Ils bannirent Aristide...
Mon propos n'est pas de savoir pourquoi les athéniens bannirent le vainqueur de Marathon. Je me dis simplement qu'il a eu du pot, Aristide. A Socrate, les mêmes firent boire la cigüe. J' ai, je n'y peux rien, un problème avec le châtiment. La peine de mort pour Socrate et tant d'autres et l'enfermement, tout autant. L'enfermement, définitif bien sûr, m'est aussi insupportable que la peine de mort. J'ai, dans une vie antérieure, fait des animations musicales en milieu carcéral. Pas en maison d'arrêt, non, en Centrale, dans un lieu où vraisemblablement sont encore enchristés des mecs que j' ai vus il y a vingt cinq ans.
C'est insoutenable. Visitez une centrale, vous verrez. Ne croyez pas Verlaine. Le ciel est par dessus le toit, certes, mais il n'y a pas d'arbre et encore moins de palme....
Je sais, vous allez me parler des victimes. C'est pas le moment. Le jour où je voudrais parler des victimes, je le ferai, je suis assez grand.
Je garde de ces moments un souvenir épouvantable. Je sais, je sais, il faut enfermer les criminels. C'est comme ça depuis toujours. Mais j'ai, vous le savez et de plus en plus, du mal avec ce qui est "incontournable". Si c'est pour les empêcher momentanément de nuire, éventuellement je veux bien. Mais vous savez comme moi que c'est moins pour les neutraliser que pour leur faire payer leur crime et que la "prison à perpet'", c'est la mort qui ne dit pas son nom. Avons-nous le droit moral de le faire. La vengeance est-elle à ce point un droit ? Offrons-leur au moins la digne cigüe plutôt que ces neuroleptiques qui les maintiennent en vie, abrutis, pour notre bonne conscience. Le prisonnier qui se suicide en prison emmerde tout le monde mais surtout il prive l'homme de bien de sa vengeance en se dérobant au verdict, parfois même avant qu'on le rende. Je ne me sens en aucun cas partie prenante, soit à hauteur d'un soixante millionième, d'un jugement rendu au nom du peuple français.
C'est pourquoi je me disais en pensant à cette phrase exemplaire qui rappelle un fait historique, cet idiome latin puisé dans le Petitmangin, que le bannissement, c'était bien. A l'époque d'Athènes c'était possible, même jusqu'à un passé relativement récent.
Bannir aujourd'hui ? pour les envoyer où ? Quand on bannit désormais des gens qui n'ont rien fait d'autre que d'être venus chez nous, s'étant bannis volontairement eux-mêmes et sans avoir commis le moindre délit de leur propres pays...
En attendant, je pense qu'il faudrait à l'instar du "bouclier fiscal" créer un "bouclier pénal"...
Alors je vous vois venir, les Fourniret, les Dutroux, les vrais monstres et autres massacreurs en séries ? Oui, là , j'avoue, je suis dans la merde. J'ai pas de réponse, mais ce n'est pas pour ça que je renonce à ce que j'ai dit avant, car j'ai horreur de l'amalgame.
Il ne faudrait pas croire que, parce que la peine de mort a été heureusement abolie, la question de l'enfermement carcéral n'est plus qu'une question sans importance. A quoi bon vivre quand on est mort vivant ?
Mon propos n'est pas de savoir pourquoi les athéniens bannirent le vainqueur de Marathon. Je me dis simplement qu'il a eu du pot, Aristide. A Socrate, les mêmes firent boire la cigüe. J' ai, je n'y peux rien, un problème avec le châtiment. La peine de mort pour Socrate et tant d'autres et l'enfermement, tout autant. L'enfermement, définitif bien sûr, m'est aussi insupportable que la peine de mort. J'ai, dans une vie antérieure, fait des animations musicales en milieu carcéral. Pas en maison d'arrêt, non, en Centrale, dans un lieu où vraisemblablement sont encore enchristés des mecs que j' ai vus il y a vingt cinq ans.
C'est insoutenable. Visitez une centrale, vous verrez. Ne croyez pas Verlaine. Le ciel est par dessus le toit, certes, mais il n'y a pas d'arbre et encore moins de palme....
Je sais, vous allez me parler des victimes. C'est pas le moment. Le jour où je voudrais parler des victimes, je le ferai, je suis assez grand.
Je garde de ces moments un souvenir épouvantable. Je sais, je sais, il faut enfermer les criminels. C'est comme ça depuis toujours. Mais j'ai, vous le savez et de plus en plus, du mal avec ce qui est "incontournable". Si c'est pour les empêcher momentanément de nuire, éventuellement je veux bien. Mais vous savez comme moi que c'est moins pour les neutraliser que pour leur faire payer leur crime et que la "prison à perpet'", c'est la mort qui ne dit pas son nom. Avons-nous le droit moral de le faire. La vengeance est-elle à ce point un droit ? Offrons-leur au moins la digne cigüe plutôt que ces neuroleptiques qui les maintiennent en vie, abrutis, pour notre bonne conscience. Le prisonnier qui se suicide en prison emmerde tout le monde mais surtout il prive l'homme de bien de sa vengeance en se dérobant au verdict, parfois même avant qu'on le rende. Je ne me sens en aucun cas partie prenante, soit à hauteur d'un soixante millionième, d'un jugement rendu au nom du peuple français.
C'est pourquoi je me disais en pensant à cette phrase exemplaire qui rappelle un fait historique, cet idiome latin puisé dans le Petitmangin, que le bannissement, c'était bien. A l'époque d'Athènes c'était possible, même jusqu'à un passé relativement récent.
Bannir aujourd'hui ? pour les envoyer où ? Quand on bannit désormais des gens qui n'ont rien fait d'autre que d'être venus chez nous, s'étant bannis volontairement eux-mêmes et sans avoir commis le moindre délit de leur propres pays...
En attendant, je pense qu'il faudrait à l'instar du "bouclier fiscal" créer un "bouclier pénal"...
Alors je vous vois venir, les Fourniret, les Dutroux, les vrais monstres et autres massacreurs en séries ? Oui, là , j'avoue, je suis dans la merde. J'ai pas de réponse, mais ce n'est pas pour ça que je renonce à ce que j'ai dit avant, car j'ai horreur de l'amalgame.
Il ne faudrait pas croire que, parce que la peine de mort a été heureusement abolie, la question de l'enfermement carcéral n'est plus qu'une question sans importance. A quoi bon vivre quand on est mort vivant ?
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