Vous vous souvenez de la "Rumeur d'Orléans" qui fut le sujet d'un livre qui rendit celèbre d'Edgar Morin. Orléans ne fut pas la seule ville de province où courut cette rumeur. Elle visa quasiment en même temps, mais sur une plus courte durée et sans autant de succès, des commerçants de Poitiers dont j'allais un peu plus tard devenir l'ami de leurs enfants et le leur tout autant. Le bruit courut donc à Poitiers comme à Orléans et probablement au même moment, que dans un magasin connu de vêtements très "mode" pour femmes, les clientes disparaissaient et finissaient à Tanger, victimes de la "traite des blanches". A croire qu'il y avait comme à la poste un système de "pneu" qui les expédiait directement de la cabine d'essayage au tapin. Mais pas n'importe où ! au Maroc, chez les "bicots", le magasin étant tenu, bien sûr, par des "youpins"... on faisait ainsi d'une pierre deux coups. Cela ne prit, certes et Dieu sait pourquoi, pas les proportions que cela prit à Orléans, mais les victimes, une seule famille, curieusement un peu comme les rescapés des camps, refusaient toujours et on les comprend d'en parler quelques années après.
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