07 juillet, 2013

Deux heures à Louisquatorze-Land




Je n’irai plus à Versailles, plus jamais... Bon, le fait que l’entrée des jardins est désormais payante je trouve ça un peu rude, mais la cour d’honneur est défigurée par une sorte de passerelle d’aéroport qui permet de vendre les tickets. Vue la queue... ma nièce que j’accompagne, son fils et moi décidons de faire l’impasse sur le château, car comme il y a une soirée privée, on annonce que l’heure de fermeture du domaine est avancée... deux heures d’attente pour être virés au bout d’une, c’est pas dans notre projet festif. On va quand même se faire les jardins. 8 euros les adultes 6,5 pour le môme. Familles nombreuses rares dans les lieux, j’imagine que les versaillais ont un pass... La seule chose qu’ils n’ont pas encore réussi à tarifer, c’est l’air qu’on respire, et je pense qu’ils étudient la chose...
Un fois notre ticket scanné par un préposé déguisé en vigile nous nous dirigeons en plein cagnard vers le labyrinthe et là, d’un seul coup émanant de haut-parleurs traîtreusement planqués dans les bosquets la “Suite de Dardanus” de Rameau à donf... et nous le constaterons avant de fuir, au bout d’une heure à peine, en boucle. Insupportable et qui plus est anachronique
Ajoutez à ça, que le très nul Giuseppe Penone a investi avec ses faux arbres l‘endroit où il s’en trouve de si beaux vrais, avec des blocs de marbre à peine dégrossi à deux pas des Van Clève, Coysevox et autres Coustou, faut pas manquer de culot....
Et puis exposer des sculptures en formes d’arbres dévastés dans un lieu où les vrais, les centenaires le furent il y a quelques années, me paraît très facétieux...

Double peine ! les yeux meurtris par de la daube contemporaine et surdimensionnée, les oreilles agressées par de la musique ancienne usée d’avoir été tant entendue...

Maintenant si je vous dis que le personnel visiblement fourni par une boite privée est détestable hommes et femmes confondus, en battle-dress noir, rangers, vous ne voulez pas me croire ? eh bien allez constater vous même. Inutile de prendre un billet, approchez vous simplement de la barrière d’entrée. Il vont fondre sur vous. Heureusement ils ne sont pas armés, enfin pas encore

Ah !  évitez de payer par carte.. la CIA et la DGSE sont aussitôt  avertis de votre présence en ces lieux... 

2 commentaires:

  1. Pauvres, les parents connaissant une mauvaise passe, nous y allions enfants : un paradis où tout était gratuit...
    Une question, P.P. : - y a-t-il toujours ces "grands noirs déguingandés" qui vendent à la sauvette des cartes-postales de Versailles, à l'entrée du Château ? !

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  2. Il y en a toujours bien sûr, pas plus mais autant. Ils vendent surtout des tours Eiffel de belle taille, dont certaines, peintes en noir...

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