09 mars, 2012

à toi, brave cultivateur qui persistes à voter à droite, parfois même encore plus...

On t'a fait croire, Pauvre Martin
Que ton petit lopin de terre
Te faisait grand propriétaire,
Roi de l'agro-alimentaire.
Tu votes à droite et cries misère
Oui vraiment, du soir au matin,
T'es qu'un crétin...

De temps en temps tu te défoules
Tu incendies un monument
Mais, serf d'esprit, évidemment,
Tu soutiens le gouvernement
Qui dans ta farine te roule
Car au fond tu n’es qu’un trouillard
Petit, cagnard...

Ta veulerie cause ta perte.
Tu vénères la tradition
Car tu crains la révolution,
Horreur, collectivisation !
T'es vraiment trop con. Adieu Berthe !
Trempe ton pain dans ton bouillon,
Pauvre couillon.

4 commentaires:

  1. Anonyme2:52 PM

    PP
    Quel mépris du monde paysan que vous faites ! Que d'images d'épinal que vous véhiculez. En fait vous utilisez les mêmes armes débiles que ceux que vous pourfendez à longueur de blogs. Décidément c'est vrai : les extrêmes se rejoignent.....

    Le Barde

    RépondreSupprimer
  2. Cher Barde,

    Justement non !
    A la limite c'est pas sympa, mais ce n'est pas du mépris, mais alors pas du tout.C'est pas mon truc, car le mépris s'exonère d'abord de l'argument...
    Dire aux gens qu'on les manipule, ne relève pas du mépris, mais de la mise en garde désintéressée. Après, je sais, y a la manière...mais vous le savez bien, sans exagération, pas d'interpellation du genre performatif.

    Il se trouve que par un inexplicable tradition, la paysannerie française, à peine débarrassée du servage, s'est trouvé des nouveaux maîtres et même parmi les siens. Et dès qu'elle eut le droit de vote, elle s'empressa de l'utiliser pour élire la droite la plus proche de ceux qui longtemps la tint sous tutelle... La peur du kolkhoze, n'a fait qu'accentuer cette attirance pour la droite.
    Je me souviens d'avoir connu dans une vie antérieure un sénateur de droite qui devait posséder 300 hectares de terre céréalière, sa femme en possédant de son côté autant. Il avait des intérêts énormes dans l'agro-alimentaires... Sur sa carte de visite, était inscrit "cultivateur". Il se faisait régulièrement réélire conseiller général puis sénateur. Tous ses collègues cultivateurs même les lus humbles et les plus endettés votaient pour lui... Il va sans dire que ce brave homme servait en premier les intérêts de ses amis gros propriétaires et les gros fabricants de frites congelées et de barres céréalières que ceux des plus modestes... pour ce qui est des aides de la CEE... ok c'était pas le seul.
    Mon questionnement, puisque je suis plus sérieux que vous semblez le croire, c'est un François Guillaume, secrétaire générale de la FNSEA qui devint ministre de l' agriculture de Chirac...

    Tout ça pour vous dire, Cher Barde, que mon petit texte exprime simplement mon incompréhension. C'est un peu comme quand on est homo, comment peut-on être un petit paysan et contre ses intérêts les plus évidents, voter à droite, régulièrement,obstinément, mécaniquement...


    J'aurais pu, c'est vrai, mettre en billet à la place de celui qui choque, la réponse que je vous fais... Bôf, ce serait d'un chiant...pour dire finalement la même chose.

    Voilà...

    RépondreSupprimer
  3. Oui mais ça passerait mieux. Moi aussi ça me choque...d'autant plus que la plus grande partie de mes amis cultivateurs ou éleveurs voteraient plutôt à l'extrème-gauche. Il est vrai qu'ils n'ont pas 300 hectares...

    RépondreSupprimer
  4. Certes,la Plume...

    Je le sais, particularisme breton... n'empêche que globalement tu m'as lu, en diagonale...

    Car tu le sais, la paysannerie (j'aime bien le terme, et ce n'est pas du mépris) dans son ensemble c'est à dire pas uniquement en Bretagne, bretonnante ou non, vote à droite, voire à l'extrême droite.
    C'est à eux que s'adresse mon billet, pas aux grands propriétaires terriens qui se font élire à leur place. Je ne les fustige pas, je leur rappelle la réalité.
    Les paysans qui votent à gauche s'il y en a autant que ça , devraient le dire plus qu'il ne le disent...

    Maintenant, on peut rester sur le non dit, et par esprit corporatiste laisser une bonne,voire la plus grande part des électeurs ruraux voter Sarkozy ou Le Pen.Je m'adressai à ceux qui votent à droite c'est la majorité et pas à quelques irréductibles et très respectables gens de gauche. Je ne cherchai pas à prêcher à des convertis... j'aurais pu, c'est vrai m'attendrir, sur le fait que le paysan armoricain vote à gauche...et après ?

    Je sais pas pourquoi j'ai eu à ma manière cet élan d'empathie pour des culs terreux qui veulent continuer d'être traités comme de la bouse.
    J'arrête ça va devenir du mépris

    RépondreSupprimer