Les gars qui vont à la fête
Ont mis la fleur au chapeau
Pour y boire chopinette
Et goûter le vin nouveau
Ils tirent à la carabine
Et sucent des berlingots...
Ont mis la fleur au chapeau
Pour y boire chopinette
Et goûter le vin nouveau
Ils tirent à la carabine
Et sucent des berlingots...
écrivait le merveilleux Maurice Fombeure que Poulenc mit en musique
Hier soir donc, ayant deux heures à perdre du coté de Vincennes, je suis allé pour la première fois à la Foire du Trône. Depuis plus de trente-cinq ans que je suis installé à Paris, jamais je n'y avais mis les pieds. J'ai été conforté dans cette impression qui est la mienne, qu'il n'y a pas de réjouissance plus sinistre qu'une fête foraine. Rien à voir avec la fraîcheur du poème de Fombeure...
La Fête Foraine est un truc très curieux, très fort, une sorte de cérémonial destiné d'abord à mettre en avant la virilité des mecs, devant leurs copines, leurs femmes, ou devant leurs potes... Je ferai l'impasse sur la mulitplicité des symboles phalliques, humbles ou sur-dimensionnés, lumineux ou non qu'on peut y voir... Ce qui fait qu'il y règne une ambiance diffuse et permanente de bonhomie, d'érotisme et de violence mélangées. On est là pour rigoler, mais on sent, sans être paranoïaque, que tout peut péter d'un moment à l'autre et ce, n'importe où, à l'entrée des grandes roues, devant les montagnes russes, ou dans les allées, sans raisons.
Et puis, ça n'a pas changé depuis mon enfance... On y voit des gens pauvres claquer du fric, beaucoup, pour des plaisirs très éphémères... Il n'y a pas de gens riches dans les fêtes foraines... Les riches aiment les plaisirs qui durent. C'est ainsi qu'on voit sur leur chemin du retour, se fondant dans la nuit, des gens un peu tristes serrant dans leur bras de gigantesques peluches qu'ils croient avoir gagnées alors qu'ils les ont payées au prix fort et qui vont trouver leur place sur le canapé du salon, c'est fou le nombre de peluches qui regardent la télé......
Mais la nuit, la Foire du Trône, c'est superbe, c'est une fête de la lumière, des lumières, froides, violentes, blafardes aussi qui donnent mauvaise mine aux passants...
J'ai fait plein de photos. J'ai quitté les lieux éreinté, bouleversé, la Foire du Trône, ça me démoralise...
Hier soir donc, ayant deux heures à perdre du coté de Vincennes, je suis allé pour la première fois à la Foire du Trône. Depuis plus de trente-cinq ans que je suis installé à Paris, jamais je n'y avais mis les pieds. J'ai été conforté dans cette impression qui est la mienne, qu'il n'y a pas de réjouissance plus sinistre qu'une fête foraine. Rien à voir avec la fraîcheur du poème de Fombeure...
La Fête Foraine est un truc très curieux, très fort, une sorte de cérémonial destiné d'abord à mettre en avant la virilité des mecs, devant leurs copines, leurs femmes, ou devant leurs potes... Je ferai l'impasse sur la mulitplicité des symboles phalliques, humbles ou sur-dimensionnés, lumineux ou non qu'on peut y voir... Ce qui fait qu'il y règne une ambiance diffuse et permanente de bonhomie, d'érotisme et de violence mélangées. On est là pour rigoler, mais on sent, sans être paranoïaque, que tout peut péter d'un moment à l'autre et ce, n'importe où, à l'entrée des grandes roues, devant les montagnes russes, ou dans les allées, sans raisons.
Et puis, ça n'a pas changé depuis mon enfance... On y voit des gens pauvres claquer du fric, beaucoup, pour des plaisirs très éphémères... Il n'y a pas de gens riches dans les fêtes foraines... Les riches aiment les plaisirs qui durent. C'est ainsi qu'on voit sur leur chemin du retour, se fondant dans la nuit, des gens un peu tristes serrant dans leur bras de gigantesques peluches qu'ils croient avoir gagnées alors qu'ils les ont payées au prix fort et qui vont trouver leur place sur le canapé du salon, c'est fou le nombre de peluches qui regardent la télé......
Mais la nuit, la Foire du Trône, c'est superbe, c'est une fête de la lumière, des lumières, froides, violentes, blafardes aussi qui donnent mauvaise mine aux passants...
J'ai fait plein de photos. J'ai quitté les lieux éreinté, bouleversé, la Foire du Trône, ça me démoralise...
Moi aussi. Les fêtes foraines. Les cirques. Et les marchés couverts. Brrr. Z'avez raison : y'a pas de riches là dedans. Je crois qu'on les côtoie jamais les riches. Mais là ça se cache pas.
RépondreSupprimerRabelais avait déjà mentionné l'angoisse des fêtes des fous, des carnavals,des réjouissances populaires...La fête fait mal,fait comprendrequ'on n'y est pas touselsjours etNoël est devenu un mometn de trouble relationnel avec l'obsessiondu cadrau à trouver et la longée dans les eaux grasss ou mortes desnon-dits de famille et des rôles préétablis..
RépondreSupprimerDans les fêtes publiques, cette angoisse s'étend à un cercle plus large et l'hilarité forcée rend malad,malheureux,sinistre et con!
hors landau