On a fêté dimanche dernier le centenaire de la naissance de Jean Langlais, compositeur français. Où lui a-t-on rendu hommage ? A Saintre Clotilde, église dont il fut l'organiste titulaire ? Non, à Saint-Roch. Qui lui a rendu hommage ? Des français ? oui quelques unes, dont bien sûr Françoise Gangloff titulaire de Saint Roch, Marie-Louise Jacquet-Langlais organiste et veuve du compositeur et une autre organiste( qu'elle me pardonne) dont j'ai oublié le nom. En revanche, trois chorales et autant d'organistes américains étaient présents... Dans la nef ? Des clampins comme moi, mais aussi des gens comme Naji Hakim qui fut son élève ; en revanche, pas un seul officiel, pas la moindre petite blatte de ministère, même pas de celui de la culture situé à un jet de partitions de Saint Roch... Ah ! C'est vrai, c'était dimanche et Jean Langlais n'était pas "de l' Institut" et surtout il n'était pas prévu de coqtèle après le concert !
Jean Langlais était un compositeur sincère, il n'y en pas tant que ça... Il a, comme tout le monde, écrit quelques oeuvres d'un ennui remarquable, mais la plus grande partie de sa production est totalement jubilatoire, "gorgeous" diraient les américains qui le vénèrent et sont ses plus grands consommateurs. Sa Missa Salve Regina, somptueuse moyen-âgerie pour choeur, deux orgues et cuivres est d'une efficacité inépuisable, et d'une fausse naïveté réjouissante ; j'aime énormément ces entrées des cuivres flamboyants, cette évocation remarquable des grande nefs gothiques par un homme qui aveugle de naissance ne les connaissait que par leur acoustique, leur odeur et souvent, en bon organiste, leurs froidures... (oui, les organistes sont les seuls, avec les musiciens des harmonies-fanfares militaires ou civiles à savoir ce qu'avoir froid veut dire ). Langlais a ces enchaînements harmoniques qui le font, comme Messiaen, reconnaître immédiatement, ces "harmonies cochonnes" c'est à dire savoureuses comme disait Tailleferre qui savait les pratiquer elle même avec génie... On est en droit de préférer Messiaen, Dupré, Jehan Alain ou Duruflé, ça ne le diminue en rien, le niveau d'appréciation n'ayant, et c'est heureux, rien à voir avec le principe des vases communicants...
Jean Langlais était un compositeur sincère, il n'y en pas tant que ça... Il a, comme tout le monde, écrit quelques oeuvres d'un ennui remarquable, mais la plus grande partie de sa production est totalement jubilatoire, "gorgeous" diraient les américains qui le vénèrent et sont ses plus grands consommateurs. Sa Missa Salve Regina, somptueuse moyen-âgerie pour choeur, deux orgues et cuivres est d'une efficacité inépuisable, et d'une fausse naïveté réjouissante ; j'aime énormément ces entrées des cuivres flamboyants, cette évocation remarquable des grande nefs gothiques par un homme qui aveugle de naissance ne les connaissait que par leur acoustique, leur odeur et souvent, en bon organiste, leurs froidures... (oui, les organistes sont les seuls, avec les musiciens des harmonies-fanfares militaires ou civiles à savoir ce qu'avoir froid veut dire ). Langlais a ces enchaînements harmoniques qui le font, comme Messiaen, reconnaître immédiatement, ces "harmonies cochonnes" c'est à dire savoureuses comme disait Tailleferre qui savait les pratiquer elle même avec génie... On est en droit de préférer Messiaen, Dupré, Jehan Alain ou Duruflé, ça ne le diminue en rien, le niveau d'appréciation n'ayant, et c'est heureux, rien à voir avec le principe des vases communicants...
Jean Langlais est en France (uniquement en France...) au purgatoire des musiciens pour qui la musique n'est pas "interdite" de plaisir...
Allez, ne boudons pas le notre, en public ou même en cachette, écoutons Jean Langlais. C'est moins chic, certes, mais c'est finalement plus bandant que de s'emmerder les oreilles et se niquer le bon sens à écouter Boulez, Mache, ou Dusapin en faisant semblant de prendre son pied...
De temps en temps, faut faire des choix... et surtout, les assumer...
.Allez, ne boudons pas le notre, en public ou même en cachette, écoutons Jean Langlais. C'est moins chic, certes, mais c'est finalement plus bandant que de s'emmerder les oreilles et se niquer le bon sens à écouter Boulez, Mache, ou Dusapin en faisant semblant de prendre son pied...
De temps en temps, faut faire des choix... et surtout, les assumer...
Le type s'appelait Langlais et personne ne le fête en France ? Il l'a un peu cherché, non ?
RépondreSupprimerOK, je sors ! :-)
[Je note, je regarderais s'ils ont ça à la médiathèque…]•
C'est rigolo, ce que tu dis parce que, tiens toi bien, Jean Francaix, son contemporain ( il était né en 1911) que j'ai aussi connu, est tout autant au purgatoire et pour les mêmes raisons : flagrant déli de musique plaisante"...
RépondreSupprimerSi tu écoutes Jean Langlais, écoute aussi Jean Françaix (qui fut le compositeur favori pour ses films de Sacha Guitry )
Ces deux compositeurs sont honnis de l'intelligentsia musicale française... à toi de juger...
C'est drôle ces noms à la même époque !
RépondreSupprimerC'est noté, j'écouterais si la médiathèque en dispose ! :-)