Petits enfants d’ Anatolie,
Vous qui ramassez ce coton
Dont sont faits mon beau pantalon
Et ma chemise si jolie
Soyez bénis !
Serfs de cet Empire du Milieu
Où l’on rejoua Olympie
Vos maîtres ne font qu’œuvre pie
En vous exploitant de leur mieux
Soyez bénis !
Vous, obscurs des fonds de pension
On vous jette comme vieux kleenex,
C’est ainsi, “Dura Lex sed Lex”,
Sans le moindre petit million
Soyez bénis !
Vous qui trimez pour pas un rond
Ici, ou au bout de la terre
Vous qui passez votre misère
A engraisser votre patron,
Soyez bénis !
Vous qui chaque jour lui tissez
Tout un pan de son parachute,
Comme à son maquereau la pute
Vous êtes liés ; c'est pas assez ?
Soyez bénis !
Petits soldats du capital
Qui crevez de faim par le monde
Vous voila donc pris dans la ronde
Du bel ouragan libéral...
Soyez bénis !
Un jour, ils vous vendront, ces chiens,
L’air pourri que inspirez
Lorsque pour eux vous transpirez
A toujours accroître leurs biens.
Encore merci !
Réveille-toi, et hurle, esclave !
Botte leur la gueule et les fesses
Etouffe-les sous leurs richesses
Dépêche- toi car l'heure est grave
Qu'ils soient maudits !
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