11 avril, 2011

11 avril

Je me suis longtemps demandé pourquoi cette date d'anniversaire est l'une des rares dont je me souviens. Mais en réfléchissant bien, je sais pourquoi. Jusqu'à mes sept ans et demi (me rappelle-t-on à l'instant) j'étais le dernier de la famille. Je ne souhaitais naturellement l'anniversaire de personne sauf celui de plus âgés que moi quand on me l'indiquait et souvent le jour même. Lorsqu' arriva, un onze avril, l'aînée de la génération suivante, ma première nièce, je perdis ce statut. Ce ne fut pas dramatique, mais alors pas du tout puisque je l'aimai déjà comme je l'aime aujourd'hui. Mais je me retrouvai, étant pour la première fois de ma jeune existence l'aîné de quelqu'un d'autre, dans la situation mécanique de m'en souvenir. Après quoi, sentant probablement l'inexorable potentiel de reproduction de mes frères et sœurs, je considérai sans m'en rendre compte que cette date était symbolique et m'exonérait définitivement de la mémorisation de tous les anniversaires à venir... Je n'en suis pas fier pour autant, loin de là, et de temps en temps j'essaie... mais c'est pas gagné. Alors bien sûr je pourrais me faire un pense bête, un signal sur Face-Book, mais il faudrait que je lance un appel à candidature, c'est plutôt délicat. Et puis, comme je crains qu'à charge de revanche ou tout simplement par sympathie on me souhaite le mien, ce que je n'aime pas vraiment, je modère mes efforts.

3 commentaires:

  1. Anonyme10:31 PM

    Nouvelle lectrice.
    Éblouie par tout cet amour et cette râleuse attitude que vous trimballez.
    Parfois allègrement, parfois moins.
    Mais merci.
    Oui, très très chouette, monsieur!!!!

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  2. Chère anonyme

    Vous me faites un plaisir immense.
    D'aucuns me trouvent amer, aigri....

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  3. gneurk , l'anniversire en question , c'est le mien !

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