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On connaît peu l'histoire que nous rappelle cette opulente tapisserie des Gobelins du château de
Versailles. En 1662, à
Rome, une bagarre éclata entre des gardes corses du pape et un équipage de l'ambassade de France. Un coup de feu fut tiré contre le carrosse de l'ambassadrice et un de ses pages fut tué. Louis
XIV en fut fort marri... Il exigea qu'un légat pontifical vînt lui lire une lettre d'excuses (on voit ici Louis
XIV le recevant dans sa chambre). Il exigea aussi qu'on construisît à
Rome une "pyramide" commémorant les excuses du pape, ce qui fut fait dans la grande cour du
Vatican (nous dit dans ses souvenirs la Marquise de
Créquy qui raconte comment, arrivant bien des années après avec son père nouvel ambassadeur
auprés du Saint Siège, elle fit semblant de ne pas remarquer la pyramide honteuse, ce dont on lui sut
gré...). Les royaux désirs furent donc tous exaucés.
Ajoutez quelques milliers d'heures de travail des lissiers des Gobelins pour immortaliser les suites d'un
fait-divers...
Plus susceptible et plus chic que Louis
XIV ? Petits politiciens chefs d'états d'aujourd'hui, ne cherchez pas, y a pas !
Suite et fin de l'histoire.
Les coupables furent envoyés aux galères, la garde corse du Vatican, dans la foulée, dissoute. C'est ainsi que les corses, rancuniers comme pas deux, nous envoyèrent, vengeurs, l'ignoble Bonaparte.
2 commentaires:
les corses t em...
oui, effectivement, et ce depuis leur rattachement à la France et malgré leur sens de l'humour dont ton message est l'exemple flagrant...
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