Pourquoi pensè-je à ça ? Peu importe.
Ma mère avait été ce qu'on appelait "une belle femme". Grande au regard des femmes de sa génération, elle avait ces fort belles jambes auxquelles mon père avait été sensible et qu'il vantait souvent en leur comparant celles des autres ...
Ma mère ne faisait pas de cadeau, ni aux autres, ni à elle même. Quand elle fut vieille, que la maladie l'eut handicapée et peu à peu déformée, elle n'en perdit pas son humour vachard pour autant, en se l'appliquant, suprême élégance à elle-même. Un jour que ma soeur aînée lui faisait prendre son bain, passant devant la glace, elle dit se contemplant : "Pfuittt ! Un Renoir ? Tu parles ! un Picasso!"
Ma mère avait été ce qu'on appelait "une belle femme". Grande au regard des femmes de sa génération, elle avait ces fort belles jambes auxquelles mon père avait été sensible et qu'il vantait souvent en leur comparant celles des autres ...
Ma mère ne faisait pas de cadeau, ni aux autres, ni à elle même. Quand elle fut vieille, que la maladie l'eut handicapée et peu à peu déformée, elle n'en perdit pas son humour vachard pour autant, en se l'appliquant, suprême élégance à elle-même. Un jour que ma soeur aînée lui faisait prendre son bain, passant devant la glace, elle dit se contemplant : "Pfuittt ! Un Renoir ? Tu parles ! un Picasso!"
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