A la suite de mon article sur mes conversations néo-franciscaines avec les oiseaux vivants, Orlando de Rudder (qui, entre nous, est un peu jaloux de mes talents et de mon charisme avicoles), me fait part de celles qu'il a à chacun de ses repas avec les oiseaux morts, de préférence rôtis qu'il met dans son assiette. Même s'il s'agit de facto plutôt d'un monologue, il renoue néanmoins ainsi avec une tradition animiste disparue depuis des millénaires sous nos cieux qui consiste à rendre hommage, voire demander pardon à l'animal qu'on va tuer pour le bouffer !
Ah, mais c'est qu'il a raison ! il faut rendre hommage à la bête qu'on va dévorer, et ce d'autant plus qu'ayant, civilisation aidant, un peu perdu nos us de chasseurs primitifs, nous nous excusons assez peu souvent avant que de les estourbir puis de les engloutir !
Le problème, c'est que ça prend un temps fou ces rituels magiques si on veut être réglo ! Un rôti de porc encore, ça va, c'est assez vite fait. Un homard, on a tout le temps vu qu'on l'ébouillante ou qu'on le scie en deux vif. Ça se corse avec les plats plus composites. Tiens, imaginez le rituel avec des moules marinières ou mieux encore avec une paella ! Le temps de rendre un hommage appuyé à chacune des bestioles présentes y compris le cochon du chorizo et hop, y a plus qu'à faire réchauffer le tout !
C'est pour ça qu'ayant raz le bol de bouffer encore froid alors qu'il venait à peine et à grand'peine d'inventer le feu, l'Homme tendit peu à peu vers un monothéisme digestif dont il ne s'est depuis jamais départi !
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Ah, mais c'est qu'il a raison ! il faut rendre hommage à la bête qu'on va dévorer, et ce d'autant plus qu'ayant, civilisation aidant, un peu perdu nos us de chasseurs primitifs, nous nous excusons assez peu souvent avant que de les estourbir puis de les engloutir !
Le problème, c'est que ça prend un temps fou ces rituels magiques si on veut être réglo ! Un rôti de porc encore, ça va, c'est assez vite fait. Un homard, on a tout le temps vu qu'on l'ébouillante ou qu'on le scie en deux vif. Ça se corse avec les plats plus composites. Tiens, imaginez le rituel avec des moules marinières ou mieux encore avec une paella ! Le temps de rendre un hommage appuyé à chacune des bestioles présentes y compris le cochon du chorizo et hop, y a plus qu'à faire réchauffer le tout !
C'est pour ça qu'ayant raz le bol de bouffer encore froid alors qu'il venait à peine et à grand'peine d'inventer le feu, l'Homme tendit peu à peu vers un monothéisme digestif dont il ne s'est depuis jamais départi !
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qui l'eût cru
RépondreSupprimeroui...ça doit être ça.
RépondreSupprimeret bientôt PP au Collège de France
Un peu de pub: dans mon dernier roman, je rappelle qu'autrefois, on connaissait ce qu'on mangeait et mo,n héros, arrivant à Paris est surpris de ne pas "connaître" la viande qu'il mange dans une auberge...Hé oui, on tuait le cochon, ce brave cochon appelé, par exemple, Albert....On mange une côte d'Albert avec reconnaissance et souvenir ému! Le mouton s'appelait Henri, on a une larme de gratitude poiur ce bon brouteur en se tapant le navarin!
RépondreSupprimerAlors, mon héros se met à baptiser ce qu'il, mange, les saucisses, les tourtes... Comment faire autrement?
§Oui, la reconnaissance, c'est fort, beau, humain (de ma soeur)
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