C'est une époque charnière pour l'industrie culturelle. Deux voies sont possibles : - s'accrocher aux modèles du passé à coup de lois liberticides, consistant à créer la valeur par la rareté, - innover pour s'adapter à ce nouveau monde numérique en inventant de nouvelles façons de créer de la valeur culturelle. En leur temps les moines copistes ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour faire interdire l'imprimerie. Heureusement, ils ont perdu la bataille, sinon on en serait encore à recopier les livres un par un, à la main... PP, je sais qu'en tant que créateur, vous êtes partie prenante dans cette bataille. Ne vous trompez pas d'ennemis. Les droits d'auteurs et le copyright ont été inventés pour vous protéger de vos éditeurs, pas de votre public ! "Le streaming c'est pas bien" c'est vrai mais c'est stérile. Innovons ! Inventons ! Partageons !
Pour ce qui est de ma position sur les lois passées ou à venir, je m'en méfie, comme vous le faites, car je n'ai jamais pensé un seul instant qu'elles étaient faites pour les "créateurs", mais bien pour ceux qui, prétendument les produisent. On a vu suffisamment de chanteurs de variété se faire lourder de leur maison de disques parce qu'il ne rapportaient plus assez (Nougaro, le plus emblématique) Donc je connais la chanson...
Pour ce qui est des moines copistes, l'exemple n'est qu' à moitié bon car il n'y avait pas qu'une raison économique, il y avait surtout une raison politique autrement plus grave qui consistait à voir leur échapper le contrôle de la pensée unique, chrétienne romaine et apostolique...
Pour ce qui est du "copyright", la loi française n'a rien à voir avec celle des pays anglo-saxons, puisqu'en France,contrairement à ces pays, le droit d'auteur est inaliénable. Le copyright français n'a pas d'autre fonction que celle de définir la paternité d'une oeuvre, rien de plus.
En bon parano, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a une dimension politique aux dernières lois votées en la matière. Le partage, sous quelque forme que ce soit, est à l'exact opposé des considérations de notre cher Président (loué-soit-il). D'autre part, cette lutte contre le "piratage" permet de mettre en place des outils de surveillance et de filtrage (le DPI par exemple) qui seront bien pratique le jour où il faudra lutter contre une rébellion ou une révolution. Voyez l’importance qu'ont eu Facebook et Twitter dans les récentes révolutions arabes, outils que les gouvernements en place se sont empressés de couper dès que la menace s'est avérée.
pas seulement streaming, les vidéos à la demande des free box et autres distributeurs ADSL "tout inclus" aussi.
RépondreSupprimerC'est une époque charnière pour l'industrie culturelle. Deux voies sont possibles :
RépondreSupprimer- s'accrocher aux modèles du passé à coup de lois liberticides, consistant à créer la valeur par la rareté,
- innover pour s'adapter à ce nouveau monde numérique en inventant de nouvelles façons de créer de la valeur culturelle.
En leur temps les moines copistes ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour faire interdire l'imprimerie. Heureusement, ils ont perdu la bataille, sinon on en serait encore à recopier les livres un par un, à la main...
PP, je sais qu'en tant que créateur, vous êtes partie prenante dans cette bataille. Ne vous trompez pas d'ennemis. Les droits d'auteurs et le copyright ont été inventés pour vous protéger de vos éditeurs, pas de votre public !
"Le streaming c'est pas bien" c'est vrai mais c'est stérile. Innovons ! Inventons ! Partageons !
Je portais pas de jugement ! Je constatais...
RépondreSupprimerPour ce qui est de ma position sur les lois passées ou à venir, je m'en méfie, comme vous le faites, car je n'ai jamais pensé un seul instant qu'elles étaient faites pour les "créateurs", mais bien pour ceux qui, prétendument les produisent. On a vu suffisamment de chanteurs de variété se faire lourder de leur maison de disques parce qu'il ne rapportaient plus assez (Nougaro, le plus emblématique)
Donc je connais la chanson...
Pour ce qui est des moines copistes, l'exemple n'est qu' à moitié bon car il n'y avait pas qu'une raison économique, il y avait surtout une raison politique autrement plus grave qui consistait à voir leur échapper le contrôle de la pensée unique, chrétienne romaine et apostolique...
Pour ce qui est du "copyright", la loi française n'a rien à voir avec celle des pays anglo-saxons, puisqu'en France,contrairement à ces pays, le droit d'auteur est inaliénable. Le copyright français n'a pas d'autre fonction que celle de définir la paternité d'une oeuvre, rien de plus.
En bon parano, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a une dimension politique aux dernières lois votées en la matière. Le partage, sous quelque forme que ce soit, est à l'exact opposé des considérations de notre cher Président (loué-soit-il). D'autre part, cette lutte contre le "piratage" permet de mettre en place des outils de surveillance et de filtrage (le DPI par exemple) qui seront bien pratique le jour où il faudra lutter contre une rébellion ou une révolution. Voyez l’importance qu'ont eu Facebook et Twitter dans les récentes révolutions arabes, outils que les gouvernements en place se sont empressés de couper dès que la menace s'est avérée.
RépondreSupprimerMais on est bien d'accord...
RépondreSupprimerComme souvent !
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