17 octobre, 2011

Hanns Heisler, éclipsé par Kurt Weil (qui n'en demandait pas tant)



Hanns Heisler, après un long exil pour éviter les nazi fut, en même temps que son frère, viré des USA où ils s'étaient réfugiés, victime, comme Chaplin et tant d'autres du maccarthysme appliqué aux artistes hollywoodiens, avec, faut pas le nier, un petit bonus à l'exclusion pour ceux qui étaient un peu juifs. Il revint en République d'Allemagne dite Démocratique dont il fut de son retour à sa mort le compositeur officiel. Cette fonction, fût-elle juste protocolaire, dessert encore aujourd'hui son œuvre et sa mémoire, lui qui fut un peu le Lully de Walter Ulbricht, père fondateur de la RDA avant d'en devenir le maître incontesté, pour ceux qui se souviennent... Y a plus glamour, je vous le concède et c'est vous dire s'il y a encore du boulot coté réhabilitation.
Pourtant on ne fait pas le même procès à Prokofiev, thuriféraire stalinien fût il le plus génial, ou à Chostakovitch, refuznik aléatoire et néanmoins rémunéré de l'académie de musique de Moscou...
N'empêche, l' homme était honnête, fidèle à ses idées et par voie de conséquence aux communistes, les seuls de toute sa vie à ne pas lui avoir fait de sales coups ni d'entourloupes ... Il aurait eu tort de bouder.
Et puis surtout, je sais, certains pour des raisons proches de celles évoquées ci-dessus trouvent chiant de l'admettre, sa musique, pour moi, est superbe.


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