15 octobre, 2011

Cet après-midi, je me suis indigné

Bon, je vais pas vous le cacher plus longtemps, cet après-midi je suis allé place de l'Hôtel de Ville rejoindre les indignés. On s'est retrouvés sur les 17 heures, deux ou trois cents sur le parvis , de tous les âges, de tous les genres, assis par terre. A part moi, peu ou pas de pédés notoires, il faisait beau, ils devaient être en train de pavoiser en marcel à la terrasse des bistrots du Marais voisin ou en chemises à carreaux au Bears'den, à deux cents mètres d'ici. On ne peut pas être partout.
Il y avait une camionnette avec une sono. Et des gens qui causaient, qui parlaient d'A.G., de "tour de paroles", de médiateurs, mieux, de "facilitateurs"... Pendant ce temps des petits lutins du P.C. tentaient de récupérer le truc avec leurs bannières, jusqu"à ce qu'ils se dissuadent... Ça m'a rappelé mai 68... pas eux... Bref, et heureusement, la sono est tombée en panne et un groupe de chanteurs engagés, à l'ancienne, a pris le relais... Bien avant eux, il y avait des espagnols et des sud-américains, ils ont scandé " El pueblo, unido..." Moi j'étais prêt à le chanter, en plein trip revival Quilapayun... pas eux... Ça a duré comme ça un bon quart d'heure et j'ai failli me casser, d'ennui, jusqu'à ce que débarque par l'avenue Victoria une énorme manif festive et rigolote avec force fanfares, tambours et mégaphones. De la joie, de la rigolade. Il était temps. Tout ça s'est mélangé dans la bonne humeur et comme par enchantement, toute la flicaille d'un seul coup, visiblement sur ordre a levé le camp (l'anniversaire du 17 octobre 1961, c'est pour bientôt). Je pense qu'entre la place et l'avenue Victoria, il y avait bien cinq mille personnes.
J'ai bien fait d'y aller.







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