09 août, 2011

Snobisme culinaire & économie de survie

On est snob, Polo et moi : on ne se lave qu'au savon d'Alep, on se frictionne avec de l'huile de coco qu'on parfume nous-même aux essences diverses, on sale au sel rose de l'Himalaya, on se gave d'épices prétendument coûteuses, d'algues et de thés japonais tant que ça dure, de noix diverses et exotiques, bref, on utilise, et on n'est pas les seuls, un tas de produits plaisants qu'on achète en vrac, et par la force des choses sans consommer d'inutiles emballages. Y avait la World music ? nous autres musiciens gourmands, on pratique la "World Bouff".

Cela dit, faut le savoir, le savon d'Alep coûte moins cher sur l'année qu'un trimestre de glu acide de chez Ushuaïa-l'Oréal-et-Procter réunis ; le sel rose qui d'ailleurs sale assez peu, en douceur, est bien moins couteux qu'une boite de sel de la Baleine de chez Monop et ailleurs, quand à nos épices, variées, étonnantes et toutes délicieuses, on s'en goberge au kilo pour le prix d'un flacon Ducros. Tout simplement parce qu'on a décidé que ce n'est pas une raison d'être pauvre pour se priver. Il suffit alors de réfléchir et de savoir acheter. Pas besoin de magasins bio hors de prix pour de plus se faire fourguer de la merde... Il suffit de connaître les bons endroits, indiens, japonais, coréens pour faire son marché, on a nos adresses. Vous allez me dire "faut avoir le temps !".
Le temps, faut pas l'avoir, faut le prendre ! ou bien y faut pas se plaindre .
Ah, c'est bien gentil tout ça, mais faut aimer manger comme ça, orientalisant ! Ben oui, et vous avez intérêt à vous y préparer, car bientôt le monde sera oriental, chinois, indien... même votre couscous préféré vous semblera d'un autre siècle et terriblement endogène, la daube et le bourguignon, faudra oublier. Préparez-vous ! Le Curry pour tous est pour bientôt !
Enfin, moi, ce que j'en dis, comme disait mon père...

3 commentaires:

  1. Et j'espère qu'ils font leur lessive aux noix de saponine qui coûtent hyper moins cher et font vachement plus longtemps que les bidons de chez truc, truc et truc, et qui balancent pas un horrible parfum asphyxiant ?
    Trop facile d'être snob et riche. Snob et pauvre, ça c'est chic.

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  2. Mais, je vais dans les prés cueillir la saponaire, non je déconne...
    Pour ce qui est du snobisme, comme disait mon coiffeur en parlant d'un couple de mecs qui tenaient un restau où il avait diné "avec son épouse" : Vous savez, "ils" ont le sens de la raffinerie !.

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  3. Anonyme5:02 PM

    on peut aussi apprécier une cuisine dans laquelle les aliments ont leur vrai goût.et le piment d'espelette a été créé justement pour donner un goût subtil,pas seulement une force qui anihile tout comme certains jalapeno ou tabascos qui montent très haut sur l'échelle de Scoville... Il a été étudié d'une façon sagace, magistrale, comme les piments hongrois qui offrent des saveurs en plus de leur piquant...
    Hé oui!
    Hl

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