06 août, 2013

Un tour en ville

ou les Adagi d'Albinono, les Quenelles de Pachelbon, sans oublier, bien sûr, les Saisies de Vivaldon
  En ce mois de canicule après la journée passée à Paris-Plage à mater les bronzés de tous les sexes, vous pouvez retrouver à la fraîche les marchands de doubles croches toujours d'attaque, comme ils l'étaient l’été passé et le seront l'an prochain. Dans ce triangle magique qui va de Saint Julien le Pauvre à la Conciergerie en passant par Saint-Séverin, leurs petites entreprises connaissent pas la crise. Tant mieux ! Et puis tout de même une mention spéciale pour tout ces grands résistants, comme le whisky hors d'âge, d'avant les baroqueux, leurs foutus coups d'archet, leurs cordes en boyaux, leur diapason à 415 et leurs tempéraments inégaux...
Parmi les fondamentaux, comme on dit aujourd’hui c'est sans doute Pachelbel le vainqueur. Pas un soir où vous ne puissiez l'entendre canonner quelque part. Encore que, au regard des affiches, avec Albinoni, ça se joue sur le poteau !
Vous pouvez aussi vous faire le même soir, autant tout regrouper, un Requiem de Mozart, un Cantique de Jean Racine, les Sept Paroles du Christ avec ou sans récitant, ou très chic, un récital Liszt-Chopin aux chandelles sur piano Steinway certifié....
Le plus extraordinaire, c'est que ça fait plus de trente ans que ça dure ! En même temps, par solidarité, je n'ai rien contre, car c'est la preuve que bonne ou mauvaise, la musique peut nourrir son homme, et sa femme aussi, car faut pas oublier, au royaume des cachetonneurs, la parité est depuis très longtemps respectée...

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