18 janvier, 2007

Sur la guerre d'Algérie

La question de la guerre d'Algérie revient souvent. Crimes de guerre de l 'armée française ? Savait-on, ne savait-on pas ?

De temps à autres on s'offusque en découvrant les révélations d'un général en retraite. On aurait torturé ? On aurait tué en masse ? On ne savait pas ! On découvre !
Or, ce n'est pas que par les témoignages secrets d'appelés qu'on savait...

Voila ce qu'écrit Cocteau en août 1955 :
" J'ai déjeuné chez Marie Cuttoli avec sa nièce qui est d'Oran. Elle me confirme les dires de Millicam ( parti hier soir ). Les répressions en Afrique du Nord sont épouvantables. Pour un Français massacré par des terroristes, on rase tout un village et on brule tout le monde. On imite Guernica et Oradour."

( Le Passé Défini vol. IV p.225. Gallimard éditeur.)

4 commentaires:

  1. dtutgEn décembre 1950 Claude Bourdet, que j'ai l'honneur d'avoir connu, qui est l'un des "justes parmi les nations" que l'on célèbre aujourd'hui, dénonçait les traitements subis par les opposants algériens dans les commissariats et autres saloperies faites pour abriter la torture. C'était dans France Observateur et l'article s'intitulait "y a t-il une Gestapo française en Algérie". C'était avant les "événements" et c'était déjà ciminel... Alors, pus tard, ce fut un festival d'ignominies:
    Le Général de LA Bollardière a démissionné de l'armée, ensuite pour proteste contre la torture, ainsi qu'un grand nombre d'officiers catholiques... Cela a fait grand bruit.
    Si cela s'était passé récemment, le chef de l'Etat, le général de Gaulle serait inquiété par untribunal internationnal des Droits de l'Homme...
    J'étais bien jeune mais au courant grâce à mon père, qui travaillait avec le merveileux Claude Bourdet et grâce à Marguerite Duras et les gens du "groupe de la rue Jacob" dont on oublie l'importance!
    N'oublions pas! Et n'oublions aps que ce sotn les "intellectuels" qui ont dénoncé l'horreur et des militaires qui, dégoûtés, ont démissionné...le peuple devenait déjà public... Les unes des journaux montraient de grands espaces blancs: la place des articles censurés!
    Ceux qui voulaient savoir savaient.LEs autres on ardemment voulu ignorer!

    "La phrase la plus éloignée de l’amour, ce ne serait pas « je te hais », mais « je ne veux pas le savoir »."
    Camille Laurens, L’amour, roman, 2003.

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  2. Oui, mais alors, pourquoi, aujourd'hui encore ces cris d'orfraie lorsqu'on découvre ce que tout le monde sait ?

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  3. Et quand nous enfants apprendront Guantanamo à l'école...
    Si jamais c'est "au programme"...
    Combien diront:"on ne savait pas..."?

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  4. Anonyme5:11 PM

    A ANNE :
    Lorsque l'on osera aussi enseigner les crimes perpétrés par le FLN lorqu'ils posaient des bombes dans les lieux publics où des femmes et des enfants innocent trouvaient la mort...
    Ma compassion se tournent toujours vers les victimes du terrorisme comme celle du 11 Septembre et non les auteurs !.

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