retrouvé dans mes tablettes...
En attendant le retour du froid.
Cet ancien son de cloche, il le connaît déjà
C'est celui qui se perd dans la brume qui mord,
Qui lui anesthésie la main, quand du jaja
Il cherche obstinément le goulot-réconfort...
Vous l’avez vu, c’est vrai, il titube... et se tient
Au mur de n'importe où, de là il s’abrite
Le glas, il le connaît, c’est son air, c’est le sien
Son opéra, sa vie, sa scène qui s’effrite...
Aller plus vite au trou sans forcer le destin...
Pour mettre un terme enfin à sa misère profonde,
Il lui faut pour ce faire, attendre qu’un matin
Le froid, tueur légal, l’entraîne dans sa ronde...
Le pauvre se tue peu... Le pauvre fuit la mort...
C’est à se demander s’il n’est pas le premier.
A avoir de l’espoir... A croire, à croire encor,
Que Dieu aime le pauvre.. qu’il sera le dernier
Au paradis des gueux, et comme au bon vieux temps
S’il reste sage et digne, et gentil sous sa tente,
On lui fera crédit, pour un mois, pour mille ans
D’un rêve lénifiant d’aptitude à l’attente...
Le pauvre ne sait plus autre chose qu’attendre
Attendre le printemps, l’été quand il fait chaud...
Le pauvre malgré tout est gentil, reste tendre...
Il tend la main et dit merci ou peu s’en faut
Il faudrait bien qu’un jour le pauvre se redresse,
Se révolte et puis s’arme et se serve alentour...
Dans ces lieux éhontés où prospère la richesse
Il aura des fusils des munitions, un jour...
Et ce jour-là, ça va chier...
Craignez, craignez le sans-foyer
Jour de colère que ce jour-là
Dies irae, Dies illa...
(un peu à la manière de Jehan Rictus, de Bruand et de Fombeure aussi )
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