10 avril, 2011

Bearitude. Un petit tour dominical dans le Marais.

Bon, si vous n'êtes pas au courant, depuis quelques années, dans le milieu homo, le bear est à la mode. Le bear c'est le pédé plein de poils un peu rond, voire vraiment costaud, dans une chemise à carreau qu'il emplit à craquer. Le bear est nature même s'il donne parfois un peu dans le cuir et atteint sa plénitude, son acmé vers la quarantaine. Comme ce n'est pas un perdreau de l'année, il s'inquiète peu de vieillir, c'est son charme, il s'en fout, son ticket est longtemps valable... Il a ses bars, ses boites, ses saunas, car le bear c'est aussi et comme tous les homos de tous les genres, un créneau, un marché, une cible à marketing, mais qui se la jouerait plus Justin Bridou que Ladurée.

Jusqu'à un passé récent, le bear n'était pas très grata dans le Marais plus crème à épiler que barbe à papa. On le trouvait donc plutôt en périphérie, vers le Châtelet/Beaubourg ou vers la gare de l'Est. Mais voila-t-y pas qu'à son tour, le Marais plonge dans la bearitude, mais la bearitude endogène... Et l'on peut ainsi voir un tas de jeunes gens longtemps lookés post-pubères qui tentent désormais, fashion oblige, de se parer des poils de l'ours... Le résultat est saisissant. Car s'ils ont passé la chemise à carreaux bien propre ou l'irréprochable marcel bleu et appellent de leurs vœux ce pelage longtemps honni, ils n'ont pas renoncé pour autant à leurs manières délicates, on n'est pas des brutes, tout de même...
Ça
donne à l'heure du thé un lâcher de chimères, Michou mâtinés de bûcherons...

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