Cet après-midi je suis passé voir ma nièce et ma petite nièce. L'une a perdu son compagnon, l'autre son père. Je vous en ai parlé il y a quinze jours. On l'a enterré jeudi, avant-hier, seulement. Au Père Lachaise. Jean-Pierre Darroussin a lu un très curieux poème de Blaise Cendrars que Philippe appréciait, ma sœur un court hommage qu'elle avait écrit, mon neveu, son fils, un poème qu'il avait écrit aussi, Raoul Sangla un panégyrique confraternel. Polo a joué du saxo, une pièce pour saxophone seul que j'ai "composée pour", une sorte de kaddish, à la suite de quoi, infatigable, il a joué la première suite pour violoncelle de Bach. Sacrilège musical ! diraient peut-être des baroqueux, mais y avait pas de baroqueux. Une amie discrète et éplorée a chanté a capella Leonor Rigby et avec Polo, Summer Time.
Il y avait du monde, Voynet, maire de Montreuil l'appréciant, elle était là, c'est mieux que Carla...
On le voyait bien, qu'il y avait du monde, on ne savait pas combien. Lui qui n'était pas de droite, manifestant par tradition familiale depuis son enfance, ça l'aurait fait rire : combien de personnes devant son cercueil, selon les organisateurs ou selon la police ? On l'imagine maintenant, en gros. Le défilé au pied de sa tombe ouverte dans laquelle on jetait des fleurs a duré plus de deux heures... On a fait la fermeture du cimetière.
Aujourd'hui je suis donc allé faire des bises là où il vivait là où il est mort, à Montreuil. De toute évidence, comme il était souvent absent, voyageant beaucoup professionnellement, il est toujours présent, comme avant. J'étais presque étonné au cimetière de ne pas le voir ici à ce moment... Enfin ça c'est pour les gens, comme moi, de passage... Philippe est en voyage...
Et on a ri, car curieusement et je le sais et on le sait, l'âge venu, pour l'avoir pratiqué et pratiqué encore, on rit toujours après les enterrements, on se souvient de trucs marrants, du passé proche, lointain, central ou périphérique, on garde, et c'est heureux, du mort la joie qui l'habitait. Jusqu'à ce jour je n'ai jamais enterré de gens lugubres, j'en connais, faut dire, assez peu. Pour eux, ce serait sans doute différent. Je suis pas pressé de savoir.
Un enterrement c'est déjà triste, si en plus il faut pleurer...
Il y avait du monde, Voynet, maire de Montreuil l'appréciant, elle était là, c'est mieux que Carla...
On le voyait bien, qu'il y avait du monde, on ne savait pas combien. Lui qui n'était pas de droite, manifestant par tradition familiale depuis son enfance, ça l'aurait fait rire : combien de personnes devant son cercueil, selon les organisateurs ou selon la police ? On l'imagine maintenant, en gros. Le défilé au pied de sa tombe ouverte dans laquelle on jetait des fleurs a duré plus de deux heures... On a fait la fermeture du cimetière.
Aujourd'hui je suis donc allé faire des bises là où il vivait là où il est mort, à Montreuil. De toute évidence, comme il était souvent absent, voyageant beaucoup professionnellement, il est toujours présent, comme avant. J'étais presque étonné au cimetière de ne pas le voir ici à ce moment... Enfin ça c'est pour les gens, comme moi, de passage... Philippe est en voyage...
Et on a ri, car curieusement et je le sais et on le sait, l'âge venu, pour l'avoir pratiqué et pratiqué encore, on rit toujours après les enterrements, on se souvient de trucs marrants, du passé proche, lointain, central ou périphérique, on garde, et c'est heureux, du mort la joie qui l'habitait. Jusqu'à ce jour je n'ai jamais enterré de gens lugubres, j'en connais, faut dire, assez peu. Pour eux, ce serait sans doute différent. Je suis pas pressé de savoir.
Un enterrement c'est déjà triste, si en plus il faut pleurer...
Ben moi ça m'est arrivé d'enterrer des gens tristes, enfin des qui cachaient bien leur joie de vivre, eh ben qu'est-ce qu'on rigole ! Un genre de revanche post mortem pour tous ceux que le mort a fait chier de son vivant...
RépondreSupprimerCher Tonton... ça me rappelle un bouquin que j'avais corrigé dans lequel l'auteur évoquait la diparition subite d'un ami qui partait souvent en voyage en Italie : "Monsieur de ..., parlant de sa fille qui venait de mourir, avait déclaré : Il me semble que ma fille est en Amérique... Il me semble désormais que Roger est en italie..." Eh bien, c'est vrai que samedi, on aurait pu croire que Philippe était parti en voyage et qu'il pouvait rentrer à tout moment. Et il y avait beaucoup d'émotion et de rires, c'est vrai...
RépondreSupprimerBisous pleins d'affection...
Disparition ! Le "s" avait... disparu ! C'est mieux avec, quand même...
RépondreSupprimert'aurais rein dit, j'aurais rein vu !
RépondreSupprimerBisous