Que vous ai-je donc fait si ce n’est exister
En ce monde où plus rien ne justifie qu’on reste,
Où la mort réjouit ceux qui voient affûter
Cette lame qui glisse sur le cou, là, si preste...
Elle glissera sur moi comme elle glissa sur Louis
Au début de l’hiver. J'ai attendu l’automne
Le feuillage rougi des arbres aux Tuileries
Se teintera dès lors du sang que je vous donne.
Lisez le testament de Marie Antoinette écrit d'un seul jet quelques heures avant son exécution.
C'est admirable.
Cliquez les images pour les agrandir. C'est tout à fait lisible .
C'est à vous ma sœur, que j'écris pour la dernière fois. Je viens d'être condamnée, non pas à une mort honteuse, elle ne l'est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère. Comme lui innocente, j'espère montrer la même fermeté que lui dans ses derniers moments. Je suis calme comme on l'est quand la conscience ne reproche rien. J'ai un profond regret d'abandonner mes pauvres enfants ; vous savez que je n'existais que pour eux et vous, ma bonne et tendre sœur. Vous qui avez par votre amitié tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse !
RépondreSupprimerJ'ai appris, par le plaidoyer même du procès, que ma fille était séparée de vous. Hélas ! La pauvre enfant, je n'ose pas lui écrire, elle ne recevrait pas ma lettre. Je ne sais même pas si celle-ci vous parviendra. Recevez pour eux deux ici ma bénédiction. J'espère qu'un jour, lorsqu'ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous, et jouir en entier de vos tendres soins. Qu'ils pensent tous deux à ce que je n'ai cessé de leur inspirer, que les principes et l'exécution exacte de ses devoirs sont la première base de la vie, que leur amitié et leur confiance mutuelle, en feront le bonheur.