07 août, 2013
Canicule
Les enfants des cités jouent dans les terrains vagues
Et toisent le soleil. Leur peau est déjà sombre.
Ils traînent, un peu tristes, ou galopent partout.
Les enfants des cités ne recherchent pas l’ombre.
Ils s’arrosent d’une eau qui sourd dont ne sait où,
Imaginant ainsi la caresse des vagues...
C’est qu’ils n’ont de la mer que des éclats de rêve
A la télé, le soir, quand leurs familles calmes,
Contemplent le soleil se coucher sur la grève
D’un feuilleton douceâtre où, au dessous des palmes,
S’agitent des gens jeunes ignorant la misère.
Un monde inaccessible et chargé de mystère
Ils ont pour sable fin la pelouse jaunie
Que foulent leurs pieds nus comme on foule la plage
Et la barre de béton où ils vivent à l’étage
Est comme une falaise au soleil blanchie
Les enfants des cités sous un ciel sans nuage
Surfent sans le savoir un océan de rage....
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