01 septembre, 2010

J'aurais dû faire la cour à la mère Bettencourt...

Hier j'écoutais sur Mediapart un extrait des fameux enregistrements au cours duquel le très honorable gestionnaire ou, comme on disait autrefois, "régisseur" de la vieille dame, essaie et puis réussit en quelques minutes à lui soutirer sans la forcer le moins du monde de quoi se payer un yacht. "Oh bien sûr dit-il en substance, il peut s'en passer, il a vécu sans, mais si d'aventure elle le lui offrait, ça lui ferait plaisir... Or la vieille dame, elle adore faire plaisir, c'est d'ailleurs son travail à plein temps. Liliane c'est un peu la Mère Thérèsa du bonheur.
C'est alors que je me dis la chose suivante. Bien entendu, ils exagèrent, ils profitent d'elles, ils la manipulent, elle comprend à peine ce qu'elle fait, encore moins ce qu'ils disent, car elle est, de plus, sourde comme un coffre-fort, mais honnêtement si j'étais à leur place, j'en ferais autant. C'est pas pire que d'aller vendre au prix fort des aspirateurs inutiles à des ménagères illettrées. La malhonnêteté de ces gens ne réside pas dans le fait qu'ils vidangent la vioque, (la somme qu'ils lui aspirent, elle l'a gagnée le temps qu'il la lui demandent...) mais dans le calcul qu'ils faisaient dès le départ en se mettant à son service, le reste ce n'est que la suite logique des choses, l'aboutissement du projet initial. Car même s'ils sont pétés de thunes à coté de vous et moi, ce sont des mendiants à coté d'elle et de fait, ils mendient. Ce gens-là, petits riches, savent le montant des sommes et la valeur des choses. Elle, elle n'a jamais su, car contrairement à d'autres richissimes comme elle mais qui ont au moins un peu bossé, pour elle et depuis qu'elle existe, l'argent c'est comme l'eau, et le chéquier un robinet qu'on ouvre à volonté, d'un flux intarissable.

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