31 mai, 2008

Philologie domestique

Tiens, à propos de "moi itou" version poitevine (pas que poitevine sans doute) de l'expression "moi aussi", ne daterait-elle pas de la domination anglaise sur le Poitou ?
Moi itou = me to
comme la quichenotte (coiffe traditionnelle de l'ouest) = kiss not
Réponse si vous avez-Merci !
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31 mai ? bizarre !

Je vais vous faire un aveu, ce matin comme tous les ans, j'étais persuadé que mai n'avait que 30 jours. Je sais pas pourquoi, chez moi c'est le mois de mai que j'ampute d'une journée sans prévenir, dès le matin ! Juillet et août, pas de problème, ils sont sur la bosse, près de la dernière phalange et au bord de la main, on peut pas se tromper. Mais mai, creux ou bosse, on peut... la preuve. En même temps, honnêtement, j'étais pas sûr qu'on soit le premier juin... "Entre deux" que j'étais... prêt à vivre en secret, pour moi seul, une journée "qu'a 'xiste pas !" comme dirait le divin Tardieu. De toute façon, le mois de mai, il est tellement bizarre que non seulement on peut se gourer sur le nombre de ses jours, mais en plus avec les congés, les ponts, chaque jour, on ne sait plus quel jour on est... On est dimanche ? non on est lundi, lundi de Pentecôte, dimanche c'était hier ! Mais je croyais que c'était fini, le lundi de Pentecôte ! Mais non c'est revenu...
Mais alors, Raffarin ?
Raffarin, ben, olé pus rin !
Comme on dit dans son pouëtou...
Dans l'min itou...
En attendant je me suis retrouvé au petit déj, une fois que j'ai eu compris ma méprise, avec un jour en plus. Qu'est-ce que j'en ai fait de ce jour en plus ? Je vais vous décevoir, j'en ai fait exactement ce que j'en aurais fait si j'avais bien compté... Bref, les jours, ils sont cons, et puis ingrats ! Ils s'en tapent de ce qu'on pense d'eux...
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30 mai, 2008

Besancenot, l'homme à abattre.

Non mais, vous avez-vu ça ? Pour le P.S. l'homme à abattre c'est plus Sarko ! Vous me direz, c'est normal, la conversion au libéralisme, ça crée des liens à défaut de sympathie. Non, l'homme à abattre maintenant c'est Besancenot. C'est qu'il deviendrait dangereux, Besancenot, le facteur-farceur, qui il y a encore deux ou trois ans faisait rire l'énarque de gauche ! Tellement dangereux, qu'il leur fout la trouille aux encostumés du P.S... Il leur fout la trouille parce qu'il cause, et que comme il sait qu'il ne sera jamais président, ni député, bref qu'il émargera pas, il balance des trucs qui font chier tout le monde, l'obligation de résultat personnel, il s'en tape... Vous me direz qu'Arlette aussi elle faisait ça, oui, mais Arlette elle était moins moderne, moins vaillante même jeune, elle faisait un peu vieille fille, un peu nourrice sèche, en plus c'était une femme, c'était pas un atout... Et puis aussi, il y avait encore le Pen... Tandis qu'Olivier, il est vif, il fait jeune, il sait, c'est un peu nécessaire pour faire face aux autres, communiquer et contrairement à Arlette qu'était un peu haineuse un peu aigrie, Olivier, il a l'air gentil... enfin faut pas trop l'emmerder non plus... Je crois tout simplement qu'il est plus malin et surtout, désolé, Arlette, plus intelligent. Bref, Arlette, dans sa tête elle roulait en Solex, Olivier, il se déplace en skate... C'est con mais c'est comme ça... Si vous ajoutez à ça que le Front National est en phase terminale...
Maintenant, coté sympathie, regardez, entre par exemple l'ignoble, l'odieux, le satisfait-puant Emmanuel Vals qui a déjà la gueule du vieux beau qu'il sera dans trente ans et Olivier qui se la joue pas, je suis sûr qu'une partie des électeurs a déjà choisi... Besancenot à 15%, eh, eh, ma foi... C'est bien cette hypothèse qui les préoccupe, les taraude, les démoralise, les camarades de la gÔche moderne libérale et très apoplectique ! Vous savez, le mécontentement même s'il se manifeste vis à vis de la droite au pouvoir, peut avoir des "effets collatéraux" sur la gauche, quand elle vire à droite, bien entendu. Logique ? non ?
"Qui s'assemble se ressemble" ? Mais non, "qui se ressemble, rassemble..." contre, bien sûr...
Je l'ai fait sans regrets, il fallait, pendant suffisamment de scrutins. Mais jamais, plus jamais je ne voterai P.S...
Vous n'allez quand même pas voter Besancenot, L.C.R. ! me direz-vous ...
MAIS SI ! QUE JE VAIS LE FAIRE ! DÉJÀ, RIEN QUE POUR LES FAIRE CHIER, CES CONS DE NOUVEAUX SOCIALOS DE MERDE QUI VEULENT SA PEAU ! ET PUIS QUI SAIT... POUR D'AUTRES RAISONS... POLITIQUES, CELLES-LA... AH AH AH ! NON ? SI !



29 mai, 2008

Discours sur la Virginité, un lendemain de verdict ...

Je le craignais, cette histoire d'annulation de mariage devient terrifiante et tourne à la furie anti-islamique en règle. On précise bien dès qu'on en parle, en le soulignant, qu'ils sont musulmans, les protagonistes. L' époux musulman c'est bien connu est un ogre, un salopard la bite entre les dents comme le bolchevique le couteau... Soit il viole sa jeune épouse vierge le soir des noces, soit il la renvoie déshonorée honteuse chez ses parents parce qu'elle ne l'est plus. Quoi qu'il fasse, il est coincé, le queutard coranique, c'est une ordure... A croire, j'en suis sûr, qu'on nage de tous côtés en plein dans le syndrome Fourniret, le fantasme, l'obsession du pucelage intègre, de la membrane conquise ! C'est curieux, non ? que cette histoire surgisse le lendemain du verdict ! Passage du relais de l'infamie ! Musulman = Fourniret, obsédé malfaisant de la rondelle intacte ! voilà ce qui est induit, ils ne s'en rendent même pas compte, enfin j'espère...

La femme musulmane est donc une victime de la pression de la religion, via la famille. Mais le mec, il ne l'est peut-être pas, tiens ! et tout autant, victime de la pression ? Grosse plaisanterie récurrente : le mec, est-ce qu'on lui demande d'être vierge ? Je vais scandaliser, même ceux que je défends... Je prends le truc au pied de la lettre, pas comme on l'imagine dans le schéma traditionnel, vous allez piger ou alors je désespère... Je dis pas "puceau", je dis "vierge".. .J'ai suffisamment discuté avec des homos du maghreb et du mashrek aussi ( ça n'existe pas les pédés musulmans ! affirment les musulmans qu'ils soient arabes ou non. Allons, mais si voyons ! et bien sûr, j'ai pas fait que discuter, j'avoue...) pour vous dire la chose suivante qu'ils m'ont affirmée... Homo ou hétéro, dans un pays musulman radical, tu as, que ça te plaise ou non, une chance sur deux, c'est comme la vie, binaire, de passer à la casserole (oh, ça reste discret, très souvent entre frères ou plus souvent encore à l'armée, ça relève parfois du rite initiatique, dans un cas comme dans l'autre "ça ne sort pas de la famille") et ce parce qu'il faut préserver l'hymen sacré de ces dames... Ok, après, c'est toi qui baisera les autres, mais en attendant, faut quand même se faire mettre pour sauvegarder l'honneur de sa future et de celui de celles des autres... ! C'est pas du dévouement ça ? Sachez, fraîches jeunes filles des sables ou des banlieues, ou consommatrices avisées de Ménophytéa, que la préservation de cette vertu qui vous encombre ou dont vous gardez un souvenir lointain, s'est faite au dépens du périnée de vos frères, de vos fils, de vos pères... Alors, soyez un peu solidaires...

Ah, bien sûr, on le sait depuis les croisades, l'Islam c'est le monstre absolu, le paradigmatique hypocrite, fallait bien trouver quelque chose, tout le monde ne peut pas être déicide ! Alors, basta ! Comme toute religion, l'Islam est ce qu'il est, pas vraiment plus, pas vraiment moins et c'est déjà bien suffisant.

Tenez, a contrario, songez aux pauvres femmes catholiques intégristes qui voudraient tant être répudiées comme la dernière épouse d'un cheikh et qui restent (régulièrement engrossées par eux jusqu'au au rang de perle, au serre-tête) avec leurs scouts de maris aux appétits féroces, parce que chez nous, Monsieur, non seulement on ignore la contraception, mais surtout, on ne divorce pas ! Thrombose maritale salvatrice ! Veuvage pour seul espoir !
Alors encore une foi, ça suffit, merde !

A la mode de chez nous

C'est généralement chez Leader Price, à l'intérieur ou sur le parking que je mets à jour mon répertoire des prénoms à la mode. J'ai tout appris ici, je viens m'y ressourcer :

pour les filles :
Kelly
Tiffany
Jennifer
Cindy
Charlène
Maeva
Océane
Margaux (et oui comme le Château et la fille Hemingway)

pour les garçons :
Kevin,
Dylan
Jordan
Bryan ( bien prononcer BRAILLANNE )
Steven
Erwan,
Brandon

Aujourd'hui un petit nouveau au rayon bébés bleus :
RANDALL
La maman est très fière de son coup elle arrête pas de l'appeler Randall fais ceci !, Randall ne fais pas ça !...

Le gamin lui, il préférerait s'appeler Marcel ou Robert, comme Bidochon ! c'est sûr, elle l'appellerait moins !
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Patrick Pelloux ? Patrick relou ouais...

Mais qu'il est con, l'urgentiste ! Il a des idées sur tout, des lumières sur n'importe quoi, il s'écoute causer : il chronique à Charlie Hebdo ! Pelloux est un beauf en blouse blanche. Tenez il y un quart d'heure, sur Europe on lui demande son avis (je vous l'ai dit, il en a sur tout !) sur cette histoire d'annulation de mariage. Oh la la ! Il tombe dans le panneau, à pieds joints dans le n'importe quoi, se vautre dans le péremptoire ! Au scandale ! qu'il crie, à l'obscurantisme ! la démocratie est en danger, la virginité ridicule ! la confiance on s'en fout, et le mensonge autant ! bref, il fait le seul qu'il sache faire : son numéro de con !
Moi, je lui souhaite, au père la seringue, que sa meuf le cocufie, radical, en cachette pendant qu'il pérore sur les ondes, en lui jurant tous les soirs où il la besogne qu'il est le seul, l'unique, son grand Pelloux d'amour !

Ah, mais putain ! Anesthésiez-le, Pelloux, bordel !
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Petite Vertu

Un mec et une nana s'étaient mariés. La fiancée avait juré qu'elle était vierge. Il s'aperçoit dès le début de la nuit de noces, que sa femme qu'il croyait toute neuve, ( il y tenait ) n'est qu'une seconde main... Après tout, il était réglo le mec, y en a tellement qui mettent la pression pour consommer avant... sans compter ceux qui une fois l'affaire faite épousent même pas ! Le mariage a été annulé pour "rupture de confiance", un peu comme si le mec avait acheté une bagnole dont le compteur aurait été trafiqué. Bon le problème c'est que les deux ex-époux sont musulmans et aussitôt, ça prend des proportions pharaonesques, ça fout un bordel d'idées pas croyable ! Et dans la foulée, tout le monde dit n'importe quoi. Intégrisme, prise de pouvoir de la morale sur la justice, remise en valeur de la virginité ( Fourniret adorait ça !),décision de justice anti-féministe...bref ça prend de surcroît une tournure que ça daube un peu le racisme larvé...
Mais pourquoi lui-a-t-elle caché qu'elle n'était plus vierge, la promise ? Parce que son mec y tenait à la vertu de sa femme ! Après tout si elle était pas d'accord, elle avait qu'à le dire... Et puis, tiens, justement, c'était pour elle la meilleure façon de savoir s'il l'aimait vraiment, le fiancé, l'épreuve ultime avant les bans !
- Dis, Chéri, tu m'aimerais encore si je te disais que je ne suis plus vierge ?
1° réponse - Mais oui mon amour, c'est pas grave, même si je préférerais...
2° réponse - Casse-toi salope !
C'est au bout du compte ce qui s'est passé, elle était un peu conne, quand même...

Ç'aurait fait l'économie d'un mensonge, d'un mariage, celle d'un divorce et surtout la récupération par n'importe qui de cette histoire pour en faire n'importe quoi...

Un brave homme et compositeur de génie que j'ai connu avait, en première noce, épousé sans le savoir et dans les années trente une pute, une vraie qui tapinait, nobody's perfect. Il en fut fort déçu. Il fit, en bon chrétien, annuler la mariage religieux en Cour de Rome, mais pour ce qui est du mariage civil, il divorça, tout simplement...


L'ARTICLE 35

A l'occasion d'un commentaire laissé sur un blog ami (Ubi et orbi, pour ne rien vous cacher, http://urbietorbi.canalblog.com/) je suis tombé sur l' article 35 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1793. Et que dit il, l'article 35 ?

Article XXXV -
Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

Mais c'est que ça pourrait servir ça actuellement ou dans le futur proche ...
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28 mai, 2008

Récatonpilu, comme disait Jean Tardieu

Au palmarès des expressions cons et actuellement à la mode voici donc et en tête :
"Être en souffrance"
"Donner du sens"
"Créer du lien"
"Marcher sur la tête"
la liste est ouverte !

Ah j'oubliais, le roman éponyme a fait aujourd'hui une furtive mais remarquée réapparition !
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Un groupe à lui tout seul

Le jeune homme qui s'est par mégarde amputé des deux mains en fabriquant son ultime bombinette à radars routiers vient d'avouer qu'il est l'auteur des attentats contre les machines à sous. On aurait trouvé chez lui " Mein Kampf" et quelques autres ouvrages indispensables comme une vie de Hitler.
Entendu à la radio à l'instant j'invente rien,
"Il serait le membre unique de ce groupe !"
sic !
"Je suis une bande de jeune à moi tout seul" chantait Renaud...
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Le tueur en série est-il fédérateur ?

Pour encore deux heures et trente minutes environ, le couple Fourniret reste présumé innocent. A quinze heures, les jurés vont répondre aux 75 questions qui leur ont été posées. Ces réponses vont mettre un terme à une grande cérémonie juridique ou judiciaire ou les deux qui dure depuis deux mois. Dès le début du procès, nous avons eu droit à des comptes rendus d'audience et c'est devenu une sorte de rituel de chaque jour pour un résultat sans surprise. Ils vont ramasser perpète, les thénardiers du pucelage et ils l'auront pas volé. Alors pourquoi ce rendez-vous quotidien, cette banalisation du procès de tueurs en série quand on sait très bien qu'ils sont perdus d'avance, y a pas de secret, pas de surprise possible... Mais tout simplement parce que contrairement au terroriste qui tue tout autant mais peut susciter des excuses, produire des sympathies, le tueur en série, tout le monde est contre... Et la France entière en ces périodes de dissensions, se sent remarquablement solidaire.
Contrairement aux grands procès passés du genre Dominici, Marie Besnard, qui déchiraient le pays, celui-ci fait l'unanimité, il est fédérateur. Comme on dit maintenant " il crée du lien"...(encore une expression qui va intégrer le palmarès...)
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Sur la tête

Avez-vous remarqué, dans la bouche des supporteurs de notre Président (LST), zélateurs de ses réformes, cette expression qu'on entend cent fois par jour dans leurs bouches quand ils fustigent" ces fainéants de chômeurs, ces glandus d' enseignants, ces enfoirés de fonctionnaires : "Mais voyons, enfin, la France marche sur la tête" .
C'est sur le point de remplacer au palmarès des expressions cons, l' "être en souffrance" qu'on entend beaucoup moins... Car enfin soyons simples, ceux qui disent "on marche sur la tête" pensent, à l'évidence, "avec leurs pieds"...
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Petite salope

Entendu à l'instant à la radio un extrait d'une émission télé sur les pratiques sexuelles des jeunes d'aujourd'hui. Une jeune fille de dix-huit ans et de bonne famille explique qu'elle consomme énormément et qu'elle tient comptabilité de ses "conquêtes". 0n lui demande si elle a pas envie de sortir avec les mecs, d'aller au cinoche, au resto, de les présenter à ses amis... Non, ce qu'elle veut, c'est baiser, la gamine, direct-paddock. Elle veut bien les présenter éventuellement aux copines, ses "coups", mais " juste pour les faire tourner !" comme elle dit élégamment. Bref, rien ne bouge, à ce sujet, quand un mec fait ça on trouve ça normal, c'est un tireur, un chaud lapin, un mec qu'en a... mais si c'est une nana, alors là, scandale ! salope ! saute-au-paf ! nympho-pute ! pense-t-on alentour. Vous avez dit parité ?
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27 mai, 2008

Grêve des marins - pêcheurs

Ce matin à Rungis, toujours pas d'arrivage de poissons des côtes françaises.
Heureusement, débarquent inopinément, sur les cinq heures du mat, du maquereau et de la morue du 8° arrondissement de Paris.
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L'ANPE et la VACHE QUI RIT, une composition "en abîme"

Sur un blog désormais ami*, un (j'imagine) jeune homme tend à affirmer dans la saga Sarkozy de communication quotidienne, la réalité de l'histoire des 63 offres de travail au prétexte, dit-il que "ce n'est pas extravagant ". Je lui réponds amicalement que le fait que cette histoire des 63 offres ne soit pas extravagante ne la rend pas réelle pour autant...
Mais ce qui, en revanche, est assez incroyable c'est bien que l'ANPE ait proposé 63 offres sur un an à la même personne... A moins qu'elle lui ait proposé 63 fois la même...
Car si l'ANPE était à ce point performante, ça se saurait... tout le monde aurait trouvé du taf et y aurait plus d'ANPE...
Pour ce qui est de l'emploi par l'ANPE de "déséquilibré(s)" qui aurait balancé ce chiffre à Sarkozy, ( c'est l'argument invoqué par la direction de l'ANPE en question) elle est tenue comme toute entreprise à son quota de handicapés... elle peut quand même pas les encarafer chaque fois qu'un président passe... alors, ma foi...

Et puis, je vais vous dire une chose épouvantable, ignoble, un truc de salopard, un bidule qu'est pas disable ! : sans pour autant sombrer dans la rumeur abjecte, le ragot pernicieux, je dois avouer que tout ce qui peut participer même humblement au discrédit de notre président est quand même bon à prendre ! Non ? Voilà, c'est dit !

Pour ce qui est de l' ANPE, dans sa réalité, la question est la suivante. Imaginons puisque c'est sa vocation, qu'elle finisse par trouver du boulot pour tout le monde, elle n'aura plus sa raison d'être. Il faudra donc créer une ANPE pour trouver du taf aux employés de l' ANPE qui ont tellement bien bossé qu'ils n'en n'ont plus eux-mêmes ! Une fois que cette ANPE pour l'ANPE aura fait son travail aussi bien que la précédente, que fera-t-on de ceux qui ayant bossé comme des chefs restent à leur tour... Ça me rappelle la "Vache qui rit" qui porte des boucles d'oreilles sur lesquelles on voit une vache qui rit qui porte des boucles d'oreilles sur lesquelles on voit... Ça s'appelle une "composition en abîme..."

Jean Nouvel à la Défense

Jean Nouvel a gagné. Je viens juste de voir son projet, et je pense que le jury a bien choisi. J'aimais bien le projet de Wilmotte, cette tour qui se tire-bouchonne. Mais quand c'est fait, c'est fait. Nouvel, a été l'un de ceux qui depuis Philibert de l'Orme ne confondent plus architecture et construction... C'est souvent inventif, poétique et c'est surtout extrêmement "fignolé". Tenez, un truc tout con, je sais pas si vous avez remarqué, les huisseries métalliques chez Nouvel sont toujours particulièrement soignées. Mais en fait tout est soigné, de qualité, fait pour durer. Alors si vous vous trouvez coincé au carrefour devant l' Institut du Monde Arabe, au lieu de guetter le feu qui de toute façon va finir par passer au vert, puis au rouge au moins trois fois avant que vous puissiez repartir, regardez les détails. De la finition d'architecture baroque ! Neumann-Nouvel même combat ; tout fonctionne, et vu l'endroit où c'est placé, ce devrait être rouillé, ratatiné, bon à restaurer, dégueulasse et bien non, on a l'impression au contraire que c'est pas encore inauguré , même le moucharabié, 20 ans après est toujours d'attaque ... C'est ça Nouvel. Bon il lui est arrivé de se planter. Oh! pas sur la réalisation, mais sur la conception. Dans les années 80 il a construit un équipement culturel à Combs la Ville. Ça s'appelle la Coupole et c'est réussi. Mais est-ce le cahier des charges incertain, un peu d' inattention de sa part, si la grande salle, ronde (et oui, la coupole) et modulable est superbe, elle relève quand même de l'aporie architecturale. En effet, l'espace scénique se gagne ou se perd sur l'espace réservé aux spectateurs. Je m'explique. Si vous mettez la scène en situation minimum, pour un quatuor par exemple, vous logez 500 personnes, mais si vous voulez placer un coûteux orchestre symphonique, cela se fait au dépens du nombre de spectateurs... Plus véniel, il y a une petite salle plus intimiste. Il a eu l'excellente idée de placer au même niveau et attenante la salle où l'on remise le grand piano à queue. On devrait n'avoir qu'à le faire rouler de sa réserve à la salle, mais non, on ne peut pas car la porte - à moins qu'elle ait été modifiée depuis- n'est pas assez large...
Voilà mais c'est pas grave. On peut avoir du génie et aucun sens pratique.

Bon cela dit, je crois savoir pourquoi les quatre autres projets n'ont pas été retenus. Wilmotte parce que sa tour donne et l'impression d'être double et en train de s'effondrer, en vrille, celle de Ferrier, parce qu'elle est vraiment double... celle de Foster parce qu'elle ressemble à une baguette de pain rassis dont la croûte s'écaille (les français ne rigolent pas avec la boulange !) et celle de Libeskind parce qu'elle est gratuitement de traviole, et ressemble trop aux étrons déjà démodées qu'on peut voir, fût-ce en réduction, au Futuroscope...

Celle de Nouvel est rassurante, posée, solide, elle a un coté empilé, "Pont du Gard", utile, elle lui ressemble un peu, quand même....

à vous de juger sur :
http://www.lepoint.fr/actualites-politique/tour-signal-a-la-defense-les-cinq-projets-finalistes/917/2/882/3/
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26 mai, 2008

Paternité

Je ne sais pas pourquoi je pense à cette anecdote dont G.B.Shaw aurait été le sujet. On raconte qu'une fort belle femme lui fit part de son rêve d'avoir un enfant de lui. "Il aura ma beauté et votre intelligence" lui dit-elle... Et Shaw de lui répondre : "Mais Madame, imaginez un instant que ce soit le contraire..."

Loin de moi l'idée de me comparer, c'est juste cette histoire de procréation qui m'intéresse ce soir.

Mais, bien sûr que oui, j'aurais pu procréer ! Pas question de me vanter, j'ai passé l'âge, j'ai ce qu'il faut pour- je suis pas le seul, et même si c'est pas mon sport favori, je sais faire, sans grand plaisir certes, mais sans répulsion non plus, quitte, si c'est possible et en toute générosité de tenter de faire jouir sans vraiment jouir moi-même... J'aurais pu devenir l'un de ces nombreux pères de famille qui hantent encore aujourd'hui et en toutes saisons les aires de stationnement, les squares, les bois, les saunas et certains cinémas avant de regagner à l'heure du dîner le domicile conjugal... Dans le temps, même après mon coming-out (en 1972... même si je n'avais pas de mérite, je ne fus pas le dernier...) j'ai eu des velléités, des montées d'hormones reproductrices et des rêves de papa-c'est-charmant. Mais elles restaient dans le cerveau, les hormones ! et l'idée même de "plus value sociale" ne suffisait pas, vous l'aurez compris, à les faire redescendre. C'est que je pourrais être grand-père, aujourd'hui, voyez-vous ! Je pourrais même très bien, vu l'évolution des moeurs et leur état actuel être sans vergogne homo, papa et grand-père, des cumulards du genre, j'en connais. Je fus même parfois et en toute connaissance de mes goûts de la part des intéressées (c'est ce qui me rappelait très simplement l'histoire de Shaw) sollicité en vue d'accouplements prolifiques libérés de tout engagement, de saillies, quoi !... C'eût été pour ma part et dans ce cas de figure le comble de l'onanisme... et puis, un ami à moi un peu plus hétéro qui avait cédé à ce genre de pressions, s'est retrouvé bien des années après coincé par les progrès de la science et par les bons soins de la demandeuse de gamètes devenue entre temps demandeuse de pension...

Et c'est là au bout du compte que tout se rejoint . C'est d'une "banalité remarquable" : je suis finalement exactement dans la même situation que bien des hétéros qui ne veulent pas d'enfants...
La seule différence, c'est que je n'ai pas eu à trouver ou à décider quelqu'une de ne pas en avoir avec moi...

Égoïïïïïïïïïste !

Mais non, on ne me la fait plus celle-là... Aussi idiot de traiter d'égoïstes ceux qui ne veulent pas de mômes au prétexte qu'ils ne souhaitent pas s'emmerder que de prétendre que ceux qui en veulent ne font que s'assurer sur la vieillesse et leur pérennité.
Et si c'était tout simplement "comme ça" ! le résultat d'une pulsion raisonnée à défaut d'être toujours raisonnable...
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25 mai, 2008

Christine Albanel ? A mourir de rire !

Madame Albanel dont on peut voir sur certains sites people américains* l'élégance des tenues vestimentaires est une farceuse. Après avoir rêvé de faire du Domaine de Versailles dont elle fut la pédégée une sorte de Versailles-Land , Madame Albanel prépare et oui ça rigole pas, elle est ministre de la Culture (comme Malraux, comme Duhamel, comme Lang - ah! ah! ah! ah! ) la privatisation de tout le patrimoine culturel français sous toutes ses formes. Bref, Madame Albanel, vous l'aurez compris est une artiste. Comme Bigart, Mireille Mathieu, Barbelivien, certes c'est respectable, mais c'est une artiste de droite. Ses habitudes verbales la trahissent... Je ne sais pas l'âge de Madame Albanel, on m'a appris à ne pas demander son âge à une dame, mais elle a tendance à se dater d'elle même. Tout simplement par un tic ... Lorsqu'elle parle, comme elle le fit il y a deux ou trois jours sur Europe, de Mitterrand, elle dit de son accent chic-incomparable, mais comme le disent encore les octogénaires cacochymes de droite, "Mitrand" ... On a beau se fringuer haute couture d'aujourd'hui, on a beau se la jouer moderne... dans sa tête on reste habillée par Poiret... Ça date...

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Le Parti d'en Rire

En ces périodes fécondes en agitations stériles au sein des partis politiques, en ces temps de réformes et de re-fondations, de tentatives de prises de pouvoir destructrices en tous genres et de toutes parts, revenons, comme ils disent, "aux fondamentaux", prenons exemple sur Pierre Dac et Francis Blanche.

24 mai, 2008

Quand Audiard invente Mireille Dumas et Delarue

C'est extrait de ce film délirant d'Audiard
"Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas... mais elle cause"

http://www.youtube.com/watch?v=HBfmtA9EASI

C'est bien entendu Mesnie Grégoire pour ceux qui s'en souviennent qui est ici visée.
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Sarkozy et la question posée à Benoît XVI

Je ne regarde pas la télé, parce que je n'en ai pas. Enfin j'en ai une vieille mais comme dans la chanson de Boris Vian,"J'avais la télé, mais ça m'ennuyait, je l'ai r'tournée... de l'aut' coté c'est passionnant"
Bref, je ne vois d'évènements télévisuels que par Youtube. Et ça prend une tout autre allure. Cette façon de voir me donne l'impression, même dans les séquences les plus sérieuses de regarder des sketches, des trucs construits, écrits, scénarisés. Tenez par exemple, ce court reportage sur la visite de notre Président (LST!) au Vatican est particulièrement drôle. Oh pas spécialement parce qu'il y a Bigart, Bigart n'est jamais drôle, mais parce qu'il y a Sakozy qui trop souvent l'est. Regardez bien et surtout écoutez bien. Sarkozy et Poupin La Bulle sont assis face à face de chaque coté d'une table et discutent en français. Et là, c'est extraordinaire, je vous le jure, j'invente rien, Sarkozy demande à Benoît Sexe (qui lui répond que c'est au lycée, "gymnase" dit-il par un germanisme amusant) où et comment il a appris le Français... S'il y a une chose qu'on ne demande jamais de nos jours à un octogénaire allemand, c'est bien où il a appris le français...

http://www.youtube.com/watch?v=8RRwrXes_sg&feature=related

Regardez c'est à la 40 ème seconde du reportage
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Baffie le killer

Pendant longtemps Baffie ne m'a pas fait rire. Mais depuis quelques mois il fait une émission le dimanche matin sur Europe qui est très drôle.
Et puis il est l'auteur de la plus vache critique qui ait été faite sur le bouquin de ce pauvre et lamentable Bigart.
C'est court, mais ça tue.

23 mai, 2008

Ça n'a pas de sens !

Entendu, j'avais oublié, au cours d'une réunion récente de cultureux locaux, de la bouche d'une professionnelle, l'expression "donner du sens"... Mais non, imbécile hystérique et tintinnabulante, on ne peut pas "donner du sens". Et quand bien même ce serait, tu serais bien la dernière à pouvoir en fourguer, du sens ! Du sens, y en a ou y en a pas ! Souviens toi humblement, Ô toi, subventionnée connasse, de l'expression favorite et désespérée de Carmen Cru : "Ça n'a pas de sens ! "

Imaginez enfin et pourquoi pas, une campagne nationale pour le "don du sens"...
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Naomi Klein ou toutes les Naomi ne sont pas mannequins...

Ce matin Frédéric Bonnaud parle de Naomi Klein. Je ne connaissais pas.
Naomi Klein est une journaliste canadienne qui a déjà écrit un tas de bouquins sur le libéralisme, ses causes et ses effets.
Elle explique comment les catastrophes naturelles ou non sont soigneusement récupérées par le libéralisme pour son plus grand profit. Par exemple, des pêcheurs vivaient sur les côtes où ils pratiquaient, avant le tsunami, une pêche raisonnable. Rescapés, ils ont voulu revenir sur leurs plages. Oui mais, avec l'argent des dons, celui des assurances, on n'a pas fait que reconstruire les hôtels détruits, on en construit d'autres encore plus grands encore plus beaux, et l'on prie les pêcheurs d'aller pêcher ailleurs... voilà.
Allez voir sur la toile, il y a un tas de choses intéressantes sur Naomi Klein.
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Mais qu'est-ce qu'il a bien pu lui dire ?

Cet allumé général de Tan Shwe dictateur-chef de Birmanie ne voulait, mais alors pas du tout, laisser entrer les aides de l'étranger pour sauver les millions de birmans en train de crever.
Et puis arrive Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU. D'un seul coup après conversation, Tan Shwe décide comme par magie d'ouvrir son pays aux ONG... Mais qu'est-ce qu'il a bien pu lui dire, au grand macabre ?
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"La mort en face"

Lu à l'instant dans un vieux "Historama" (revue peu soupçonnable de sympathies collaborationnistes) le récit minutieux des derniers instants et de l'exécution de Brasillach le 6 mai 1945 au Fort de Montrouge. Exercice périlleux, car la mort des salauds est parfois exemplaire...
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22 mai, 2008

On va pas chipoter, la plus belle chanson française, c'est :

Je la sais par coeur depuis, je pense, mes onze ans (curieusement, elle passait à la radio sans problème) et vous la chante de mémoire, la mélodie est aussi excellente que le texte :

Les jours de repassage
Dans la maison qui dort
La bonne n'est pas sage
Mais on la garde encore
On l'a trouvée hier soir
Derrière la porte de bois
Avec une passoire
Se donnant de la joie.
La barbe de grand-père
A tout remis en ordre
Mais la bonne en colère
A bien failli le mordre
Il pleut sur les ardoises
Il pleut sur la basse cour
Il pleut sur les framboises
Il pleut sur mon amour

Je me cache sous la table
Le chat me griffe un peu
Ce tigre est indomptable
Et joue avec le feu
Les pantoufles de grand-mère
Sont mortes avant minuit
Dormons dans ma chaumière
Dormez, dormons sans bruit
Berceaux berçant des violes
Un ange s'est caché (perché, j'ai un doute ..)
Dans le placard aux fioles
Où l'on me tient couché
Remède pour le rhume
Remède pour le coeur
Remède pour la brume
Remède pour le malheur

La revanche des orages
A fait de la maison
Un tendre paysage
Pour les petits garçons
Qui brûlent d'impatience
Deux jours avant Noël
Et sans aucune méfiance
Acceptent tout pêle-mêle
La vie, la mort, les squares
Et les trains électriques
Les larmes dans les gares
Guignol et les coups de trique
Les becs d'acétylène
Aux enfants assistés
Et le sourire d'Hélène
Par un beau soir d'été

Donnez-moi quatre planches
Pour me faire un cercueil
Il est tombé de la branche
Le gentil écureuil
J'n'ais pas aimé ma mère
J'n'ais pas aimé mon sort
J'n'ais pas aimé ma guerre
Je n'ai jamais sur dire
Pourquoi j'étais distrait
Je n'ai pas su sourire
A tel ou tel attrait
J'étais seul sur les routes
Sans dire ni oui ni non
Mon, âme s'est dissoute
Poussière était mon nom.

C'est : La folle complainte
de Charles Trenet
accrochez-vous, Delherme et autres cons microcéphales-analphabètes...

Je me suis aperçu récemment que Dieu ou Trenet sait pourquoi, il lui arrivait de ne pas chanter tous les couplets.
Ce frappé d'Higelin en fit une excellente reprise au début des années quatre-vingts.


Bien sûr, gamin, je ne comprenais pas tout. L 'histoire de la bonne et de la passoire (nous avions eu une bonne) et l'intervention rugueuse du grand-père, (j'en avais un, le meilleur des hommes qui n'avait qu'une moustache) ... Et quand je chante cette chanson, je remets tout dans l'ordre, le mien : Janine la bonne qui jamais ne fit ça et Jean-Baptiste le grand-père qui n'eut jamais à le faire... Mais ce qui me parlait le plus, étant môme, c'était "les enfants assistés..." dans mon école chrétienne, (j'en ai déjà parlé) j'en connaissais, on les maltraitait fort... Et puis pour ne rien vous cacher, je passais, étant enfant, beaucoup de temps sous l'immense table de la salle à manger avec ou sans le chat...
Au revoir Docteur !
C'est soixante-dix euros...

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Igloo's story

Alors voilà, Orlando cause des animaux qu'on castre, ça me rappelle...

Il y a quelques années, près des boites aux lettres, je trouve un matin de printemps une bestiole que j'identifie sous la crasse comme un chaton. Tout petit, à peine sevré, le poil gluant, enverminé, les yeux pleins de merdes, une horreur. Je lui dis: “Allez Rex ! au pied ! on y va !”. La queue aussitôt en hallebarde, il m'a suivi en trottinant, c'est à dire qu'il m'a précédé. Vous avez remarqué je pense, les chats sont les seuls animaux qui vous "suivent devant"... Ma nièce Elisabeth remarquable experte en chatologie appliquée nous a conseillés à distance, la hot-line du sauvetage félin, en quelques sortes... Petits pots, shampoing doux, bref on l'a lavé, briqué, nourri, gardé. Un fauve que c'est devenu ! Noir-corbeau, avec une tache blanche sur le jabot comme la portaient les Frères des Écoles Chrétiennes. Il avait pas son pareil pour nous faire partager le produit de sa chasse, le matin quand il rentrait de sa virée nocturne. Souris, passereaux, rapiettes, posés offrandes-potlatch sur le paillasson. Tout lui était bon quand il y avait des poils, de la peau ou des plumes, il aurait chopé le Saint-Esprit en plein vol. Un matin on gratte à la porte. J'ouvre et voila que se précipite un demi-pigeonneau vivant, les tripes à l'air, pas réparable, qui réussit quand même à voleter, giclant du sang de partout, suivi du greffier en furie qui cherche à le rattraper en faisant le tour de la pièce sur les murs... Il me reconnaît plus, me prend pour un rival, il veut me tuer aussi, je me défends, je réussis à plaquer au sol le pigeon qui expire en m'aspergeant d'un flot d'hémoglobine. Le chat se calme...Caresse, dodo, ah, le salaud ! On l’avait appelé Igloo, c'est Solange qui a choisi pendant qu'on était chez elle en vacances. Il venait quand on le sifflait. Deux fois, qu’on nous l’a katnappé. Affichettes dans le quartier, une heure après on nous téléphonait : “C’est nous, on l’a, venez le chercher, on n’en veut plus, c’est un monstre, un calvaire, une corrida, venez vite !”

Quand j‘ai amené Oscar le Chien, il devait être deux heures du mat. Tout de suite, il l’a pris en charge, lui a tout montré, tout appris, comment courir dans la maison à fond la caisse en passant sous les chaises sans rien renverser, comment piquer ce qu’il y a sur la table en effaçant le moindre indice, comment bouffer doucement, comme un chat ! en plusieurs fois. Ils partageaient la même gamelle, dormaient en pelote dans le canapé. Et tous les soirs à huit heures tapantes tant que le chien put s’y tenir, il lui fit, sur une chaise (toujours la même) sa toilette.
On répugnait à le faire castrer... Un jour il est parti faire sa virée comme d'habitude, on l’a jamais revu. Les affichettes cette fois sont restées sans réponse. Polo et le chien en ont fait une déprime (ben, moi aussi, bien sûr !) J’ai cru plusieurs fois le rencontrer. Dès que je voyais un chat noir et beau, j'appelais doucement, un peu honteux oh, pas par rapport aux gens, par rapport au chat lui-même, vous savez, les catophiles, ça existe ! Mais je crois que je me mentais parce que ça m’arrangeait... C’était l’époque où Madame Rose (elle s’appelait pas Rose, Madame Rose, Rose c’était le nom de sa villa inscrit en majoliques sur la façade) a été retrouvée morte dans sa vieille maison qu'on a rasée depuis, à deux cents mètres de chez nous, entourée d’une dizaine de chats qui avaient commencé, vu qu'elle les négligeait, à se nourrir sur son compte et qui ont été, paraît-il, “mis en pension”... On l’a su bien après. Peut-être bien qu’il en était, Igloo, castré ou non, du nombre des nécro-anthropophages... Le chef ? Qui sait ...

Jean des Cars, roi de la prétérition.

Jean des Cars est un type intéressant qui parle beau et qui est d'une adresse qu'il pense incroyable. Il présente ce matin chez Pradel son nouveau livre consacré aux Romanov.
Jean des Cars c'est l'as de la prétérition.
"Je ne vous dirais pas que je suis un admirateur de Poutine" dit-il en substance en lui passant aussitôt et avec ardeur la brosse à reluire.
"Je ne ferai pas l'apologie de Nicolas II" annonce-t-il pour le réhabiliter dans la foulée.
Et ce faisant, prenant pour prétexte cette nécessité pour les dirigeants de réinjecter un peu de sang frais à cette "âme russe" un peu anémiée, il est prêt à dire du bien de Staline pour mieux en dire du Tzar. Mais son projet dépasse, vous l'aurez compris le cadre de la Sainte Russie. "La Géographie, rappelle-t-il avec justesse, c'est le plus important quand on parle d' Histoire". C'est pourquoi ce qui est bon pour raviver la nostalgie de l'ancien régime russe, quitte à friser le nationalisme le plus imbécile, ne peut être mauvais pour celui de la France. Et ce bon des Cars (contrepet...enfin juste un petit) de s'émouvoir de ce qu' en Russie on trouve désormais côte à côte les anciennes statues de Lénine et les toutes nouvelles de Nicolas II. Ce qu'il admire, des Cars, ce sont ces grands élans de réconciliation nationale, et dans la formule, surtout, le mot "national". C'est là que croyant mettre à profit son adresse dialectique, il affirme qu'il ne trouverait pas scandaleux qu'on puisse voir en France des statues de Pétain à coté des autres gloires françaises, ou un monument du genre fresque, qui rassemblerait Louis XVI, les Chouans et les soldats qui les zigouillèrent... Oubliant que pour ce, il faudrait faire faire des statues du Maréchal qui n'en eut pas de son vivant... On sent qu'il serait prêt à lancer une souscription.. Et puis il fait flèche de tout bois... dont on fait les pipeaux. Il rappelle en douce au prétexte de références que Marina Grey était certes née Denikine mais qu'elle était surtout l'épouse de Jean-François Chiappe, historien d'extrême droite qui fut membre actif et influent du Front National...
Jean des Cars d'extrême droite ? oh non, sûrement pas, juste un habitué de Radio Courtoisie, et qui aurait des fréquentations extrêmes... Mais comme il dit : "Je ne prends pas parti, je suis journaliste et historien !"
ET TA SOEUR !
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21 mai, 2008

Le joueur de djembé...

Ah, le joueur de djembé ! Contrairement à Erroll Garner qui donnait en jouant du piano l'impression qu'il avait quatre mains, le joueur de djembé semble toujours amputé d'une... Vous l'aurez compris ! le joueur de djembé (français bien sûr, les africains n'en jouent pas) m'agace. Vous vous souvenez, dans les années soixante-dix, y avait toujours un mec, acnéeux mais les cheveux gras-mouillés aux fesses, qui pour lever les nanas sortait sa guitare et jouait (un bout de) Jeux interdits, l'intro d'El condor pasa ou de Scarborough Fair et celle de Satisfaction quand il fumait de la peau de banane... Aujourd'hui le même glandu ou ses fils, (ses petit fils ?) jouent du djembé ! enfin disons qu'ils frappent un innocent tambour qui ne leur a strictement rien fait. Ils font preuve d'un sens du rythme à branler un diplodocus. Affligeant ! D'abord, il faudrait qu'ils sachent que ce djembé qu'ils paient à prix d'or à un marchand qui s'engraisse sur le dos de l'Afrique n'est qu'un pâle avatar du sublime tambour malinké qu'on a débarrassé de ses sonnailles (c'est à dire de son âme), boites de conserves découpées et agrémentées au fil des ans et circonstances d'anneaux, de cauries, qui, greffés dans le filet tout autour de la peau et du fut, ( pas de contrepet, ne cherchez pas...) vibrent de partout à la moindre caresse, car un tambour, ça se caresse aussi... Le "son propre" du djembé est une connerie (la simple darbouka ou l'étonnant tambour de Yaoundé dans ce cas, font l'affaire). Les africains cherchent les sons riches saturés... et ils ont bien raison. Mais pendant ce temps le joueur de djembé français fait boum-boum-boum ad libitum... il se taperait le cul que ça ferait le même effet... Et puis vous avez remarqué, toujours des mecs qui jouent du djembé, qui se coincent le truc entre les cuisses, à croire qu'il rêvent d'en avoir une... le mirage africain, j'en suis sûr... Dans l'école de musique de ma ville, il y a, on est moderne, une classe de djembé... Et là c'est l'horreur ! Un con qui fait boum-boum-boum tout seul, c'est, certes, insupportable, mais imaginez : trente couillons qui tapent en cadence... La galère subventionnée culturelle...
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Algérie : allez, un petit autodafè svp

Une algérienne est aujourd'hui jugée dans son pays pour délit de christianisme. On a trouvé dans son sac alors qu'elle prenait le bus ces monuments de subversion, ces bombes à retardement que sont bibles et évangiles. Voilà ! Moi je serais le gouvernement algérien, je ferais comme à Berlin dans les années trente, ces livres, enfin tous les livres, je les brûlerais en public ! Pas de problème ! "Autodafé", ça veut dire " Acte de Foi" ! alors faut pas se gêner !
Blague à part, elle risque trois ans de taule, la néophyte...
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20 mai, 2008

Souvenirs charentais : vendanges.

Les Charentais sont des poitevins, mais en sympathiques.
Donc, je vous le confiai à l'instant, je fis comme tout étudiant poitevin dans les années 69 les vendanges en Charentes. Le CROUS vous casait sans problème. On m'envoya avec mon copain Francis à Brizambourg, près de Matha. Des gens adorables. Oh pas une grosse exploitation, quarante, cinquante hectares, une dizaine de vaches et ce qu'il faut de fourrage pour les bien nourrir, mais aussi, surtout, de la vigne, du raisin, de l'or blanc, du brut à Cognac... Il y avait le père, la mère, la fille ( Roseline, les autres prénoms, j'ai oublié) le fils qui "faisait son temps'" ( son service militaire), la grand mère qui ne bougeait plus beaucoup et le grand père qui avait fait "la Grande". Il se postait, sous son béret, appuyé des deux mains croisées sur sa canne au début d'un rang de vigne, commençait à nous raconter le "Chemin des dames" et attendait que nous soyons redescendus pour continuer de rang en rang, sans en perdre le fil, le récit de son épopée. Pétés de thunes, ils habitaient une superbe longère toute blanche en calcaire. Tout le confort moderne. Cuisine américaine, salle de bain dallée de marbre rose avec des glaces partout, mais pour aller aux chiottes, c'était toujours, je vous le jure, dans une cabane en planches au fond du jardin... J'ai jamais osé demander pourquoi, c'est peut-être ça au fond la vraie délicatesse, ne pas chier là où l'on vit.
On mangeait un tas de trucs délicieux, dès le matin, avant d'aller dans la gelée d'automne s'occuper du raisin. De la charcutaille maison, du gigouri, de la garbure et puis de la soupe de giromont (citrouille) dans laquelle on mettait du chocolat en poudre... Une merveille... Les propriétaires étaient, comme mon pote et moi des fans des shadocks... Tous les soirs devant la télé, sur les vingt heures tout s'arrêtait, on se marrait ensemble ! La patronne avait un tic verbal, elle disait à tout bout de champs tous les trois mots : "tétonant" ("c'est étonnant?", on n'a jamais su). Elle allait chaque samedi matin chez le coiffeur pour entretenir sa permanente, mais elle faisait aussi elle même, de ses blanches mains, des crépinettes pour manger avec les marennes... Quand au patron, je m'en souviens, il faisait son pineau... C'est vous dire ...
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Propos de barrique encore !

Tiens, cette histoire de barrique monumentale de Heidelberg, me rappelle ce qui suit. Pour avoir fait, à Brizambourg, Charente Maritime, les vendanges dans les vignes à Cognac, je puis témoigner, croix de bois croix de fer, de la quantité d'urine distillée qui entre dans la composition de ce Cognac mordoré que vous faites tourner dans votre verre pour le chauffer un peu avant de le humer et, d'une gorgée d'esthète, le boire en toute innocence. Sachez le ! tous les vendangeurs pissent dans le pressoir... Surtout, ne pas arrêter ! Si c'était ça, la recette du succès ?
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Le bon Docteur Baraf

Un certain Patrick Baraf chirurgien esthétique vient sur Europe vendre et ses techniques et son bouquin.
Il dit :
" Des femmes de quarante ans viennent me voir et me disent :
"Docteur, on ne me siffle plus dans la rue !"
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19 mai, 2008

Non mais, pourquoi est ce que je pense à ça ?

























Savez-vous qu'on peut admirer au château de Heidelberg, la plus grosse barrique, le plus gros tonneau à vin qu'on puisse voir au monde ? L'histoire voudrait qu'on le trouve en terre majoritairement vinicole, c'est à dire en France, en Italie, voire en Espagne... Et bien non, c'est en Allemagne, présentée à tort comme pays de bière qu'on trouve le plus grand réceptacle à jaja qu'on puisse imaginer... Ah ! j'oubliais... Heidelberg n'est pas pour autant un repaire de pochetrons plus que d'autres, c'est de surcroît une ville superbe...
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Et pendant ce temps

Et pendant ce temps "autour de minuit"
A l'heure où le juste dort de son sommeil,
Sarkozy toujours est en plein éveil,
Contre nous oeuvrant quand la lune luit...
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19 mai

Le dix neuf mai 2008. Jusqu'à maintenant, 21h55, il ne s'est rien, mais alors rien passé. Toutefois, restons prudents encore pour deux bonnes heures, car un tremblement de terre meurtrier et fulgurant, comme une connerie de Sarkozy, peut ne durer que quelques secondes...
C'est pourquoi je vous propose avec toutes les précautions d'usage, car le bidule n'est pas fiable pour une thune, une page wikipédia relatant des événements marquants (ou presque) ayant eu lieu un 19 mai :

IV °siècle [modifier]

IXe siècle [modifier]

XIe siècle [modifier]

  • 1099 : Les Croisés traversent la rivière du Chien, au nord de Beyrouth et pénètrent en territoire fatimide.

XIVe siècle [modifier]

XVe siècle [modifier]

XVIe siècle [modifier]

XVIIe siècle [modifier]

XIXe siècle [modifier]

  • 1889 : Jacob German, de New York, est le premier automobiliste arrêté pour excès de vitesse en voiture, à 20 km/h.

XXe siècle [modifier]

  • 1976 : Lancement du Loto national en France.

XXIe siècle [modifier]

  • 2004, 19 mai : Le club de Valence (Espagne) bat Marseille (France) 2-0 en finale de la Coupe UEFA à Göteborg, Suède.

Naissances [modifier]

Décès [modifier]

Voilà !, depuis le 19 mai 2005, aucune "personnalité" n'aurait eu l'idée de mourir un19 mai...Bon, faut dire qu'on a quand même le choix entre 365 jours par an, 366 tous les quatre ans pour clamser. A vérifier, tout de même !
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