Philippe Meyer sur France Culture, dès le matin et tôt ! Horribile auditu !

Je l'avais totalement oublié, celui-là, et je suis pas du genre à m'acharner sur la misère humaine. Mais ce matin sur les 7 heures, une fois n'est pas coutume, je me branche sur France-Cu pour me sortir un peu de ma médiocrité ! Jean-Claude Milner y cause de Lacan, c'est bien. Mais voilà-t-y pas que vers huit heures moins le quart - c'est quand même encore tôt - sans crier gare, attaquant par surprise, un usé, ressassé, suffisant "auditeur sachant auditer" éclate dans le poste comme une tarte à la crème hors du frigo du temps ! J'en reste surleculté.
Mein Gott et Doux Jésus, c'est le Meyer en personne ! Fiel ! le barde du M.O.D.E.M, le candidat éconduit, l'homme à l'humour centriste et aux saillies antiques débarque et d'emblée nous régurgite son rot de vieilles formules radiophoniques nimbées de naphtaline et de contentement de soi.
C'est pas possible ! comment a-t-il su que j'étais là, à l'écoute ? Il m'a pris en traître, sans générique, à sec en quelque sorte.
Le samedi matin, ça va, depuis le temps je suis prévenu par Oscar le Chien qui hurle dès le premier et désastreusement pianistique Tic-toc-choc, j'ai le temps de tourner le bouton avant même de savoir s'il est toujours mammifère omnivore.
Mais là ! Un vendredi au saut du lit. Ah les salauds de France-Cu ! Passer en une seconde et sans signal d'alerte de Milner à Meyer... Même sur France Mu, on ne passe jamais de Mahler à Sheila.
Me faire ça, m'administrer à jeun un Meyer matutinal (comme il dirait lui-même) en guise de lavement.
Mais c'est de la cruauté mentale ! Bon, honnêtement vaut mieux que ce soit à jeun...