C’est dans l’azur qu’on voit les anges
Dit-on parfois aux enfants sages,
Leurs ailes douces comme langes
Perdent des plumes à leurs passages…
Dieu porte une barbe très blanche ;
Il est assis sur un nuage,
Et de sa main droite il déclenche
La pluie, le soleil et l’orage.
Zeus autrefois par sa puissance
N’a pas, que l’on sache, fait mieux,
Lui qui commandait de naissance
Aux héros, aux déesses, aux dieux.
Dieu préfère les anges incertains.
Sont-ils femmes ? hommes ? ou bien les deux ?
Il les roule au creux de ses mains
En un jeu de dés hasardeux.
Mais la morale reste sauve,
Car Dieu qui n’est pas sot, je crois,
Sait très bien, qu’à l’instar du mauve,
L’homme est bleu et rose à la fois…
© 2003
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