31 octobre, 2011

Mais que faire des tyrans déchus ?

Soit on leur fout la paix comme ce fut le cas pour Franco le garroteur, Pinochet et Videla les exterminateurs.

Soit on les tue à la romaine, comme Jules César lardés de coups de poignards, ou comme Tibère étouffé sous des coussins. Ce qui est un peu injuste à une époque où il n'y a que des tyrans au pouvoir... tyran, c'était même un titre ... (le plus célèbre, Denys, tyran de Syracuse, ayant peur de se faire assassiner, se faisait, dit-on, raser par ses filles avec des coquilles de noix ou d'escargots)

Soit on les traite à la Louis XVI, si tant est que le pauvre homme ait jamais été un tyran et commis personnellement un dix millionième de ce qu'ont commis et plus récemment tous ceux qui vont suivre : un simulacre de jugement, une mascarade de prise en considération de la défense. Seules l'exécution et le comportement du condamné au moment de sa mort relèvent par l'horreur d'une part et par la dignité de l'autre, le niveau de l'Histoire. C'est "l'Histoire" qui a tué Louis XVI et les siens... Autres temps, je sais. Fallait, hélas, bien commencer...

Soit on les laisse se traiter eux-mêmes, à la Hitler : tragédie en sous sol, dans un Berlin en flammes... Suicide ridicule de minables tueurs trouillards, comme rats en égouts, car hormis les horreurs commises, le personnage n'était que ridicule. Sauf que le ridicule tue, et en dernier, ceux qui en sont atteints.

Entre les deux, on fait un truc, façon Sadam Hussein, un peu à l'américaine. On juge... enfin, on ne juge pas vraiment, comme au far-west avant de parler, on tire, on condamne d'abord.

Il y a et c'est nouveau, le traitement particulier accordé aux Moubarak, aux Ben Ali, tyrans, tueurs, salopards, mais curieusement moins pires dans la petite boutique des horreurs de la tyrannie, tyrannie banale, de proximité en quelque sorte, il y en a encore des centaines dans le monde de cet acabit, les Kim il Jong, les Castro bros. les dirigeants chinois qui vont "racheter la dette" et d'autres moins médiatisés.

Enfin il y a "le grand satan", Khadafi ! D'autant plus abattable qu'on l'a après l'avoir honni, adulé, et ce, encore trop récemment ! Khadafi, c'est Dracula, Néron et lui-même réunis. Khadafi, comme Sadam Hussein, mais avec de surcroît un bonus à l'urgence, fallait qu'il crève avant de l'ouvrir. (C'est ce que dit clairement un très sérieux journaliste helvète sur ma TSR favorite...) Un peu de la même manière on zigouilla froidement l'ignoble Mussolini.

Le problème, c'est qu'une fois Khadafi sommairement exécuté - on va pas le pleurer non plus - il y a encore son fils chéri, Saïf al Islam, l'héritier officiel qui va, si Allah lui prête vie, se livrer au tribunal international... Et le fiston c'est peut-être une ordure, mais c'est pas un con... A part venger Papa en caftant sévère, il lui reste quoi dans la vie, s'il survit ? Car comme disait mon grand-père, Saïf al Islam, il a "intérêt à numéroter ses abattis"...

Bachar el Assad, il a bien raison ! faut s'accrocher ! Car si les tyrans ne s'accrochent pas au pouvoir, qui c'est-y qui va le faire ? Hein ?

Maintenant la vraie question reste entière. En dehors de problèmes de politiques, de compromissions antérieures avec ceux qui ont eu leur peau, la mort violente du tyran pour ceux qui ont vécu sous son joug est-elle salutairement catharsistique...




1 commentaire:

  1. bui dui dan12:22 AM

    Susan LINDAUER

    C’est une histoire que CNN ne couvrira pas. Tard dans la nuit des coups à la porte dans la ville de Misurata. Des soldats armés sortent des jeunes femmes libyennes de leurs lits avec leurs armes. En embarquant les femmes et les adolescentes dans des camions, les soldats jettent ces femmes dans des séances de viols collectifs par des rebelles de l’OTAN – ou bien les violent devant leurs maris ou leurs pères. Quand des rebelles de l’OTAN finissent leur sport de viol, ils tranchent les gorges des femmes.

    Selon des rapports de réfugiés, les viols sont désormais des actes de guerre courants dans les villes tenues par les rebelles, et font partie d’une stratégie militaire organisée.

    Joanna Moriarty, qui fait partie d’une délégation d’investigation internationale, visitant Tripoli cette semaine, rapporte également que des rebelles de l’OTAN sont passés de maisons en maisons à Misurata, demandant aux familles s’ils soutiennent l’OTAN. Si les familles répondent par la négative, elles sont tuées sur place. Si les familles disent qu’elles veulent rester au combat, les rebelles de l’OTAN prennent pour les terroriser une approche différente. Les portes "de maisons neutres" sont complètement obturées et soudées, rapporte Moriarty, prenant au piège les familles à l’intérieur. Dans des maisons libyennes, les fenêtres sont typiquement protégées par des barreaux. Ainsi quand les portes d’une maison sont soudées, les habitants libyens sont enfermés dans leurs propres maisons, où les forces de l’OTAN peuvent être sûres que des familles entières mourront lentement de faim.

    Cela se passe quotidiennement. Ce ne sont pas des événements isolés. Et les soldats de Kadhafi ne sont pas responsables. En fait, des familles pro-Kadhafi et "neutres" sont la cible de ces attaques. Il est probable que l’OTAN ait essayé de tirer parti de ces évènements dans l’espoir de les imputer aux forces de Kadhafi. Ces attaques cependant commencent à avoir un effet contraire.

    Tant que les gouvernements de l’OTAN fournissent le financement, les fusils d’assaut, l’entrainement et la formation militaire, les conseillers au sol, les véhicules de soutien et l’aviation, ils sont entièrement responsables des actions de leurs soldats dans la zone de guerre. Les rebelles de Libye ne sont pas une force de combat en guenille non plus. Grâce aux largesses de l’OTAN, financées par les contribuables étatsuniens et européens, ils sont entièrement parés d’uniformes militaires, défilant dans les rues avec des véhicules militaires pour que tout le monde puisse les voir.

    Et on les voit vraiment. À Washington, le Congrès se plait à prétendre que l’Amérique ne s’est pas impliquée dans les réalités quotidiennes de la planification militaire. Cependant les réfugiés ont observé des soldats étatsuniens, britanniques, français et israéliens à proximité des soldats rebelles attaquant des civils.

    "Les parties de viol" sont les exemples les plus obscènes de la perte de contrôle moral de l’OTAN. Un père en pleurs a dit à la délégation d’investigation comment il y a environ deux semaines des rebelles de l’OTAN avaient ciblé sept ménages distincts, enlevant une fille vierge dans chaque famille pro-Kadhafi. Les rebelles étaient payés pour chaque fille enlevée, de même qu’ils sont payés pour chaque soldat libyen qu’ils tuent – comme des soldats mercenaires. Ils ont embarqué les filles dans des camions et les ont emmenées dans un bâtiment où elles ont été enfermées dans des pièces séparées.

    Les soldats de l’OTAN ont continué à boire de l’alcool, et à se saouler. Alors le leader leur a dit d’aller violer les filles vierges selon le mode du viol collectif. Quand ils eurent fini de violer les filles, le leader de l’OTAN leur a dit de trancher les seins des filles vivantes et de les lui apporter. Ils l’ont fait alors que les filles étaient vivantes et hurlant de douleur. Toutes les filles sont mortes de mort affreuse.
    http://www.lepdh.fr/crbst_260.html

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