Aux bords du cénotaphe extrême
Deux anges aux postures étonnées
Lissent leurs ailes amidonnées
Au baume d’argent, au saint-chrême.
Dans cet étang de pierre obscure
Où se perd leur regard ce jour,
Leur vie d’airain sévère et pure
Se dilue un peu à l’entour.
Les plissés des robes se figent
Et leur frou-frou d’ombre se glace.
Le soleil ici se déplace
Pour fuir la stèle où ils s’érigent
Et ces chimères paradisiaques
Au doux regard glauque et ultime
Caressent de langueurs opaques
Le marbre étalé sur l’abîme
(Un tombeau pour Lecomte de Lisle)
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