Le 27 avril prochain, nous avons juste le temps, je propose à tous ceux qui me lisent de fêter en grandes pompes la Saint Anastase. En effet, ce pape, le 39 ème depuis Saint Pierre est connu et reconnu comme étant le père de la censure, la fameuse Anastasie, qui symbolise avec ses grands ciseaux depuis le XIX ° siècle les atteintes répétées et légales à la liberté d'expression et lui doit son délicieux prénom. Oh, bien sûr, les préoccupations du bon pape étaient autrement plus élevées qui ne concernaient pas les humoristes, les "chroniqueurs" ou les colporteurs de ragots, mais tout simplement des questions de cosmogonies quand de dangereux partisans de l'héliocentrisme voulaient propager leurs visions hérétiques... N'empêche, le saint homme fut le premier à légiférer sur la façon de penser et la manière de le dire, loué soit-il !Car en ces temps où même un histrion besogneux se voit affublé d'une sorte de carré blanc quand un bonnet d'âne serait même de trop, où, dès que l'on se gausse du physique de Iago, dès qu'on se laisse aller à supputer que Messaline trompait l'empereur Claude et sitôt qu'on prétend que c'est Agrippine qui a lancé la rumeur, on risque non plus le caviardage mais de coûteux procès ...
On ne peut donc que rendre grâce à ce saint homme, ce visionnaire qui pensait déjà à l'imprimerie, à la radio, la télé et à internet et qui veilla dès le IV° siècle à ce que le pouvoir réglementât le commerce des idées, qu'elles fussent graves ou futiles.
Vive donc Saint Anastase qu'on va bientôt fêter !
On ne peut donc que rendre grâce à ce saint homme, ce visionnaire qui pensait déjà à l'imprimerie, à la radio, la télé et à internet et qui veilla dès le IV° siècle à ce que le pouvoir réglementât le commerce des idées, qu'elles fussent graves ou futiles.
Vive donc Saint Anastase qu'on va bientôt fêter !
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