinsèque, surnommé Pète-en-soie. Entre les deux guerres, l'évêché hérita d'une paroissienne attentionnée une série d'immeubles dans une rue populaire du Mans que l'évêque par sa fonction autant que sa vertu s'abstenait de fréquenter. Mais comme je vous le disais hier, quand on a charge d'âmes on ne refuse pas un don quelle qu'en soit l'origine. C'est ainsi que Pète-en-soie devint, ès-qualité, propriétaire d'une grande partie des bordels de sa juridiction.

Mais je lis à l'instant dans Wikipédia une autre version des faits... encore plus intéressante...

Dans Ces Messieurs du Canard (Stock, 1973), Jean Egen raconte en jubilant un tour que le Canard Enchaîné joua à l'archevêque ; ce dernier, peu avant la Première Guerre Mondiale, avait acheté des maisons closes qu'il trouvait trop proches de la cathédrale, dans l'intention de donner congé à leurs gênants locataires. Mais le conflit surgit et les autorités tinrent à conserver ces établissements, si utiles au moral des troupes. Après l'Armistice de nouvelles lois sur le maintien dans les lieux permirent aux tenanciers de rester sur place en versant des loyers, au reste ridicules, au prélat qui enrageait . Georges de la Fouchardière eut vent de l'affaire et se hâta de publier dans le Canard enchaîné des documents prouvant que l'archevêque était propriétaire de maisons closes, sans approfondir l'affaire comme il se doit. Le prélat fit un procès en 1924 mais le perdit, le tribunal estimant qu'il n'y avait pas diffamation mais simple plaisanterie.

25 mai, 2009

Bigard, pauvre Bigard...

Ça fait deux semaines que traîne dans un rayon chez Lidel un énorme stock de CD de Bigard. Soldés, bradés, abandonnés.. Personne n'en veut. Moi, ça me fait rire. C'est d'ailleurs la première fois qu'il me fait rire, Bigard...
Voilà, c'est tout.

Et oui, c'était comme ça...

C'était il y a bien longtemps. Quand Monsieur le Sénateur Maire revenait de Paris par le train, il était hors de question qu'il prit un taxi à 21 heures pour rentrer chez lui. A aucune autre heure non plus d'ailleurs. C'était la police qui le conduisait au "Drapeau" et revenait le chercher. Généralement un flic suffisait. Monsieur le Maire une fois arrivé devant son hôtel particulier gratifiait le fonctionnaire d'une pièce d'un (nouveau) franc. Un soir, pour on ne sait quelle raison, ils furent deux à venir le chercher. Monsieur le Maire dut faire un effort. Avant de s'extraire du véhicule, il tendit au chauffeur deux pièces l'une contre l'autre, le franc dessus. Sur le chemin du commissariat on dut se rendre à l'évidence, la seconde pièce était de vingt centimes.

Principe de précaution...

Si un jour vous vous retrouvez en prison. Si l'on vous a privé, comme il se doit, de votre ceinture, de vos lacets, qu'on vous donne pour dîner un couteau à bout rond. Si l'on prend soin de vous au cas où, quelque peu dépressif (on le serait à moins), vous voudriez commettre l'irréparable, étonnez-vous quand même de ce qu'on vous laisse jouir de cette belle robe de chambre, si cosy, si chaude, avec sa ceinture longue, si longue.

L'Église de Fiente-au-logis est-elle porteuse de dérives sectaires ?

On va commencer de nous le dire aujourd'hui. Car c'est à l'instant que débute le procès de la branche parisienne de la très Internationale et Puissante Boîte à Gogos. Bon, on va remettre les choses d'aplomb. Ces entreprises diverses et variées sont d'absolues nuisances, mais on va considérer en même temps que leurs victimes sont tout de même de sacrées couillons.

Oh ! je vous entends venir ! Les victimes sont des gens en état de faiblesse psychique, en souffrance, comme on dit dans le poste. Oui, y en a, c'est vrai mais il y a aussi bac + 10 chez les piégés d'Hubbard and C°, et ce ne sont pas les moins furieux quand ils s'aperçoivent qu'ils se sont fait baiser. Tiens, je me souviens, il y a une dizaine d'années, rue de Dunkerque, devant la boutique parisienne, il y avait une caravane dans laquelle une victime de la Scientologie manifestait à plein temps pour témoigner de son infortune. 200.000 francs qu'ils lui avaient pompés en quelques années au mec, les boutiquiers du Bonheur par le Pouvoir. Vous savez ce qu'il faisait dans le civil, le mécontent ? Il était toubib... et tout médecin qu'il était, il leur avait acheté au prix fort et parmi le reste, une petite machine électrique pour lui recharger les batteries... Et ce n'est pas un cas unique parmi les gens prétendument sensés voire même scientifiques qui se font avoir... Tout ça pour vous dire que la Scientologie comme toutes ces entreprises, qu'on les appelle sectes ou bien religions sont des aspirateurs à fric en même temps que des prescripteurs de l'Ordre Moral.

Oh ! Cette fois-ci, je vous vois venir ! Ça n'a rien à voir ! Allez-vous vous étrangler. L'église catholique est honnête et désintéressée. Ben voyons ! Alors comment a-t-elle fait pour être si riche ? Des dons ! Des dons, qu'on vous dit ! Sans pression ! Sans contrainte !
Et bien je vais vous raconter une histoire vécue. C'était au début des années soixante, ça ne remonte donc pas au moyen-âge. Mon père avait une tante, la tante Marie (c'est vrai, c'était son nom). La tante Marie était catholique pratiquante. Sans être empoisonneuse, elle fut néanmoins deux fois veuve et hérita ainsi d'un petit patrimoine. Quand elle mourut, mon père qui était supposé être son unique héritier mit en vente(à la chandelle !) une petite maison de ville qu'elle tenait de son second mari et située dans l'un des plus vieux quartiers de Poitiers. Horreur et simonie ! La maison appartenait à l'évêché à qui elle l'avait donnée-cadeau quelques années auparavant. Le conservateur des hypothèques avait été distrait. Mon père rendit les sous au chancelier de l'évêché et tout rentra dans l'ordre. Ce dernier au passage lui dit avant de le reconduire à la porte capitonnée de son bureau, "Ah ! votre tante, quelle femme admirable et quelle chrétienne ! Si vous saviez tout ce qu'elle nous a donné de son vivant !". Ma grand-mère, sa soeur apprenant ça s'étrangla en proférant la pire injure qui lui vint alors à l'esprit "Ah, la mâtine !"
La tante Marie ? même pas besoin d'exercer sur elle de pression, de chantage. L'évidence ! Une place au Paradis des andouilles, inscrites très tôt, dès la naissance, sur les fonds baptismaux... Des dons, puisqu'on vous le dit !

J'ai connu il y a quelques années un ex-Mao converti dans l'intégrisme catholique qui voulant rejoindre une communauté monastique des plus radicales se vit inviter à laisser ses biens à l'entrée, aux bons soins du père économe...

Alors, se faire arnaquer par la Scientologie ou par des curés en soutane...

24 mai, 2009

Les petits métiers qui se perdent

Dès que je conduis mon automobile j'ai la machine à rime qui se déclenche ou je pense à des choses totalement inutiles. Tiens, pas plus tard qu'il y a une heure, arrêté à un feu rouge qui dure un peu, je me mets en tête de commencer l'inventaire des petits métiers disparus ou en voie de disparition, car, voyez-vous, j'ai l'arrêt aux carrefours passéiste... .
- Avoués de Justice (Loi Félix Gaillard !)
- Rémouleurs
- Télégraphistes en casquette et vélomoteur
- Contrôleur du tabac en feuille
- Marchands de tapis sur l'épaule
- Directeurs artistiques d'antiques maisons de disques
- Animatrices-déléguées Tupperware
- Montreurs d'ours
- Critiques littéraires dignes de ce nom
- Gardes champêtres
- Herboristes
- Casseurs de sucre
- Exorcistes
- Sapeurs-mineurs
- Auteurs plus ou moins fiables d'hagiographies diverses
- Putes femmes ou travs au Métro Abbesses
- Raccommodeurs de faïence et de porcelaine
- Philosophes buveurs de ciguë
- Liftiers dans les grands magasins
- Coiffeurs spécialistes de la coupe en brosse
- Gardiens de phares
- Plumassières de Music-Hall
- Dresseurs de puces
- Chapeliers
- Protonotaires apostoliques
- Colporteurs en lingerie fine
- Chaisières au Jardin du Luxembourg
- Prétendants au trône de France
- Démonstrateur(trice)s aux Galeries Lafayette
- Sycophantes
- Hommes-troncs
- Femmes à barbe
- Filles à soldats
- Culottières
- Allumeurs de réverbères
- Remmailleuses-Stoppeuses de bas de soie ou nylon
- Préfets des Etudes
- Bouilleurs de cru
- Goûteurs d'eau
- Permanents de Partis Communistes occidentaux
- Speakerines à la télévision
- Orpailleurs
- Captateurs discrets d'héritages
- Cochers de fiacres
- Fabricants de postes à galène
- Missionnaires de Haré Krishna
- Collaborationnistes en temps de guerre
- Chanteuses vraiment populaires
- Marchand(e)s de billets de Loterie (au profit des Gueules Cassées) dans leurs petites cahutes en bois peint
- Souffleurs de tribune appointés par les organistes
- Souffleurs de Théâtre, dans leur trou
- Képissières
- Ouvreuses de cinéma et déchireurs de billets à l'entrée
- Flics aux carrefours sur leur estrade, sifflet en bouche, bâton en main
- Ténors de qualité qui savent ne pas gueuler
- Dames-pipi et leur sous-coupe
- Sacristains et sacristines
- Oiseleurs
- Coureurs de dot
- Artistes pour attractions sur scène à l'entr'acte
- Poinçonneur(euse)s de tickets de métro
- Danseurs de Tango à la Coupole et de Java rue de Lappe
- Sages femmes itinérantes
- Scieurs de long
- Bonnes soeurs en cornettes et curés en soutane
- Diseuses de bonne aventure, à la main, hors du Net
- Commis boursiers à la Corbeille
- Papes italiens (pape exogène, c'est un autre métier !)
- Grilleurs d'anguilles les jours de marché
- Martyrs prêts au Sacrifice
- Marchands de Solexine à la pompe ou en bidon
- Barytons qui chantent juste
- Clowns aux "Dames de France" de Poitiers pour faire peur aux enfants comme moi
- Vrais Présidents de la République
- Chourineur chez Eugène Sue
- Économistes "libéraux"
- Humoristes de droite tendance zi-zi/ca-ca
- Peigneurs de Girafe
- Petits épiciers le béret sur la tête, le crayon sur l'oreille
- Îlotiers
- Matelassiers à domicile
- Dentelières au Puy en Velay
- Professeurs de latin et de grec
- Chiffonnier(ère)s en milieu urbain
- Pêcheuses de friture à marée basse à la cale d'Haqueville dans la Manche

Et bien sûr et avant tout :
- "Réparateurs perclus de vieux automobiles", du divin Max Jacob !

Allez, à vous !

23 mai, 2009

Qu'ai-je fait aujourd'hui ?

ben, j'ai regardé la télé !

Vous croyez que ça a un rapport ? ou les très éphémères et quotidiens mystères de l' arentèle

J'ai écrit " travail de cochon" et quelques minutes après apparaît dans ma lucarne une pub pour un serrurier ...

22 mai, 2009

Le Grand Pressigny ou quand les architectes contemporains font preuve de talent

Le Grand Pressigny est un beau château situé en Touraine. C'est une construction fort hétéroclite, mélangeant avec une certaine et hasardeuse harmonie des éléments d'époques très diverses. C'est aussi depuis des lustres un important musée de la Préhistoire. On a donc décidé, un peu comme on l'a fait il y a trente ans à Nemours, de construire mais à l'intérieur du château et en partie greffée sur les remparts, une aile neuve destinée à agrandir la surface d'exposition du musée. Il s'agit d'une très belle, très austère et très intelligente réalisation qui fait honneur à ses architectes (tiens, au fait, je ne sais même pas leurs noms...) autant qu'à ses commanditaires. Mais il y a des esprits chagrins et sacrément tartignolles, détenteurs autoproclamés du bon goût, "croisés" de sa sauvegarde, probables auditeurs de Radio-Courtoisie, cousins proches ou lointains de ceux qui s'offusquèrent en leur temps de la pyramide du Louvre, pour crier au scandale, vilipender la Gueuse, congénitale adepte du modernisme honni. Au nom d'on ne sait trop quoi, au fait... Car le corps "renaissance" est historiquement et esthétiquement tout aussi incongru dans ce cadre résolument médiéval... C'est curieux, ce rejet de certains, et comme ce qui paraissait naturel à nos ancêtres, cette cohabitation entre les époques, voire la destruction fut-elle parfois hâtive et inconsidérée des ouvrages précédents, choque aujourd'hui la sensibilité de ceux qui veulent à tout prix sauvegarder une image idéale d'un passé fantasmé, pour la seule et unique raison qu'il s'agit du passé.

Tenez, a contrario, il y a en Poitou une sublime église romane à Villesalem, près de Saint Savin sur Gartempe. Les religieuses qui l'occupaient firent construire au XVII ° siècle un bâtiment conventuel particulièrement sinistre et autrement plus nuisant que le nouveau musée du Grand Pressigny, qu'elle apposèrent directement sur une partie de la façade romane sans même prendre le soin élémentaire de faire se correspondre les corniches... Vrai travail de cochon, ce bâtiment masque des chapiteaux et des sculptures de fort belle qualité. Mais personne jamais, et c'est bien dommage, n'osera foutre en l'air cette indécente caserne à bonnes soeurs pour rendre à l'église son intégrité...

Et il est plus que probable que ceux qui vocifèrent contre l'extension réussie du musée tourangeau seraient les premiers à défendre bec et ongles la verrue de Villesalem ...
Ah ! Amour sacré du Passé, quand tu nous tiens !

Photo Grand Pressigny : Agence Guliver
Photo Villesalem : Site Museum of Romanesque Art


Chez le marchand


Dreling ! dreling !
- Bonjour Monsieur, je voudrais un piano.
- Droit ? à queue ?
- Plutôt droit !
- Je vous mets celui-ci ?
- Oui, c'est parfait !
- C'est pour emporter ?
- Oui !
- Pour offrir ?
- Oui,oui !
- Je vous l'enveloppe.
- S'il vous plait !
- Et voila ! Faites bien attention à ne pas le renverser, il est plein de musique, à ras-bord.
- Merci bien, au revoir Monsieur !
- Au revoir, Monsieur, au plaisir !

21 mai, 2009

Fascisme, Fasciste, Fascisant puis, Totalitaire. Définitions de mon dictionnaire de poche

Fascisme :
1 - Régime autoritaire instauré par Mussolini en Italie de 1922 à 1943-1945
2 - Idéologie totalitaire et nationaliste.
Fasciste :
1 - Qui relève du fascisme
Fascisant :
1 - Qui tend au fascisme
Vous noterez, que rien dans ces définitions n'induit le moindre sens injurieux, ni diffamatoire mais exprime un simple constat, historique et sémantique. Nous pouvons donc utiliser ce terme sans risquer quoi que ce soit malgré les tentatives de certains de judiciariser, dans le vaste champ de l'expression citoyenne, tout et n'importe quoi .

Au cas où d'aventure on voudrait aussi discréditer l'adjectif totalitaire employé dans la définition du deuxième sens du mot Fascisme, nous noterons qu'il est dénué de tout sens péjoratif ou déshonorant :
Totalitaire :
1 - Se dit d'un régime dans lequel la totalité des pouvoirs appartient à un parti unique qui ne tolère aucune opposition.

Il apparaît donc à la lecture de ce dictionnaire, qu'aucun des termes définis, s'il l'on peut se voir discuter son application à telle personne ou telle gouvernance, n'est en aucun cas injurieux. C'est important de le savoir à une époque où l'énoncé à haute voix d'un simple patronyme peut tomber sous le coup de la loi.

Fascisme, je te guette !


Floirac à la sortie des classes, pour une présomption de vélo volé ou deux poids deux mesures

D'un coté six représentants de la LOI. Uniforme, arme au coté, 1m80 ou pas loin, la trentaine sans doute, poids probable 160 livres chacun.
De l'autre, deux écoliers, six et dix ans, 1m 20 à 1m 40 baskets compris, poids moyen, 30 kilos tout mouillés, dangereusement armés de leurs cartables, l'un des deux (voire les deux) un peu rebeu c'est vrai malgré son (leur) très jeune âge ! personne n'est parfait, même enfant...
L'issue du combat, dans la rue, devant l'école, l'école Louis Aragon, qui plus est ?
Devinez ! moi, je suis occupé, je gerbe, car le vélo, en plus, leur appartenait...

Maintenant, je voudrais bien savoir, ce qui s'est passé et ce qui se passe à l'heure actuelle dans le cerveau de ces mecs . Honte ? Sens du ridicule ? Déni de réalité ? Ah si, je sais ! c'est une question de structure mentale. Celle qui conduisit sans état d'âme ou pire avec la meilleure conscience possible de bons policiers français à mener en 1942 au Vel' d'hiv ou à Drancy, ces dangereux suspects qu'on leur avait dit de rafler... Certains même faisant à l'époque, comme ose le dire sans rire Darcos aujourd'hui, de l' EXCÈS de ZÈLE ... Ne me dites pas que je mélange tout, que ça n'a rien à voir. Je ne compare pas des faits, mais des mentalités...

Le bousier

Le bousier, scarabée, calme coléoptère
Qui roule devant lui une boule de crotte
La laisse souvent choir et puis la récupère
Pour la hisser enfin sur le haut d'une motte

Le philosophe y voit une version agreste
Du mythe de Sisyphe ; le bousier n'en a cure
Car ce pesant boulet qui devant lui empeste
C'est le landau secret de sa progéniture.

in "Bestiaire moral et ordinaire" © 2006

C'est vrai, je l'avoue,

quand je suis fou j'erre


parmi les fougères...

Voilà ! Bien à vous !

Qui a volé le boulevard du Sud ?


Je vous avais dit que j'y retournerais. J'ai fait le tour, et bien, aussi bizarre que ça paraisse, pas de boulevard du Sud ! Que fait la police ?

Plus violents aujourd'hui ?

Vous rigolez ? Quand j'étais gamin, j'allais à l'école Saint-Louis, école chrétienne mais néanmoins républicaine, cantiques et Marseillaises alternées, instruction civique et histoire sainte idem ! A cent mètres, pas plus, il y avait, malgré son nom du à la rue où elle se situait, l' école laïque Saint-Germain. Violents ? non ! pensez-vous ! ça se fritait régulièrement en bagarres rangées entre les deux écoles, à la fourchette, dans le cimetière abandonné de l'église voisine. Ok, c'était pas dans l'école, ni dirigé contre les instits, ça change quelque chose ? Oui, si on veut. Un instit à l' époque, homme ou femme, ne se laissait pas emmerder un instant, en commençant dès le début de l'année par terroriser tout le monde, violent, violente, lui, elle aussi, d'emblée histoire de montrer... Cela dit, la classe du certif, c'était quand même toujours un mec qui s'y collait... Même si à l'époque sauf très rare exception, on ne mesurait pas 1m75 en fin de CM1...

Darcos et la "fouille au corps"

Non non, c'est pas une contrepéterie (encore que...). Mais Darcos, c'est certain, c'est une boîte à idées à lui tout seul. Après le portique à l'entrée du bahut, il propose, avant la mise en place d'hygiaphones, de parois de verre blindé et de barbelés haute-tension entre le prof et les élèves, la fouille des cartables par les enseignants. C'est confondant d'efficacité programmée... Pour commencer, imaginez vous qu'un prof qui à la trouille à tort ou à raison d'un morveux, va, justement dans ce cas précis, oser le fouiller ?

Et puis, les chères têtes blondes, quoi qu'on nous dise heureusement très rares, qui ont de mauvaises intentions vont désormais planquer sur eux-mêmes leurs armes, qu'elles soient réelles ou par destination... Il va donc falloir les fouiller. Et bien, bon courage, camarade professeur ! Si tu n'es pas accusé d'attouchement pédophile dès ta première fouille, c'est qu'il y a un nouveau Saint Xavier au paradis des couillons...

Aptonymes du jour

Jean-Louis Chrétien, néophyte, universitaire prosélyte apostolique et romain.
Jean-Michel Lemétayer Président de la FNSEA ( syndicat de paysans déçus du sarkozysme )
Laurent Lemoine, prédicateur catho d'obédience dominicaine ci-devant grande chasseresse de cathares devant l'Eternel (cf. message précédent)

France-Culture / France-Cul / France-Cul-Bénit

Cet après-midi j'écoute la radio dans ma voiture automobile et je n'en reviens pas. Je suis, c'est sûr, sur France-Cul et j'ai la fort désagréable impression d'être sur Radio-Notre-Dame voire Radio Courtoisie. J'entends en effet une pub pour acheter les homélies de Pâques à Notre Dame de Paris co-éditées par France-Culture. Je rêve ? non non... Rentré chez moi je fonce sur l'arentèle et que lis-je sur le site de France-Cul ? ce que j'avais en partie entendu sur cette radio que je croyais non confessionnelle de service public :
émission du dimanche 5 avril 2009
Conférence de Carême : dimanche des Rameaux



A Notre Dame de Paris, 6, place du Parvis de Notre Dame, 75004 Paris
par Laurent Lemoine

  • La connaissance mystique de Dieu chez le juif Paul
    Le sommet de l’apport de Paul à la pensée religieuse tient tout entier à son enracinement dans le judaïsme qui lui donne le goût et le moyen de scruter la plénitude de la révélation historique du Dieu d’Israël dans le Christ. A notre époque traversée par un recul sans précédent de la connaissance de Dieu, Paul se propose comme le partenaire d’une expérience renouvelée de la dialectique de la foi et de la raison.



    Cardinal André Vingt-Trois.
  • Épatant, non ?

    19 mai, 2009

    Pour les amateurs de pancartes (j'en connais...)



    J'y retourne jeudi prochain chercher le Sud et l'Est

    Quand les russes étaient communistes, ou PPlemoqueur est un vieux bolcho-nostalgique.

    Quand les russes étaient communistes ils lisaient Lermontov, Pouchkine, Dostoïevski, Pasternak en cachette, Balzac, Zola aussi, mais oui... Ils allaient au théâtre, à l'Opéra, ils voyaient des ballets, se pressaient au concert, écumaient les bibliothèques. Leurs héros c'étaient les danseurs du Kirov, les compositeurs, Prokofief, parfois quand il était sage c'est à dire "dans la ligne" Chostakovitch. La culture, ça coûtait deux kopecks. Ok, la peinture fallait s'accrocher, la sculpture aussi... Mais globalement comme ils avaient rien d'autres à foutre, et qu'ils bossaient peu pour que tout le monde bosse, ils étaient, ils avaient le temps, sur-cultivés... Oui, je sais c'est facile d'idéaliser un passé, un régime ignoble quand on ne l'a pas vécu, alors que ce niveau culturel se payait au prix fort, celui de la liberté. Oui je sais... n'empêche... si le progrès et le prix de la liberté acquise, bien que prétendue, est sanctionné par un abêtissement généralisé, et bien, désolé, je sors mon joker... Plutôt rouge que con ? Une minute ! Je peux réfléchir, j'ai le droit ! non ? Les russes pauvres d'aujourd'hui ne vont plus au concert, ils applaudissent le concours eurovision vautrés devant leur télé, mais ne quittent pas plus leur pays pour aller se promener qu'à l'époque où c'était interdit... Du bortsch ancestral à la pire des daubes, de Lermontov à Patricia Kaas... voilà le résultat pour la majorité, pas plus riches, mais beaucoup plus cons... C'est ça le libéralisme appliqué...

    Thomas Oliemans, forcément...

    Ma découverte du jour.
    Thomas Oliemans est un baryton hollandais.
    La voix est claire mais bien timbrée (Martin ?), le chant fluide, sans problème, d'une évidente aisance, la diction en français juste et élégante, la compréhension du texte absolue.
    What else ? Pour moi rien, c'est parfait.
    Vous voulez la preuve ? la voici :
    C'est court, mais comme l'oeuf au plat de Curnonsky ça suffit pour se faire une idée ! C'est Poulenc et Fombeure : "Les gars qui vont à la fête".
    Ah, j'oubliais, le pianiste, Malcolm Martineau, est tout aussi remarquable, mais, ça aussi, vous l'aurez remarqué de vous-même.

    18 mai, 2009

    Nous sommes des grenouilles dans l'eau froide.

    Suite au dernier message d'Ubi et Orbi (voir + bas).
    Oh, non, on ne va pas nous jeter dans la marmite bouillante, non, on sait bien qu'on se sauverait tout de suite, non, on nous tient dans l'eau encore froide mais on a mis le feu au dessous, doucement, pour nous cuire peu à peu sans qu'on s'en aperçoive... Paranoaïque, moi ? Peut-être... en attendant, je surveille le thermomètre et je vous conseille de faire comme moi...

    Patricia Kaas : zero point !

    Histoire morale ou les comptes bien faits

    Patricia Kaas aime les russes et Poutine.
    Poutine comme les russes aime Patricia Kaas mais pas les russes homos.
    Les russes aiment le Concours Eurovision de la Chanson.
    Patricia Kaas guigne le premier prix du Concours Eurovision de la Chanson.
    Le Concours Eurovision de la Chanson a lieu cette année chez Poutine.
    Il a lieu le jour de la Gay Pride à Moscou et de la Journée Mondiale de Lutte contre l'Homophobie.
    La flicaille de Poutine disperse violemment la Gay Pride.
    Patricia Kaas s'en fout et chante car elle veut gagner le premier prix du Concours Eurovision de la Chanson.
    Patricia Kaas a perdu.
    Elle a perdu et le concours et, j'espère, sa clientèle homo (et oui, c'est pas parce qu'on est pédé qu'on n'a pas un goût de chiottes !).
    Bien fait pour sa gueule.

    17 mai, 2009

    Con comme iconoclaste !

    Ah c'est sûr, ils l'ont pas loupé ! Ils avaient pas vraiment de mérite, il est à un mètre cinquante du sol...Ils lui ont cassé la gueule, l'ont emputé des mains, lui ont cassé les pieds, aussi... En ont-ils pour autant comme ils l'imaginaient, fait une simple colonne ? rien de moins sûr... Les intégristes de tous poils sont des cons, ils se plantent jusque dans la réalisation de leurs projets les plus absurdes. On a eu nos talibans nous aussi, qu'on s'en souvienne ! Pas de mains, pas d'humains... pensaient-ils... ah les cons... Pas de bras ...etc. quand ils ont fait ça, y avait pas de chocolat...

    Mais celui là, qui est placé beaucoup plus haut, c'est pas qu'ils l'ont pas vu, je l'ai bien vu, moi... c'est qu'ils avaient la flemme ou pas le temps... à moins qu'il ait été remonté là par hasard, après coup au hasard d'une restauration. Il donne en tout cas une idée de ce que devait être à sa manière le visage du personnage massacré... expressif, en finesse... Ah les cons !


    Édicule admirable


    proportions parfaites (nombre d'or ou à un poil près), emplacement incongru ou très raisonné de la porte (n'importe quel gougnafier l'eût centrée..), finitions délicates, pour une utilité du tout qui reste à prouver... j'aime cette construction autant que la très belle église qui la domine. C'est à Villeneuve le Comte en Seine et Marne.

    Allez ! dans la foulée.

    On a eu Polo et moi pendant quelques années comme voisin un trav assez connu. Talentueux, inventif, pas con. Comme la mercière de mon message précédent on va l'appeler X. Il se trimbalait en ville dans des tenues pas possibles, du genre collant léopard bustier de skaï and so on. Un jour d'hiver j'allai en voiture faire les courses chez Aldi... Sur le bord de la route en pleine zone, je vois mon X et une copine trav à lui s'y rendant aussi. Je ralentis pour les faire monter et je vois arriver en face une voiture qui à leur niveau devant la bizarrerie du spectacle en ce lieu, perd le contrôle, fait une embardée, monte sur le trottoir et se rétablit juste avant d'éviter d'un poil un abri-bus... C'est vous dire, s'il était superbe ! Il était d'autant plus étonnant qu'il avait une voix de baryton et un accent du sud-ouest cassoulet rugbyman, il était, de surcroît, pas du genre à se laisser emmerder... Bref une chimère ! Il est resté comme ça épatant, baroque, provocateur jubilatoire et curieusement sans âge, les chimères n'ont pas d'âge. Et puis un jour il a sauté le pas. Pas une lubie, non, un projet de longue date. Quand il est revenu, c'était pathétique L'ablation quelle quelle soit et de quoi que ce soit est toujours douloureuse, une simple appendicectomie, dèjà, ça fait mal...alors. Je peux vous dire que changer de sexe dans ce cens là, ça demande de toute évidence du courage, de l'abnégation, de la vertu ! Respect ! Bref une fois qu'il s'est rétabli, qu'il est devenu elle, il s'est passé un truc terrible... Lui qui était glamour, vaillante, exacerbé est devenu d'emblée, directos, pas le temps de dire ouf, dans le look, une ménagère ménopausée (il en avait l'âge)... Il a troqué ses sacs en lamé contre un caddy à roulettes... On le voyait avant qu'il ne quitte notre voisinage revenir du marché avec ses poireaux, ses légumes, dans une robe des Trois Suisses... C'était bien la peine me disais-je... en même temps je ne l'avais jamais vue si heureuse...

    "Nobody's perfect" revisité

    Ça se passe à la fin des années soixante-dix. Mademoiselle X tenait à Poitiers une ravissante boutique de mercerie-passementerie-broderie. Elle cherchait une employée. Débarque un matin à son magasin une ravissante pulpeuse qui après un court entretien semble tout à fait faire l'affaire.
    -Il faut que je vous dise une chose, Madame, lui dit la jeune fille avant de lui donner sa carte de sécu.
    -Oui ?
    -Je suis un transsexuel.
    -Oh, mais c'est pas grave, mon petit, lui dit Mademoiselle X toujours bienveillante, ça vous passera !

    La Vision Berdache retrouvée.

    Voila, ça y est j'ai retrouvé un texte concernant la Vision Berdache, dans le Dictionnaire des Mythologies (Flammarion). Pierrette Paule Désy écrit :

    Chez les Omaha, mixuga, c'est-à-dire la lune (pensée comme hermaphrodite dans beaucoup de mythes) déterminait l'avenir sexuel du jeune adolescent qui, instruit par elle, pouvait devenir berdache. Lors de la quête de la vision, il arrivait que l'adolescent voie apparaître la lune tenant d'une main un arc et des flèches, et de l'autre, une courroie de panier. Si le garçon n'était pas assez rapide pour saisir l'arc, il devenait alors berdache, c'est-à-dire homosexuel. De même que l'heyoka, il était considéré comme un être sacré par sa tribu (Désy, 1978).

    dans d'autres versions, et ce n'est pas inintéressant, c'est la lune qui lui joue un tour en substituant au dernier moment le panier à l'arc. La question, dans la réalité hors le mythe, de savoir si le berdache souhaite procéder à une transformation de son corps n'est en revanche jamais évoquée, sans doute en raison de l'impossibilité technique aujourd'hui résolue, de la réaliser. Cela dit, méditons le fait que le berdache comme le heyoka est toujours un homme... et que Lesbos est définitivement méditérranéenne...

    Mélange des genres

    Roseline, elle est sympa, c'est vrai, enfin, elle à l'air, comme ça. Contrairement à Christine qui n'aime les homos qu'en phase terminale du Sida pour les conduire la larme à l'oeil au purgatoire en passant par l'église, elle est réellement gay friendly, même si probablement elle préfère un peu les pédés de droite, chacun ses goûts... Elle a compris, Roseline, depuis longtemps, que les homos, c'est quand même plus fendard que les bonnes soeurs sauf bien sûr les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence... Alors, elle est raccord Roseline, et comme dit Olivier Autissier dans son blog, grâce à elle, depuis hier les "transsexuel(les)s ne sont plus folles", en rappelant aussi puisque que c'est la Journée de lutte contre l'homophobie, que les homos ne sont pas des figures de jeu de massacre.

    La France serait donc le premier pays au monde à procéder à la "dépathologisation" de la transsexualité (Badinter avait dépénalisé l'homosexualité). C'est très bien. Maintenant les filles, faut pas confondre transsexualité et homosexualité .
    Tiens, on va faire un test. Demandez à quelqu'un ce que c'est qu'un trans. Il va vous répondre s'il est un peu au courrant quasiment à coup sûr que c'est un homme qui pense être femme, en oubliant qu'il y a autant de femmes qui se considèrent comme homme... Le trans, ça reste encore un peu le trav, maquillage façon tag, wonderbra et plumes au cul... Seule l'opération fait définitivement la différence.

    Pour ce qui est du mot on doit plutôt parler comme le souhaitent les intéressés de transidentité.

    Le transsexuel homme ou femme est victime d'une erreur d'emballage. Le problème c'est que le re-conditionnement, c'est pas de la tarte. J'en ai connu, je vous raconterai. Contrairement à l'homosexuel qui, quand il en a les moyens s'en fout un peu ou totalement, le transsexuel n'aspire qu'à la normalisation absolue, physique sans doute plus que sociale ; il veut que justice lui soit rendue, qu'on répare la malfaçon. Une fois que c'est fait, le ci-devant transsexuel fait parfois sa vie avec, ça va de soi, une personne du sexe opposé... L'opération ramène donc l'opéré au sein de la communauté hétéro, (on lui refait et c'est logique son idenité), possibilité de procréation en moins, la chirurgie et les hormones ont encore leur limites. Mais pour la société en général, même si, dans le microcosme, elle fait parfois payer très cher la reconversion à ceux qui l'osent, on le sait, tout rentre globalement dans l'ordre des apparences, le plus important, c'est bien connu.
    On m'a toutefois raconté l'histoire d'un américain particulièrement réfractaire à toute classification par genre, qui voulait changer de sexe et qui, une fois opéré, devint lesbienne... Mais, honnêtement, je pense que c'est une blague...

    Pour redevenir sérieux je crains que le fait de supprimer trois lignes concernant une population ultra-minoritaire dans des manuels de psychiatrie obsolètes ne cherche par une sorte d'effet d'annonce qu'à masquer le désir de proroger une législation retardataire concernant la parité des droits entre homos et héteros. C'est d'autant plus probable que si la transsexualité était jusqu'à hier considérée comme une pathologie, on n'internait pas - on n'est pas en URSS ou en Chine - les trans pour autant. Alors que jusqu'à l' abrogation Badinter, on foutait plus que de raison les homos en taule...

    16 mai, 2009

    Excès de langage, ou licence poétique

    Ils vous troueront la paillasse
    Et ils violeront vos garces !
    Mais qui donc a écrit ces deux vers d'une insigne douceur ?
    Orelsan, le rappeur maudit ?
    Non, le délicieux Maurice Fombeure
    dans "Le mendiant" (Chansons villageoises)

    De mauvais goût ! Je suis incorrigible...

    J'avoue, c'est vrai, j'ai fait avant hier une plaisanterie de mauvais goût, y a des choses qu'on rigole pas avec ! Je suis allé avec ma soeurette voir l'expo Warhol, vous le savez , maintenant ! Comme elle a un passe, on contourne tout le monde par l'entrée réservée. Il y a, c'est normal de nos jours, un portique et son vigile. A mon tour, je passe mes clefs, mais mon sac sonne, moi aussi d'ailleurs. Normal, je dois avoir un carnet à ressort métallique et je porte une ceinture cloutée. Le vigile qui a une vraie tête de con me demande si j'ai un couteau, car c'est moins la sécurité du public que celle des oeuvres qu'on tient visiblement à assurer. Non, je n'ai pas de couteau, c'est vrai, je connais l'endroit, je l'ai laissé exprès dans la voiture. Il me laisse passer... Alors, d'un seul coup, je sais pas pourquoi, je deviens facétieux, badin, il m'a agacé, le rasé du crane, je me retourne et je lui dis "Ah, je sais, ce qui a sonné ! c'est mon revolver !". Ah, putain, pas le sens de l'humour, le mec, furieux qu'il est, il me menace ! je rigole, je lui explique qu'il n'y a pas de danger... que la chose peut tuer, certes, mais pas le mot, et que de toute façon, si j'en avais un, il s'imagine quand même pas que je m'en vanterais... Bon, c'est pas le lieu de discuter, y a la queue, on en reste-là. Une heure après, on passe un autre sas pour aller voir autre chose, et là je fais un test. Ça sonne encore, le vigile, celui-là plutôt avenant, me demande d'ouvir mon sac, je lui cause, je lui raconte mon aventure précédente, je tchatche, je le noie dans le bavardage, il ne pense plus à mon sac, je passe... Alors, la sécurité... voyez-vous, c'est relatif...

    15 mai, 2009

    Les coloriages de l' art

    La RMN a eu, ça lui arrive souvent, faut reconnaître, l'excellente idée de réaliser de nouveaux ouvrages "ludidactiques" et d'en confier et la conception et la réalisation à Jack Garnier. Ça donne (je n'ai vu en fait que le nouveau tome) un ouvrage à colorier réalisé à partir d'oeuvres emblématiques du patrimoine, du moyen-âge au romantisme. C'est fait avec invention, c'est drôle et c'est remarquablement réalisé. On utilise les gros plans, on met en évidence des détails, bref on apprend à regarder et chose importante, on dépouille en jouant le musée de ses oripeaux qui dissuadent... On y trouve aussi et surtout tout ce qui a fait le fond traditionnel de nos jeux d'enfants, coloriages, labyrinthes, fils à démêler, puzzles, anamorphoses, etc, bref ce qui nous réjouissait dans Pif ou dans Vaillant ! Et comme c'est fait avec goût, dans le souci du respect et des oeuvres et des acheteurs, c'est tellement beau qu'on passe son temps à le regarder... Mais c'est parce qu'on est grands, maintenant ! les enfants, eux, ils s'en foutent et ils vont le gribouiller le bouquin, le ravager et heureusement parce qu'il est aussi fait pour ça. Voila comment occuper les morveux sans les prendre pour des cons !
    Ça
    coûte huit euro et trois cerises. Faudrait être fou pour dépenser plus ? Faudrait surtout être con pour ne pas (se) l'offrir.
    voir sur, par exemple :
    http://www.placedeslibraires.fr/detaillivre.php?gencod=9782711855667

    Surtout ne pas s'attarder...

    Comme vous le savez, je suis allé voir hier l'exposition Warhol. J'aime bien aller voir les expos avec ma soeur, car nous avons le même rythme de visite. C'est à, dire très rapide. Je ne reste jamais longtemps dans une exposition ou dans un musée. D'abord j'ai une bonne mémoire, ensuite et surtout, je crains le coup de foudre, j'ai peur de m'attacher... Tenez, lors de l'exposition Picasso et les Maîtres, je suis tombé en arrêt devant le petit agneau (petit par la taille du tableau, et qui par ailleurs est un bélier) de Zurbaran... Je me suis barré vite fait... J'allais me rendre malheureux.
    J'ai découvert ça il y a longtemps, qu'il fallait parfois ne pas s'attarder, comme avec les humains, exactement. C'était au musée d' Ephèse, oui chez ces turcs qu'on refuse de reconnaître européens. J'ai rencontré, par hasard, cette extraordinaire tête d'Eros attribuée à Lysippe.. Je l'ai encore en mémoire, intégralement avec ses accidents, son nez cassé et son regard mélancolique. Je le connais par coeur. Mais si je retourne à Ephèse, je n'irai pas le revoir. Ce serait un déchirement...

    14 mai, 2009

    Warhol, immense et paradoxal...

    Le problème avec Warhol, c'est que, contrairement à tant d'autres, il est beaucoup plus génial qu'il ne le prétend... C'est paradoxal ?
    Alors faites comme ma soeurette et moi, allez voir l'expo du Grand Palais et vous serez en permanence confronté au paradoxe.
    Je vais vous raconter... D'abord il faut savoir que ne sont exposés que des portraits. Du Christ à Mick Jagger, coté célébrités y a pas plus éclectique...

    J'avais, avant d'arriver, l'esprit parasité d'un tas de présupposés, du genre, c'est plus l'idée qui importe que l'oeuvre elle même, je pensais aux boites Campbell... Ça va sentir l'under-ground surané, la dope de date limite et le vieux glauque new-yorkais...
    Premier paradoxe, c'est d'une fraîcheur assez proche de celle de son ami Hockney .
    Je me disais aussi, ça va être un peu chiant, toujours pareil, procédures, procédés ! Des clous ! rien n'est pareil car tout est dans le détail... un peu comme ces musiques orientales répétitives, emmerdantes uniquement pour ceux qui sont insensibles aux micro-variations permanentes. L'intérêt de ces portraits, c'est clair n'est pas dans leur ressemblance évidente mais dans leurs différences...
    Je pensais en moi-même, les couleurs vont être fanées, un peu cracra. Tu parles ! c'est nickel, ça chante, ça vibre, c'est éclatant. Ce serait presque "déco", si l'on veut reprocher... même lorsqu'il fait pipi sur une toile, ça marche... ça résiste !
    Ma fibre anti-people me faisait m'énerver d'avance. Quoi, ces gens qu'il a peints, j'en ai rien à foutre, ils ne m'intéressent pas... un peu comme Proust m'agace avec ses histoires de duchesses, de bonniches ou de vieux pédés-naphtaline. C'était mal supposer... Après tout, "les Ménines" sont-elles humainement intéressantes ?... Il ressort de tous ces portraits de stars de tous poils une humanité inattendue.. Mais il y a a aussi les amis, en particulier les portraits très sensuels en noir et blanc de Basquiat, le seul qu'il peint "en pied", bizarre, non ?...
    Voila, c'est aussi sincère, malgré la simplification extrême du procédé, qu'Holbein ou Velasquez et de toutes façons beaucoup plus que Largillière, Vigée-Lebrun, Winterhalter ou Blanche pour ne parler que des portraitistes mondains des siècles précédents.
    Ne pas oublier cette grande et très belle toile dans les tons rouge et marron représentant une chimère au visage déformé un peu façon Bacon, pas un travesti ou un transsexuel, non, un "homme femme", indicible, indéfinissable, paradoxal encore, à voir...
    Il est drôle, en plus...Ça on le savait. Et s'il pisse sur ses toiles (référence à Théorème de Paoslini ou Pasolini inspiré par Warhol ?), il peut aussi, en guise de plus value, saupoudrer de poussière de diamant les portraits de David Whitney et de quelques autres, mais aussi et de la même manière, histoire de remettre tout à sa place, un grand tableau représentant des escarpins... Et comme il passait son temps à inventer des trucs, des techniques à dix balles, il a fait ces deux superbes portraits de Mick Jagger sur un support incertain façon récup, fait de cellophane ou de plastique transparent, d'une beauté magique.
    On peut voir aussi, car il avait une aptitude à comprendre l'intérêt des nouvelles techniques qui n'avait d'égal que son talent à les maîtriser d'instinct, les "screens tests", ces films de quatre minutes-plan fixe 19 images/ seconde noir et blanc consacrés à ses amis connus ou inconnus. Ils sont présentés côte à côte sur un mur de petits écrans. Plus austère-calviniste, comme dirait Polo, y a pas. C'est tout simplement fascinant.
    Et puis il y a les deux tableaux extraordinaires que lui inspirent les deux personnages qui lui sont en tous points le plus opposés, le grand portrait de Mao, et surtout celui sublime et très classique de Lénine, hiératique, un peu menaçant, rouge (peut-il être autrement que rouge ?) sur fond noir (photo du haut).
    Je vous fais grâce des photos et des portraits de Debbie Harry... pouce ! personnel !
    Enfin, on peut voir son premier tableau, un morveux façon Otto Dix, l'index enfoncé dans le nez jusqu'au cerveau : "C'est peut-être Dieu qui a fait mon visage, mais je me mets le doigt dans le nez si je veux..." c'est le titre... Voilà, pour vous dire, Warhol, c'est tout ça aussi...
    Warhol voulait que ce soit froid, impersonnel... tant pis pour lui, tant mieux pour moi, c'est raté.