19 février, 2007

De l'utilité du pastiche et de ses limites.

Vous savez que j'aime le pastiche. Le pastiche c'est le meilleur moyen d'apprendre. Je l'ai pratiqué en musique écrite et le pratique toujours en improvisation aux claviers. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est l'un des (bons) moyens en imitant le style d'une époque ou d'un artiste, de trouver son propre style, sa marque, bref, ses propres tics qui font qu'on est un peu original... ou tout au moins différent du voisin. Mais il arrive un moment où, comme dans " Drôle de drame : à force d' écrire des horreurs, elles finissent par arriver", on finit à force de pasticher de ne plus maîtriser son pastiche et tout en croyant singer l'autre, on fait oeuvre originale. Cela ne veut pas dite que c'est mieux ou pire ou égal, c'est tout simplement, qu' en s'éloignant sans s'en appercevoir du modèle choisi, on fait autre chose que ce qu'on voulait faire ou croyait faire, en musique ou en français, c'est pareil. Et puis réfléchissant à la question, je me suis dit qu'au bout du compte, le pastiche était un truc un peu lâche, une façon mi figue - mi raisin de ne pas assumer sa responsabilité. Cela bien sûr ne devant en aucune manière faire l'interdire à ceux qui aiment le pratiquer. Mais il n'empêche : on se cache sous le pastiche car le pastiche n'est qu'un postiche...

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