Le mourant en fin de vie :
- Ben tu vas pas au boulot aujourd'hui ?
Le parent accompagnateur :
- Non non, j'en avais un peu marre, j'ai pris un RTT. Dis donc, je trouve que tu as meilleure mine aujourd'hui !
Le lendemain
Le mourant en fin de vie
- Ben t'es encore là ? Y vont te virer si tu vas pas bosser ! C'est pas le moment, avec la crise !
Le parent accompagnateur :
- Mais voyons, je fais le pont, y a pas de lézard ! Ca va ? le toubib est passé ? Mais non c'est pas un cancer, dans un mois t'es debout, d'attaque!
Le surlendemain
Le mourant en fin de vie, soupçonneux :
- Toi tu me caches un truc, tu t'es fait lourder!
Le parent accompagnateur exaspéré :
- Bon, je vais te dire, j'ai trois semaines d'indémnisation par l'état, pour t'accompagner, comme ils disent, parce que tu vas crever. Trois semaines! mais attention, hein ! pas un jour de rab ! T' es content ? Voila !
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- Ben tu vas pas au boulot aujourd'hui ?
Le parent accompagnateur :
- Non non, j'en avais un peu marre, j'ai pris un RTT. Dis donc, je trouve que tu as meilleure mine aujourd'hui !
Le lendemain
Le mourant en fin de vie
- Ben t'es encore là ? Y vont te virer si tu vas pas bosser ! C'est pas le moment, avec la crise !
Le parent accompagnateur :
- Mais voyons, je fais le pont, y a pas de lézard ! Ca va ? le toubib est passé ? Mais non c'est pas un cancer, dans un mois t'es debout, d'attaque!
Le surlendemain
Le mourant en fin de vie, soupçonneux :
- Toi tu me caches un truc, tu t'es fait lourder!
Le parent accompagnateur exaspéré :
- Bon, je vais te dire, j'ai trois semaines d'indémnisation par l'état, pour t'accompagner, comme ils disent, parce que tu vas crever. Trois semaines! mais attention, hein ! pas un jour de rab ! T' es content ? Voila !
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Tout à fait, j'imagine d'ailleurs la joie du cancéreux de trouver dans sa boite aux lettres le formulaire de l'administration avec la mention "date de mort présumée"...
RépondreSupprimerJe ne suis que moyennement d'accord, bien que j'ai pas plus que ça réfléchi à la question.
RépondreSupprimerPrésenté sous cet angle, c'est cynique, certes.
Mais n'est-ce pas un petit plus bienvenu dans ces cas là, à l'identique opposé du congé parental ?
Vous avez bien compris que ce qui me fait marrer dans l'histoire, c'est pas la prime quotidienne de 49 euros, c'est le délai... 3 semaines ! et si le mourant traine ? s'accroche, se fait désirer, on fait quoi, on le débranche, on le pique,le 21ème jour à 0 heure précise ? A se demander si un techno-énarque et son équipe n'ont pas calculé statistiquement que le délai décent pour se torcher une fin de vie sans trop emmerder le monde ni le ruiner non plus était de 21 jours...
RépondreSupprimerMaintenant il faut crever dans les délais prévus... Il faut être moderne, refuser cette gabegie ! réformer, tout ! même la mort...
Oui, mais comprenez bien que ça ne peut pas être sans délai non plus, ça n'aurait pas davantage de sens. Au mien, en tous cas.
RépondreSupprimerAllons ! La manière dont cette mesure est présentée relève du compassionnel démagogique le plus hallucinant... Vous ne pouvez pas ne pas convenir de ce qu'introduire, fut-ce de cette manière, le sablier dans le travail de la faucheuse, est d'une indécense absolue... Le chronomètre à coté de la perf... autant brancher tout de suite le premier sur la seconde...
RépondreSupprimerDésolé, si l'on en vient à évaluer même d'une manière détournée la durée d'une "fin de vie", comme ils disent, on finira par la réduire pour des raisons d'économie... Et les mêmes qui s'opposent actuellement à l'euthanasie volontaire et au "droit à mourir dans la dignité,pour des raisons prétendument éthiques sont les mêmes qui débrancheront sans vergogne le jour où ça coutera trop cher de maintenir en vie...
10:39 PM
Cher pp
RépondreSupprimerdepuis que Christine Lagarde a parlé "du fléau du vieillissement de la population", il faut s'attendre à tout! On nous a menti: L'allongement de l'espérance de vie n'est donc plus le grand progrès socio-démographique des 50 dernières années! Il paraît qu'un des problèmes, entre autres, posés par le développement des soins palliatifs dans les hôpitaux, est qu'ils sont très difficiles à faire entrer dans la grille comptable des tarifications à l'acte justifiant la reconduction de l'enveloppe allouée à l'établissement. Ils demandent beaucoup de personnel pour un résultat thérapeutique, sachons le reconnaître, nul...Au delà de 35 jours, l'agonie accompagnée devient carrément ruineuse. Je me pose une question: et si c'était, accessoirement, aussi un moyen de faire des économies sur les indemnités des congés maladie qu'accordent, encore, certains médecins compatissants à leur patients qui arrêtent de travailler pour rester près de leurs proches mourant? nous vivons dans une société méchamment gérontophobe et je crains qu'il n'y est parmi les preux défenseurs de l'euthanasie "active" beaucoup de gestionnaires qui trouvent que vraiment les vieux y font rien qu'à embêter et pomper le fric des jeunes. Humanité, Humanité??? comptabilité oui! C'est un remake en blanc, pas du tout candide et très hypocrite, de la Balade de nayarama d'Inamura (?). A quand la réhbilitation de Christine Malèvre "l'infirmière diabolique". Allons Pépé, hein, tu crois pas que tu serais plus heureux mort?
Angevine.