Comme toute personne régie par la procrastination et qui cherche
vaillamment et à tout instant à la maîtriser, je m'éveille chaque matin
en me disant, histoire de tout repousser au lendemain, que je ne pourrai
de toute façon pas faire aujourd'hui un quart de ce que je me suis, par
pure auto-masochisme, fixé. Mais bien sûr, j'ai amplement le temps de
tout faire étant, somme toute, comme
tous les bordéliques, hyper-organisé. Je me fais donc des frayeurs
moralistes et fortement chrétiennes (le concept judéo-chrétien, étant
une foutaise sur laquelle un jour je m'étendrai) jusqu'à ce que le bon
sens et le goût du labeur réunis me permettent de faire en trois heures
ce que des gens payés à l'heure, mettraient, on les comprend, de fois
plus de temps à faire. C'est ainsi et ce pourquoi, aux époques diverses
où je fus amené à travailler en "entreprise", culturelle, ça va de soi,
je passais pour un mauvais camarade qui ne respectait pas la règle de
l'inertie inhérente à toute activité intellectuelle au service des arts,
rémunérée et d'ailleurs plutôt bien... Tenez, par exemple, surprendre
son directeur assoupi et ronflant vautré sur son bureau, parce que fort
espièglement on a oublié de frapper avant d'entrer... Ca vous mène fissa
au premier plan de restructuration... C'est aussi ce qui, exclusion
salutaire, vous sauve de la médiocrité ambiante...
Tiens, aujourd'hui, il y a Thomas Fersen chez ton pote félipé Meyer-boum !
RépondreSupprimerC'est ça, le problème ! Comment empêcher les cons de fréquenter les gens intelligents quand ces derniers ont momentanément ou plus besoin des premiers...
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