31 janvier, 2009

Modernité, obsolescence, ringardise et coup de pied au cul.

Entendu ce matin Coppé-le-mépris moderne. Ces grèves ? même pas la peine d'en parler. Non parce qu'on ne les voit même plus, il reconnaît, contrairement à un nouvel humoriste de ses amis, qu'on les voit, mais parce qu'elles sont ringardes, hors mode. Aujourd'hui il faut être dans le coup. C'est à dire aller dans le sens des "réformes". Si comme le disait autrefois la chanson, "Le fric, c'est chic", aujourd'hui la réforme c'est "top" même si elle est rétrograde et liberticide ou simplement vide de sens. Et c'est ça que ces enfoirés de ploucs de grévistes antisarkoszystes de ses deux ne veulent pas comprendre, quittes à être complètement, désespérément, selon ses critères, définitivement "out".
La question d'actualité est donc : le gréviste est-il une "fashion victime" en puissance qui résiste encore aux attraits de la nouveauté . Il semblerait au vu du nombre de participants aux manifs d'avant-hier que la futilité et le "goût du jour" ne soient pas leur préoccupation actuelle et principale .

NÉANMOINS : l'arbitre des élégances sociales, c'est notre président, et ses conseillers. Ce sont eux qui décident de la hauteur de l'ourlet et du cran de la ceinture. Après, à vous de voir si vous voulez être à la mode ou non, et vous mettre au régime pour entrer (faut pas croire qu'ils ont, malgré les catastrophes récentes, renoncé à quoi que ce soit...) dans le smoking ou le fourreau libéral-toujours qu'ils vous taillent sans autre mesure que celle de leur profit ... Quand à vos défilés d'hiver, de printemps ou d'automne, il préfère de beaucoup ceux de la haute couture, la vraie, où l'on croise de si jolies femmes, si conciliantes... Il y aurait donc une esthétique du foutage de gueule politique...

Notre président serait alors le Brummel du chic à gouverner... Brummel... Il ne connaît que de nom, sans doute... Brummel qui contrairement à lui considérait que l'élégance devait être invisible finit néanmoins, qu'il le sache, abandonné de tous, clochard... Remember !

Ah, au fait, le coup de pied au cul est-il acte marqué au coin de la modernité ?
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Honnêteté "Foncière"

Je me souviens d'une relation professionnelle de mon père se plaignant à celui-ci dans les années soixante de ce qu'il ne supportait plus sa femme.
- Mais, cher ami, quittez-la ! lui dit mon père.
- Oh, j'y ai bien pensé ! mais que voulez-vous, c'est elle qui a l'argent et les propriétés ...
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Ubu ... toujours ressuscité !

Le préfet, puis le chef de la police de Saint-Lô-dans-la-Manche qui n'avaient pas su endiguer les manants mécontents lors d'une escapade présidentielle en leur ville ont été limogés, passés à la Trappe à Phonctionnaire avec le Croc à Phonctionnaire ! Voilà, Cornes au cul ! ça se passe comme ça chez le Père Ubu ...

28 janvier, 2009

Ah ! les morues !

Avec cette histoire de grève, j'écoute ce qui se dit dans le poste. J'écoute les auditeurs qui causent, les inter-actifs de la politique domestique, les logorrhéiques de l'analyse à usage interne, les péremptoires de bouts de comptoirs. Et bien je m'attendais à subir les insanités formatées de cadres responsables assommés par le destin, de rescapés très fiers des vagues du CacaRente, de vaillants petits patrons ensuqués par la crise, les injonctions superbes de patrons régaliens, bref les saillies réjouissantes de couillus en tous genres. Et bien non, les pires avanies anti-grèvistes sont sorties comme les vipères de celle de la gorgone, de la bouche avachie de nombreuses ménagères. Et vous savez ce que c'est, leur conviction intime, leur argument costaud le plus souvent proféré ? Et bien, tout simplement que ces fumiers de grévistes, ces inconscients de salopards privilégies, ils font ça rien que pour faire chier notre président qui inonde sa chemise au charbon ! rien que pour l'empêcher de mener à bien son Grand Oeuvre. Pour elles, le gréviste, certes fout le bordel, mais pire, ce n'est et avant tout qu'une boule de haine antisarkozyste primaire...
Je vous jure, j'invente rien, je les ai entendues. Mais qu'est-ce qu'il leur fait ? Il a un "piège à rombière", un "joujou extra", un "philtre à bignoles" ? Ah ! les salopes ! Il les fait mouiller de la conscience politique ! Y a pas à chier, il est fort !
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27 janvier, 2009

Le problème avec la photo...

Je disais l'autre jour à mon ami Vic, que le problème avec la photo, c'est que lorsqu'on est comme moi un néophyte, on cède très vite à la tentation de faire de la "photo de photographe", vice rédhibitoire, vue de l'esprit, erreur grossière, esthé-tic obsessionnel compulsif, bref, mauvais instinct contre lequel il faut de toute évidence, lutter d'urgence ou se mettre au macramé... la preuve !

Et de me dire que décidément, Wolfgang Tillmans m'étonne toujours.
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Comptes faits

L'an passé, j'ai perdu des amis.
Certains sont morts,
A d'autres j'ai déplu.
Amputé des premiers, hélas, cent fois hélas !
Débarassé des autres, enfin ! ...

Poupin La Bulle, y avait longtemps !

C'est vrai, j'avais fini par l'oublier... Mais la douceur blonde du Vatican, le somptueux , le rococo Benoît Sexe vient encore de faire des siennes. Dans son désir de réintégrer dans son supermarché des âmes les anciennes "soutanes brunes" intégristes, il a ré-adoubé quelques emmitrés douteux dont un anglais extraordinaire, sorte de Faurisson d'Outre-Manche en soutane qui persiste à nier l'holocauste, les camps, les crématoires, tout en bloc. Bref une créature d'élite dont il était urgent de se le ré-approprier... Ach ! le Schisme ! Gross malheur ! Mais c'est qu'il finirait par rendre Jean-Paul II sympathique et son souvenir apaisant, le bavarois !

26 janvier, 2009

Un week-end chez les humains

Il y a des jours où, éloigné des tempêtes, des arbres qu'elles couchent, des toitures qu'elles dévastent, des vertébrés qu'elles tuent, quoi qu'il arrive, comme disait la Comtesse de Paris qui savait de quoi qu'elle causait, je l'affirme, un instant égoïste : "Tout m'est bonheur !"

Un dîner avunculaire du samedi soir dont je ne dirai rien car je sais que les convives me lisent et si je leur dis que j'en suis heureux car c'est toujours d'une extrême douceur et d'une drôlerie sans cesse renouvelée, ça ne changera rien au fait qu'ils le savent...
Et le lendemain, (oh ! putain, qu'est-ce qu'on bouffe, le week end !) un déjeuner chez une amie parmi mes plus anciennes (là aussi je la fais brève car elle me lit parfois...), des retrouvailles avec elle bien sûr mais aussi avec des amis un peu oubliés et surtout, des découvertes, en particulier son gamin, fils d'un ami à moi, récemment disparu, que je ne connaissais que "sur le papier" et qui me semble de fort bonne nature ... Et puis un magnum de champagne rosé ressorti des temps anciens. Vermouthé un peu, liquoreux à souhait, doré, ambré tout en ayant, magie ultime, je n'ai jamais bu-vu ça, retenu toutes ses bulles et dans elles tant de souvenirs ...

Voilà !


24 janvier, 2009

"Crise à Gaza " ou Israël au grand coeur !

Dans ma lucarne de pub ce matin s'affiche les coordonnées d'un blog à la gloire de la grande humanité dont font preuve les israéliens... Big-hearted comme on dit le plus sérieusement du monde sur ce blog ...
C'est merveilleux. Israël soigne les palestiniens, leur apporte aide et assistance ! Ah ce qu'ils sont bien ces israéliens !
Crise à Gaza, c'est le titre de la pub... On y voit de gentils médecins israéliens soigner des petits arabes, de gentils soldats humanitaires israéliens apporter dans de grands camions, très beaux très propres des denrées alimentaires en pagaille pour les palestiniens, tous ça avec des témoignages... bref, une véritable orgie de bienfaisance !
Crise de rire, oui ! si ce n'était pas si triste...
1300 morts, assassinés par les israéliens dont au moins trois cents enfants en trois semaines ? si ma mémoire est bonne.
J'ai rien compris sans doute...
pour voir ce foutage de gueule en règle, allez sur

23 janvier, 2009

Spectacle gratuit

Cet après midi, j'ai passé plus d'une heure dans la campagne avec Oscar le Chien à regarder le ciel et ses nuages... C'était le jour ... J'ai rarement vu autant de nuages... J'en ai rarement vu d'aussi rapides, d'aussi variés, d'aussi gourmands avides de se bouffer entre eux... J'ai ainsi assisté à une orgie de nuages devant un soleil impuissant, jugulé par leur nombre, leur finesse et leur épaisseur alternées. Aujourd'hui le soleil était dépendant, maîtrisé...
Quand je suis rentré, il faisait nuit et j'ignore si c'est lié, mais je n'ai jamais vu Venus aussi énorme... Voilà... Tant qu'à être dans les nuages, autant l'être dans les vrais...
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Roger Karoutchi fait son coming out ? alors, un jour, par réaction, je vais finir par m'hétérotiser... mais non, je déconne !

Ça commence à bien faire ! Après les Kouchners, les Bessons et autres Bockels qui ont fait récemment mais avec fracas leur coming out d'hommes de droite en sortant sans honte du placard du PS, v'la-t-y pas que Roger Karoutchi, ministre tonitruant mais sans grand intérêt, candidat putatif à présidence de la région Ile de France vient de faire, dix ans après Delanoé et Aillagon et pour des raisons identiques son coming out homo ! Mais enfin, aujourd'hui, ce genre de révélation a-t-il du sens, en dehors de son insertion dans un projet de communication un peu obsolète ? Moi, si ça continue et rien que pour vous bluffer et briguer un quelconque mandat, je vais finir par me démasquer hétéro radical d'extrême droite, tendance zoo-gérontophile, ah non mais ! quand on communique faut pas ratiociner... homo, c'est d'un quotidien, d'un banal, pour ainsi dire rustique !

Blague dans le coin, c'est con, mais j'arrive pas à m'y faire ! Car même si la gauche et l'extrême gauche ont été tout comme la droite et l'extrême droite et le centre et tout le monde, longtemps et fortement homophobes (peut-être le sont-elles d'ailleurs toujours un peu, y a pas de raison...), même si Röhm et les S.A. étaient des folles tordues baroques en Lederhose et bas résilles ( cf "Les Damnés" de Visconti), le concept de pédé de droite (même si - comme on dit ! - j'ai eu d'excellents amis qui en furent, je n'ai en revanche jamais connu de goudous de droite, faudra qu'on m'explique ou m'en présenter...) pour moi, ça reste néanmoins une forme d'oxymoron, voire une réelle aporie...
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21 janvier, 2009

Bande de Sans -Culottes !

n'ayant pas entendu Gallo le rappeler hier, je vous prie de ne pas oublier que c'est aujourd'hui l'anniversaire de la mort de Louis XVI !

Qu'est-ce ?

Qui peut me dire ce que signifie ce petit autocollant (2 cm X 5 cm environ) trouvé sur un poteau électrique ?

Obama King of the World !

Bon ça y est c'est fait. Tant mieux ! Je suis bien content, je suis pour. Ok, il y a eu une cérémonie religieuse à l'issue du serment prêté sur la bible, fût-ce celle de Lincoln... On va verser ça au compte de l'altérité culturelle... et puis, Nobody's perfect !

Cela dit, si je croyais au Messie, y a longtemps que j'irais à la messe...

Allez, allez, Good luck et surtout, surtout, Take care, car il y en a, un peu fous, qui t'imaginent selon leurs fantasmes bien autre que ce que tu es !

Max Gallo va finir par s'enrhumer !

A force d'enfoncer les portes ouvertes de l'Histoire, l'increvable Gallo, thuriféraire mitterrandien reconverti dans la sarkozette de proximité va finir dans son courant d'air par s'enrhumer du cerveau. Il vend ce matin son nouveau recueil d'historiettes sur la Révolution Française (tome I, on est d'emblée prévenu, il y en aura -au moins- deux...). Tout y est : poncifs, lieux communs, truismes, images rétrécies et délavées d'avoir déjà et trop servi, ("le rasoir de la Nation"), anecdotes rabâchées ("Ils n'ont plus de pain ?qu'ils mangent de la brioche !", je vous jure, il l'a encore, parmi bien d'autres, ressortie...), fadaises hâtivement recyclées, et cent et un détails usés comme les eaux du même nom... Bref, un amoncellement d'anciennes utilités assénées sur le ton de la découverte, de la nouveauté prétendue toute fraîche alors qu'il ne sert que du décongelé ; prenez garde avec lui à l'intoxication documentaire...
Mais ce n'est pas parce que c'est nul que c'est innocent, et le plus inquiétant c'est la manière dont il insiste sur les violences, la cruauté un peu sotte des Révolutionnaires, (Jordan de Launay, gouverneur de la Bastille décapité au canif dans la cour d'une prison presque vide et ce depuis longtemps...) comme s'il entendait par la description des horreurs passées prévenir ce présent qui l'inquiète de catastrophes à venir, tout en continuant de proclamer pour mieux la fustiger, la coupable faiblesse de ce bon Louis XVI...
"Auditeurs, nous dit-il en substance, lecteurs mes amis-mes clients, quoi que vous vivez aujourd'hui, ne soyez jamais aussi cruels ni aussi impulsifs que vos aïeux, quand à vous, gouvernants, soyez fermes !"

Tel est le propos lénifiant à peine masqué de Max Gallo, le plus mythique des plumitifs, le bon à rien des historiens, le très banal marchand d'annales.

Alors, plutôt que vous farcir au prix fort ces couillonnades et cuistreries, si la Révolution Française et sa période la plus intense vous intéressent, lisez tout simplement la plus belle chose qu'on a écrite à ce sujet, ça s'appelle "Les dieux ont soif". C'est d'un écrivain, un vrai, un certain Anatole France... et en plus, c'est en livre de poche !
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19 janvier, 2009

Le Hamas est content !

Je ne m'attendais pas à celle-là !
Le Hamas le dit, le proclame : il est content et fier, car les israéliens n'ont tué en quelques semaines, bien qu'en y mettant les moyens, qu'une quarantaine de ses membres.
Et les 1260 civils morts à coté, alors ?
Mais, voyons, c'est pour gagner leur liberté que ces 40 héros sont morts !
Dites-moi, et si l'on pendait les salauds de soldats israéliens avec les tripes des fumiers du Hamas ou le contraire, peu importe ?
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Et Nolde, et Picasso, et les autres, et hop !

Cet après midi, ma soeurette qui aime la peinture et qui peint elle même fort bien m'emmène au Grand Palais. Elle a un Pass ! Pas de queue, pas d'attente, ça change la vie surtout quand il fait un temps de mars avec des giboulées. On a commencé par Nolde car à l'origine, on ne devait voir que ça - c'est le dernier jour ! - et puis dans la foulée on est passé chez Picasso.


De Nolde je connaissais ce que tout le monde connaît, ces personnages interlopes, ou bien encore ces gnomes sortis de légendes nordiques, bref les toiles les plus expressionnistes. Je ne connaissais pas ces jardins tout en couleurs, et quelles couleurs ! ça sort du tube, sans mélange ou à peine pour aller s'étaler au couteau sur la toile. Nolde ne lésinait pas. C'est somptueux, d'une laideur opulente, d'une tristesse et d'une angoisse absolue. Ce qui fait que lorsqu'il s'attaque en bon chrétien aux scènes de la vie du Christ, sa dramaturgie devient un peu banale, face à la violence de ses scènes de genre et surtout, les couleurs sont un peu éteintes, sans pour autant atteindre d'une manière les nuances des nabis, les subtilités du Christ Jaune de Gauguin ou par d'autres celles si sombres et si tragiques de Rouault. Il y a aussi quelques paysages de l'Allemagne du nord, avec des ciels bien bas, des bâtiments de ferme dont on dirait qu'ils sombrent, bref de l'évocation qui plombe, c'est superbe ; mais on oubliera au plus vite ses marines... Et puis surtout il y a cet auto-portrait à peine ébauché, un peu bâclé (c'est toujours et à dessein un peu bâclé, Nolde) où sont remarquablement mis en évidence ses grands yeux clairs, tels qu'on les voit sur l'immense photo à l'entrée, si clairs sous son chapeau blanc qu'on ne voit qu'eux.... Mais ma grand surprise, se sont ses aquarelles et surtout ses gravures. A l'opposé de ses toiles travaillées en force, ses gravures et ses aquarelles sont d'une finesse et d'une précision surprenantes. Et c'est peut-être bien là qu'il est le meilleur...

Le temps de se prendre une averse et on fonce voir Picasso and C°. Le problème de cette expo, c'est que dans l'histoire, une fois qu'on a compris à l'évidence qu'il tient (globalement) la route face aux autres, on s'en fout un peu de Picasso. Faut dire qu'on a amené, rapproché des tableaux exemplaires qu'on est tellement heureux de voir qu'on oublie un peu le fil conducteur... Faisons les comptes... Les trois créatures emblématiques, la Vénus du Titien du Prado (celle ou le jeune organiste qui est censé la distraire se distrait lui même de son clavier pour lui contempler sans vergogne le sexe), la Maja desnuda et l'Olympia, salope qui fit scandale (pourquoi d'ailleurs, quand ni la Venus, ni la Maja ne le firent en leur temps ?), les adorables pulpeuses crypto-goudous des bords de Seine de Courbet, l'autoportrait de Rembrandt âgé (celui du Louvre), la Jeune femme à sa toilette du même (mise assez bêtement en situation avec la Pisseuse de Picasso) le très élégant Saint Martin du Gréco et un tout petit tableau totalement foldingue du même, le Songe de Philippe II, l'un des plus sublimes Zurbaran, Saint François au crane, ainsi que le tout aussi sublime "Agnus Dei" du même (ci-dessus), l' Enlèvement des Sabines de Poussin ainsi que son autoportrait, le Petit mendiant de Murillo, un ou deux Ribera, une des "familles admirables" des Le Nain, d'Ingres, entre autres, Mademoiselle Rivière avec sa grosse tête sur son petit corps et ses bras immenses de gibbon, de statue kikouyou, une surprenante Odalisque en grisaille lisse et froide comme l'acier, les jeunes filles au bord de la mer de Puvis de Chavannes (j'aime !), Degas, Césanne, oui, le Douanier à coup sûr, Toulouse-Lautrec, sans doute, peut-être ? bref, j'en oublie... ah ! la petite Infante Marie-Marguerite de Velasquez pour justifier à la place des Ménines non prêtées (au fait pourquoi ?) les multiples variations de Picasso sur le sujet...
Voila, on part pour voir une exposition et l'on revient ravi d'avoir vu tout autre chose, une sorte de musée idéal-éphémère-thématique et finalement, je trouve ça plutôt bien... Car après tout, le musée Picasso est ouvert tous les jours, sauf le mardi...

Le retour d'Alice


Quand Alice fut repassée de ce coté-ci du miroir, elle se trouva seule, séparée de tous les extraordinaires personnages qu'elle avait rencontrés, le cul sur une grosse pierre abandonnée dans l'herbe et la brume hivernale, les bras grands ouverts et les pupilles fort dilatées.
- C'était pas mal, l'acide, dit-elle encore un peu hallucinée, la prochaine fois, j'essaie la coke !
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16 janvier, 2009

Guy Hockenghem pour mémoire ou l'actualisation de la trahison au jour le jour

Lisez comme je le fais l'ultime bouquin de Hockenghem paru, il y a et oui... 22 ans. Il y parle des traîtres, des transfuges, des faiseurs. Et qui cite-t-il déjà en 1986, occupés par leurs plans de carrièristes politiques, para-politiques ou leurs stratégies de bénéficiaires de prébendes ? Glucksman, Chéreau, Finkelkraut, Bizot, Lévy, July, Montand, Fabius, Debray, Cohn-Bendit (un peu excusable à ses yeux) bien d'autres encore déjà morts ou toujours bien vivants, et déjà et oui, Madame ! Monsieur ! l'immarcescible Kouchner...
Tout le glissement de l'engagement politique initial vers la fascination et la conquête du pouvoir sous Mitterrand le Magicien est démontré, démonté avec minutie. Les effets de cette mise sur rails qu'il constate et dénonce en son temps se prolongent aujourd'hui par les sensibilités successives non seulement de ceux qu'il cite, mais de leurs épigones...
C'est terrifiant de clairvoyance, rageur sans jamais être amer et surtout, c'est démoralisant de vérité crue... C'est de surcroît bien écrit. J'ai l'impression en le lisant que si le sida ne l'avait pas cravaté, Hockenghem se serait devant l'arrivisme, la malhonnêteté ambiante, l'élasticité de la conscience politique de ceux qui furent ses amis, comme le fit Yves Navarre pour des raisons probablement avoisinantes, suicidé.
Lisez, car ça reste étonnamment d'actualité en raison de la pérennité voire de l'évolution favorable de nombreuses et brillantes carrières :
" Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary"
(Albin Michel, éditeur. 1986)

Uniforme, suite et fin

Ce que n'a pas compris Darcos, parmi les nombreuses choses qu'il n'a pas comprises, c'est qu'en Angleterre, l'uniforme n'est pas destiné à réduire les différences sociales, bien au contraire et c'est normal dans un pays toujours féodal et qui à ce titre les revendique. L'uniforme est un signe d'appartenance à une école, un "college", une université, bref à une communauté dans le but avéré d'afficher un élitisme forcené dans le cadre d'une société ouvertement de castes. Et si vous portez le blason, la cravate à rayures d'Eton, de Cambridge, d'Oxford ou du college du coin, ce n'est pas pour vous noyer dans la masse de vos camarades mais bien pour revendiquer avec eux et solidairement la supériorité de votre école, de votre groupe sur les autres et de créer aussi les réseaux futurs...
Mais qui est-ce, ce Darcos qui comprend avec application tout le contraire des choses ?
Qui qu'il soit, pour son information, qu'il visite le site ci dessous :
http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/anglais/Henry/uniforms.htm
c'est un peu plus compliqué qu'il croit...
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Uniforme

Darcos, ça va finir par devenir un éponyme...

Xavier Darcos, a vu en Angleterre des gamins en uniforme... Ça lui a bien plu. Il propose qu'on fasse de même en France, pour régler à l' école les différences sociales.

En classe :
La maîtresse :
- Charles-Henri, tu n'as pas mis ton uniforme ce matin ?
Charles-Henri :
- ?
La maîtresse :
- Regarde, Charles-Henri, Mohammed, Boubakar, eux, ils l'ont mis leur uniforme...

Je propose donc qu'on donne aussi le même prénom à tous les gamins pour la même raison... Ou mieux encore, tiens, un numéro, mais tiré au sort, pas de blagues pour que ce ne soit pas Charles-Henri qui tire l' As !

15 janvier, 2009

Question d'économie écologique :

Combien faut-il abattre d'arbres pour en faire les tuteurs des arbres que l'on plante ?

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Lecture du moment :

les lettres de Diderot à Sophie Volland.
Le "bien écrire", cette évidence du propos, cette magie si simple des mots que l'on relie pour qu'ils fassent leur oeuvre, serait-il une seconde nature, la bonde de l'esprit qui ne demande qu' à se répandre?

Anticlérical

Certains auront remarqué que je fais parfois preuve d'un anticléricalisme qui est comme toute chose commençant par anti et finissant en isme généralement assorti par les bons soins des bien-pensants du qualificatif de "primaire".

Il se trouve que j'ai rencontré depuis ma plus tendre enfance tout ce qu'a produit ces cinquante dernières années la gent ecclésiastique catholique (j'ai été épargné par tout ce qui est rabbin, bonze, pasteur, imam, guru, marabout... on ne peut pas tout faire, et puis on ne choisit pas forcément...).

Réguliers, séculiers, de haut rang, du bas clergé, homos, hétéros, alcooliques, buveurs d'eau, pédophiles, gérontophiles ou d'une conformité apparente, pauvres, fortunés, intelligents, gras, ineptes, décharnés, fétichistes du cuir, d'autres de la dentelle, petits bourgeois néophytes, agrégés de lettres, aristos, pic-assiettes, musiciens-organistes, ouvriers, gigolos convertis, psychanalystes, rôdeurs de pissotières, fins cuisiniers de gauche, ex-maos plumitifs, madones des back-rooms, de droite, voire d'extrême droite, j'ai ainsi rencontré pour des raisons diverses, par dizaines, tout ce qui portait soutane avant Vatican II et le jean depuis... Car la modernité n'a rien arrangé. Et si l'habit ne fait pas le moine, le costume gris et la petite croix à la boutonnière ne font pas pour autant l'honnête homme. Et bien, sur cette bonne centaine d'individus, deux étaient remarquablement humains, trois n'étaient pas indignes, cinq étaient excusables, tout le reste n'était que salopards intellectuels, racailles pseudo-mystiques, salisseurs de naïfs, enflures conseillères auto-proclamées et faux-culs dans tous les cas... Mon anticléricalisme est tout sauf rhétorique... il est le résultat d'un constat sur le tas, le tas de merde...
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14 janvier, 2009

Les Fatals Picards et Johnny

Désolé, je devrais pas, je suis un vieux con indigne, mais là, ils me font vraiment rire...
Et puis, même si elle ne vous fait pas marrer, reconnaissez au moins qu'elle est vachement bien écrite, la bluette...

Oh ! vous savez, mon bon monsieur !

avec tout ce qui se passe, ces agressions, ces racailles,
ces terroristes, on ne se protège jamais trop !

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O-t-a-g-e

Hier la gare Saint-Lazare a été fermée par la direction de la SNCF (pas par les grévistes, qu'on se le dise !) en raison de grèves.
Devant les grilles closes, des gens encore, se prétendent "pris en otage"...
Généralement quand on est en otage, on est empêché de sortir, pas d'entrer...
Oui, oui, je sais, on est bien otage, puisqu'on est contraint de rester dans Paris, on ne peut plus "en sortir"
Ok ! Ok! et ta soeur ?
Enfin, ce que j'en dis...

13 janvier, 2009

Jiri Kilian et les Sortilèges du petit Maurice...

En traînant hier soir sur Youtube, je trouvai, après Prokofiev, l' Enfant et les Sortilèges chorégraphié/pantomimé par Jiri Kilian. Allez voir ça, c'est superbe. Bon ok, la danseuse a un peu trop de poitrine pour un garçonnet, mais ça marche quand même du début à la fin, lorsque l'enfant fait l'ascension de son imposante mère pour se réfugier dans ses bras, à croire que Kilian s'est inspiré du portrait de Madame Ravel qui trône au dessus du piano dans la maison de Montfort-l'Amaury. D'ailleurs pour se surprendre encore après avoir écouté l'Enfant et les Sortilèges, il suffit de faire le voyage de Montfort-l'Amaury (on visite aussi à deux pas Groussay, le château extraordinaire de Charles de Beistegui et ses fabriques, Charles de Beistegui que François Pinault voudrait tant, mais en vain, égaler... ), car si le livret est de Colette, on trouve dans cette maison tout l'univers du conte, tous les objets... A croire (ce qui est plus qu'improbable...) que Colette l'ayant écrit sur place s'en serait inspirée...
cliquez sur :
http://fr.youtube.com/watch?v=MFViB9vrB1E
et régalez vous, c'est en cinq parties
Kilian a choisi la vielle version de référence de Maazel et c'est très bien...

12 janvier, 2009

Pour se redonner du coeur à l'ouvrage

rien de tel qu'un petit mouvement d'un concerto pour piano de Prokofiev,

ici le final du V°.
C'est généreux, ça a de la pêche,
pas une note de trop, c'est superbement orchestré ...
et puis franchement, Richter, on a entendu pire, non ?
cliquez ci-dessous
http://fr.youtube.com/watch?v=qOqI_pn59bs&feature=related

Le trou normand de Monsieur Sarkozy

Plutôt que choisir Paris pour présenter ses voeux au personnel de l' Éducation Nationale, notre Président élu (certains le rappellent à chaque instant pour justifier les projets les plus vils qu'il fomente à ce titre) a choisi Saint-Lô, préfecture de la Manche, ville sans université de 19500 habitants soit à peine un quart de Saint-Denis, simple sous-préfecture du 9-3...
Courageux mais pas téméraire, il porte une telle estime aux enseignants que s'il avait pu choisir un simple chef lieu de canton, il l'eût fait sans vergogne... Mais vu la conjoncture, mieux vaut choisir une (petite) préfecture, là au moins, y a toujours un préfet et la flicaille y afférent sous la main, en "quantité suffisante pour", ça rassure... Eût-il choisi Hambye, Avranches ou Granville, la sauvegarde de son auguste personne, quand bien même cela aurait éloigné les fâcheux, eût été plus compliquée à assurer. Mais ce faisant, il a malgré, les précautions, reçu le genre d'accueil qui le chagrine : on lui a dit qu'on ne l'aimait pas...
"Mais comment pouvez-vous, osez-vous ne pas m'aimer, car enfin, j'ai été élu !" crie-t-il à tous vents ... et les vents de lui répéter : "Élu ou pas, on ne t'aime pas, c'est tout, et tu sais très bien pourquoi ! alors, va-t-en, tes voeux, tu peux te les ... !"...
Il pensait que le trou normand, c'est bon pour la digestion des réformes... Ah, ces buveurs d'eau, (c'est sain, l'eau et ça coule de source...) ça a parfois du mal à comprendre... Allez, la prochaine fois, vu les conseillers qui l'entourent, je vous parie qu' il ira à Cambrai...
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11 janvier, 2009

Le Fanum pour tous !


Voici comment transformer à peu de frais, en le sachant ou non, une vulgaire bicoque en un superbe et très inattendu fanum gallo-romain.

Impulsifs ! où l'économie d'énergie mal comprise.


Franchement, n'est-ce pas un peu hâtif ? est-ce une raison parce qu'il fait moins quinze, pour se débarrasser de son réfrigérateur ?

Contrairement à ce que d'aucuns pensent...

Le Bon Dieu, coté logement
N'est pas toujours très exigeant,
Croisée, vitrail, ogive et voûte,
Sûr qu'il s'en fout, c'est hors de doute...

P.O.C

Voilà, ça y est, il va falloir que je consulte, je suis depuis deux semaines atteint de P.O.C. De quoi ? de P - O - C ! de Photographismes Obsessionnels Compulsifs ! Je ne sors plus sans mon petit Kodak (Clic-clac, Merci Kodak ! pour ceux qui se souviennent ...). Ma poche qui était déjà encombrée par de la menue monnaie, mon leatherman et un tas de choses que ça vous regarde pas est désormais aussi lestée de piles jetables au cas où celles rechargeables de mon appareil seraient prises en défaut... Je ne guigne pas le scoop, l'événement, non, je guette le petit truc marrant, l'éclairage bizarre, le bidule incongru que personne n'a vu. Bon, Ok !ce petit truc n'a souvent d'intérêt que pour ma pomme, mais tant pis, je ne veux pas le manquer. Et puis, j'avoue, je cherche l'image qui me fera causer... Après, j'ai, j'avoue encore, des obsessions graphiques, thématiques, référencées (tiens, ça, cette maison, on dirait une photo de X, ça, cette perspective, une photo de Y) ; en fait je m'aperçois, que lorsque je sors photographier, c'est comme si je partais herboriser ou à la chasse au papillon. En rentrant, je transfère et je classe, j'épingle... Moi, le plus bordélique des humains, je range, je classe, je nome, c'est à dire : je m'approprie ! Ces sauvages avaient bien raison qui ne voulaient pas qu'on les photographie...

La Photographie, qu'est-ce ?


C'est pas compliqué...
la photographie consiste à saisir l'âme de ce qui est vivant
et à en donner une à ce qui ne l'est pas.

Voilà, c'était l'instantané sentencieux de PPlemoqueur !

Entrée

de la même école,

de chaque coté, un crayon bien taillé
et la porte au milieu comme un livre entr'ouvert...

Boire ou construire ...

cour, école rurale, Seine et Marne.

08 janvier, 2009

Histoire de Fortunée

Fortunée était née en France, en Alsace, mais émigra très jeune au Maroc. Elle y rencontra son mari. Ils eurent dix enfants. Le dixième était à peine né que son mari mourut, crise cardiaque sur un chantier. Heureusement l'aîné était grand, les puînés aussi. C'était en 1954. Elle décida : partir en Israël. Ils partirent, Dieu sait comment... Israël était un pays jeune où tout était possible. Enfin presque... Il valait quand même mieux (à l'époque, ce n'est plus vrai maintenant) être ashkénaze que séfarade. C'était plus pratique, on était mieux considéré, car si l'on venait du maghreb, on avait des chances d'avoir été épargné directement par l'horreur, déficit compassionnel et traitement au prorata... Fortuné dut faire son trou, défendre et imposer sa portée et son dernier fils n'eut de vraies chaussures que quelques temps après leur arrivée en Terre Promise... L'An prochain à Jérusalem ? cet an là il le vécu pieds nus. Il me l'a dit, je le crois toujours. Il n'eut pas de Bar Mitzva... Ca coûte cher, faut investir même si on s'y retrouve avec les cadeaux, disait-il en riant... Et puis la vie devait être vécue. Fortunée était incroyable. Illettrée elle parlait couramment cinq langues. Et oui, le voisinage. Elle savait le français par ses origines, elle avait appris l'arabe au Maroc. A Beer Sheva, ses voisines lui en apprirent d'autres, le turc, l'italien, le portugais. Fortunée avait fait des enfants d'une beauté rare, neuf garçons pour une fille... Les trois derniers garçons à la fin des années 70, après avoir rendu à leur mère patrie les bienfaits dont elle les avait gratifiés dont deux guerres (et celle dite du Kippour particulièrement mal vécue par ceux qui la firent) s'exilèrent... Diaspora volontaire, prise de conscience des choses... Ils vinrent à Paris sans problème, car Fortunée qui avait un instinct de conservation rivé à l'étoile, les avait déclarés comme citoyens français sous le protectorat de la France au Maroc. Ils s'installèrent à Paris, République, où ils étaient, délaissant le Sentier voisin, en parfaite intelligence avec la petite communauté égyptienne...
J'ai ainsi rencontré le fils de Fortunée.
Il croyait à un état mixte, israéliens-palestiniens mélangés... Il ne remit jamais sauf occasions nécessaires les pieds en Israël. Quand il mourut du Sida, en 1991, l'état d'Israël ne voulut pas le recevoir... La peur... Israël vit dans la peur...
Quand j'ai connu Fortunée, Méditerranée faite femme, elle approchait les quatre-vingts ans ; elle vivait de Nescafé soluble au lait et de cigarettes blondes et opiacées qui lui calaminaient les doigts. Elle racontait l'histoire du monde en passant d'une langue à l'autre.. Elle avait six mois de plus que ma mère. Elles moururent exactement à six mois d'intervalle.

Voilà, c'était l'histoire de Fortunée...

Comportement

Plus je constate le comportement des hommes
et plus j'aime celui des ours et des chiens ( bien sûr !);
La haine et l'agressivité ne sont pas des comportements obligatoires,
même quand le territoire est en cause.
Amis israéliens, amis palestiniens, prenez-en de la graine...
à moins que, quelles que soient vos raisons,
vous ne soyez, contrairement aux animaux les plus sauvages
que d' impitoyables prédateurs .

jetez un oeil à cette vidéo :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/Ours%2Bblanc%2Bchiens/video/x4dpbj_ours-blanc-chien_animals

07 janvier, 2009

Moi, j'aime les néons de couleur

c'est pas compliqué, ça me fait rêver...


ce soir, Torcy près de la gare. Putain qu'il faisait froid !

Stockhausen et la modernité

Cet après-midi je profite de ce que je passe doucement (ça glisse) devant sa boutique pour présenter mes voeux à une connaissance, presque une amie. On discute de choses et d'autres et elle me dit qu'elle est allée la semaine dernière écouter un concert Stockhausen dans un de ces hauts lieux de la culture où l'on joue Molière en serbo-croate et Shakespeare en sud-molluquois . N'ayant pas écouté d'oeuvre de Stockhausen depuis quelques temps, je lui demande si comme moi, elle n'a pas l'impression que c'est un peu démodé, marqué par son époque, vieillot, sans surprise. Elle me regarde interloquée. Je l'achève en lui disant que la modernité c'est comme la perspective, ça rapproche tout ce qui s' éloigne de nous, et que je trouve désormais Stockhausen, comme nombre de ses contemporains, aussi surprenant avant-gardiste et moderne, que Gui d'Arezzo ou Pérotin... Elle tente un coup en me citant Dusapin... Je la pousserais encore un peu qu'elle me balancerait de désespoir Vladimir Cosma ou Barbelivien... Ah, je vous jure ! modernité quand tu nous tiens !
.

06 janvier, 2009

Christine Lagarde toujours égale !

Ce matin Christine Lagarde se réjouit pour le commerce (le froid est excellent pour lui) de ce que le moment étant venu, on va pouvoir s'acheter ce petit manteau en solde qui nous fait tant rêver...
Sait-elle que les sans-abris ne peuvent pas se payer, même en solde, la couverture de survie, pas plus que le linceul dont enfin on les couvre ?
Faites-la taire ! bordel ! Shuntez-la ! de grâce ! même Boutin ne l'aurait pas faite, celle-là.

Et pendant ce temps là...

Il n'y a plus à faire d'"analyse de la situation", il y a un ras le bol, un profond dégoût. Non, contrairement à ce que certains veulent faire croire, Israël n'est pas le rempart contre un islamisme terroriste qui nous menacerait autant qu'elle, on est bien assez grands pour se défendre, c'est beaucoup plus simple, Israël dont le nombre exact d'habitants est encore secret d'état ne veut tout simplement pas malgré ses promesses rendre les territoires volés... C'est simple.. et c'est pour ça que malgré les apparences, les conneries réitérées et les divisions multiples des palestiniens et l'abandon de leurs " frère arabes", tout ça ne finira jamais ou mal.

Et pendant qu'on se dit que la crise est là, qu'il fait froid, à Gaza froidement aussi, Israël tue, tue, tue... Décidément la Shoa a le dos large. "Fier et dominateur" disait de Gaulle... Je ne pense pas qu'il ait encore ce jour, ce peuple, quelque raison d'être fier...pas plus qu'en ont tous ceux qui le soutiennent ou le laissent aller dans sa mortifère entreprise.

La dictature nouvelle est arrivée ( suite )

Vous savez que tout évolue, que tout change. Souvenez-vous, la Grèce et ses colonels, le Chili et son Pinochet, l'Argentine et son Videla. Des militaires prenaient le pouvoir le plus souvent aidés par les américains prêts à subventionner n'importe quel imbécile en képi pourvu qu'il fût anti-communiste et qu'il eût certaines aptitudes à la torture et à l'exécution sommaire et au besoin, la CIA le formait. Ca donnait des dictatures sanglantes et comme toujours, on nous disait " oui mais, regardez, les soviétiques, les gardes rouges..." C'était pas faux, mais c'était pas une raison...
Quand ces dictatures ont été lâchées par leur sponsor pour performances désormais inadéquates voire contre-productives, elles se sont liquéfiées comme de la vulgaire chiasse. Les dictatures de droite bricolées en deux tours de chars n'étaient pas faites pour durer. Le communiste pendant ce temps continuait de faire illusion tout en se barrant en couilles doucement. Une fois l'effet domino de la chute du mur achevé, il n'y avait plus que quelques dictatures sévères, mais localisées, Chine, Corée, Cuba, ne parlons pas des africaines, elles ne présentaient pour nous aucun danger idéologique de quel ordre qu'il fut, n'étant que des entreprises mafieuses justes bonnes à alimenter sous forme de pot de vin les partis français qui, une fois au pouvoir, les arrosaient de leurs bienfaits.
Bref un jour on aurait pu penser que ces couillonnades étaient passées mode. Plus de communisme, plus de fascisme... C'est bien ce qui s'est passé.
Mais est arrivé un danger d'un nouveau genre et qui ne vaut pas mieux . La dictature sournoise, à la Poutine. Pas d'idéologie, pas de "morale", rien que le pouvoir pour le pouvoir et surtout pour le fric, le pèse, le flouze, la fraîche, pas même forcément pour les gens qui, élections faites, le détiennent, plutôt pour leurs amis, et tout ça presqu' "en douceur". L'Arme Absolue : Les Réformes, et leurs tentacules démocratiques. Pas de problème. Rien n'est imposé, tout est agréé, légal... La régression est mise sur rails en invoquant Blum et Jaurés ! Les chambres votent (et nous les avons élues) les lois scélérates et autres que concoctent des gens pour la plupart aussi élus. Oui, je sais, "ce qu'une loi fait une loi peut le défaire" sauf lorsqu'on fait des lois pour empêcher de défaire la loi... Et c'est ce qui est en train de se passer. Oh, certes il n'y aura pas de goulag, de camps de concentrations... Sauf qu' on s'aperçoit de jour en jour qu'on met en prison des gens qui ne devraient pas y être, et que de jour en jour, il y a de la part du pouvoir, une forme d'intimidation à peine masquée. Et puis bien sûr aussi cette main-mise sur la télé, la justice aujourd'hui.
Vous allez dire : "il va encore nous faire le coup du ventre encore fécond d'où est sorti la bête immonde"... Ben, ma foi... Il faut vraiment faire attention, car la bête à changé d'aspect tout autant que de manières ... Elle a troqué son uniforme contre un beau costard-cravate et sa gégène contre un ordinateur.
On concentre, on concentre... en faisant semblant d'ignorer qu'à force de le concentrer, le pouvoir comme tout produit dangereux peut vous péter à la gueule...
.

05 janvier, 2009

La Dame Blanche vous regarde !

D'ici voyez ce beau domaine
Dont les créneaux touchent le ciel!
Une invisible châtelaine

Veille en tous temps sur ce castel.
Chevalier félon et méchant,
Qui trâmez complot malfaisaisant*,
Prenez garde ! Prenez garde !
La Dame blanche vous regarde,
La Dame blanche vous entend.

En tous lieux protègeant les belles,
Et de son sexe ayant pitié,
Quand les maris vont infidèles,
Elle en avertit leur moitié.
Cœur volage, époux inconstant,
Qui manquez à votre serment,
Prenez garde ! Prenez garde !
La Dame blanche vous regarde,
La Dame blanche vous entend.


"La Dame Blanche" Air de Jenny
Livret Eugène Scribe
Musique François Adrien Boieldieu
Tag anonyme

Ma mère avait le sens de l'humour

Pourquoi pensè-je à ça ? Peu importe.

Ma mère avait été ce qu'on appelait "une belle femme". Grande au regard des femmes de sa génération, elle avait ces fort belles jambes auxquelles mon père avait été sensible et qu'il vantait souvent en leur comparant celles des autres ...

Ma mère ne faisait pas de cadeau, ni aux autres, ni à elle même. Quand elle fut vieille, que la maladie l'eut handicapée et peu à peu déformée, elle n'en perdit pas son humour vachard pour autant, en se l'appliquant, suprême élégance à elle-même. Un jour que ma soeur aînée lui faisait prendre son bain, passant devant la glace, elle dit se contemplant : "Pfuittt ! Un Renoir ? Tu parles ! un Picasso!"

04 janvier, 2009

Oscar le chien dans ses oeuvres

Oscar se promenant s'est retenu jusqu'à ce qu'il trouve l'objet idéal. Un peu théâtral, un peu chic, mieux qu'une roue de bagnole, un poteau lamentable, une poubelle infâme, bref un truc digne de lui, "de son rang" !

The Knights who say "Nee !"

Il y a comme ça des endroits extraordinaires où l'on trouve sans se forcer du bizarre, du curieux en tous genres. A quoi donc peuvent bien servir ces objets extravagants qui pour ceux qui les ont créés et ceux plus nombreux encore qui les utilisent doivent être d'une banalité quotidienne... Tiens, si je les voulais pour moi ou pour offrir, ces chimères dérivées du pétrole, je serais (vous aussi !) incapable de passer commande, tant j'ignore comment ça s'appelle autant que ce à quoi ça sert... Je sais juste ce que ça m'évoque... Vous me voyez demander au marchand : "3 Knights who say Nee !", s'il vous plait ? C'est ça aussi le merveilleux, le merveilleux n'a souvent pas de nom, et n'est jamais bien loin...

L'habit ne fait pas le moine ou quand le poète portait cravate

C'est rigolo. Au siècle dernier nombre de poètes, dadas radicaux, surréalistes militants, révolutionnaires patentés ou autres se sapaient chemise blanche costard-cravate, comme des bourgeois proprets, des employés modèles aux écritures... (Dans l'ordre : Tzara et Man Ray, Breton, Dali, Supervielle, Queneau, Magritte, Desnos, Soupault )






03 janvier, 2009

Mais c'est qu'il est extraordinaire, savez-vous ?

Notre président a, dans sa grande sagesse qui nous protège tous, décidé récemment deux choses :
- que la nuit du 31 décembre s'est admirablement bien passée et ce, malgré une augmentation de 30% des bagnoles cramées. Ce qui prouve qu'il est très fort car sous son règne on incendie de plus en plus, mais de plus en plus calmement...
- qu'il va interdire aux gens qui boutent nuitamment et de manière festive le feu aux automobiles tant qu'ils n'auront pas dédommagés leurs victimes de passer leur permis. C'est ainsi que l'on va retrouver sur les routes de plus en plus de pyromanes qui conduiront sans... Il est très fort, je vous le dis !

01 janvier, 2009

Savez-vous planter les choux ?

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C'est un jardinet, dans une petite rue derrière chez moi, en bordure d'une HLM un peu dévastée...
C'est le foutoir le plus absolu, le chaos, la broussaille, la jungle citadine... La vieillesse, l'impotence, l'abandon du jardinier peut-être en sont la cause, bref c'est un jardin qui fut, c'est un jardin en vrac. Et puis surtout, il y a ces choux, ces choux énormes, abandonnés qu'on croirait centenaires, envahissants, comme tchernobylisés, l' aberration végétale faite choux, des choux arborescents, avec des troncs, je vous jure ! et dont on a l'impression qu'ils croissent pour tout bâfrer tout étouffer... Tiens, même le vieux bidon de métal, ils vont le phagocyter ! Des choux carnivores ? pire! des choux omnivores ! Des choux-requins ! Des choux-crocodiles. Ça y est ! Je sais où il est le jardinier ! Je sais, j'en suis sûr, ils l'ont estourbi, en ont farci leurs feuilles et puis ils l'ont bouffé, ingéré, converti ! Le jardinier est devenu chou lui-même...

Dans tout petit propriétaire

il y a un châtelain qui sommeille,
dans tout petit bourgeois,
un feudataire qui ronfle...






















Oscar le Chien est égoïste

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Oscar est égoïste
Il trouve ça trop triste !
Oscar sur le trottoir.
C'est clair ne veut rien voir.
.

Et voilà ! Ça devait arriver !

Crime ou Suicide ?
Sensible à la crise, aux misères,
victime d'une déprime
ou d'un lendemain de fête,
le père noël à été retrouvé pendu !


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ALLEZ !

BUENANNEWJAHR !