Je me souviens qu'au cathéchisme nous faisions une sortie annuellle. On affrétait un car, un "Rapide du Poitou" et pique-nique en bandoulière, à la suite de l' abbé H. (tiens je l'avais bien à tort oublié dans ma courte liste des rares curés honnêtes), nous partions à l'aventure le temps d'une journée.
Ce jour-là c'était Saint-Laurent sur Sèvre. Le lieu était connu des poitevins en raison de l'institution religieuse réputée et un peu menaçante où l'on éduquait les garçons, pour le fantôme de Louis-Marie Grignion de Montfort, son fondateur, saint respecté autant que local et qui a sa rue à Poitiers, et tout près d'ici, au pied d'une petite chapelle néo-gothique un peu délabrée, une empreinte dans la roche, autrefois vénérée au titre de Pas de la Vierge, rien de moins !
Comme ce que je vous raconte, contrairement aux apparences et le Rapide du Poitou pour preuve, ne se passait pas au XIX° siècle mais bien dans la deuxième moitié du XX° et que nos éducateurs étaient soucieux aussi d'un peu de modernité, on nous conduisit visiter l'usine Fleury-Michon voisine où l'on nous montra avec force explications, heureusement c'était dimanche et les chaînes étaient arrêtées, les grandes pinces qu'on mettait sur la tête des porcs pour les électrocuter avant leur dépeçage... J'avais huit ou neuf ans et le coeur bien accroché, sommes toutes... N'empêche que depuis, chaque fois que je lis cette marque, j'y pense...
Ce jour-là c'était Saint-Laurent sur Sèvre. Le lieu était connu des poitevins en raison de l'institution religieuse réputée et un peu menaçante où l'on éduquait les garçons, pour le fantôme de Louis-Marie Grignion de Montfort, son fondateur, saint respecté autant que local et qui a sa rue à Poitiers, et tout près d'ici, au pied d'une petite chapelle néo-gothique un peu délabrée, une empreinte dans la roche, autrefois vénérée au titre de Pas de la Vierge, rien de moins !
Comme ce que je vous raconte, contrairement aux apparences et le Rapide du Poitou pour preuve, ne se passait pas au XIX° siècle mais bien dans la deuxième moitié du XX° et que nos éducateurs étaient soucieux aussi d'un peu de modernité, on nous conduisit visiter l'usine Fleury-Michon voisine où l'on nous montra avec force explications, heureusement c'était dimanche et les chaînes étaient arrêtées, les grandes pinces qu'on mettait sur la tête des porcs pour les électrocuter avant leur dépeçage... J'avais huit ou neuf ans et le coeur bien accroché, sommes toutes... N'empêche que depuis, chaque fois que je lis cette marque, j'y pense...
Grignon de Monfort n'est pas eulement local! C'et "le patrons de le jeunesse" et un digne représentant de la frénésie curé de son temps, quand on trouvait des saints partout pour contrer la République rongée par la "ploutocratie judéo-maçonnique", la "geueuse rouge"...A saint Sulpice, en plein Paris, on le vénérait... !un vrai cinglé!
RépondreSupprimerHors landau
Aouche, les pinces et les pauvres petits cochons, barabres Fleury-Michon ! Les petits cochons, j'en ai approché de roses et bien dodus chez mes grands-parents, n'étant pas de souche seigneuriale mais bien fermière et dévoreuse de jambons, saucissons et autres patés. Quand venait le temps de "tuer le cochon" - et c'était en décembre, je crois - ma grand mère était malade pour trois jours.
RépondreSupprimerMa gourmandise ne comprennait pas. C'est de ce temps-là que je sais que l'enfance est cruelle.
Ceeci n'scuse pas la cruauté de la gent catholique qui s'en est donné à coeur joie , on le découvre cinquante ans plus tard avec horreur, sous prétexte de redresser ( les enfants tordus) dans les écoles du même nom.
Mais, hé ? on fait comment de nos jours qui se veulent plus lib♪0raux ?