31 août, 2010

Pensées profondes.

Je sais, de temps en temps pour faire le malin, jouer à l'intellectuel, je balance des aphorismes. Je devrais pas.
Je suis tombé sur un site qui recueille les citations, les pensées et les classe par thèmes, entrées multiples, c'est plutôt bien fait.
Mais c'est, de fait aussi, une horreur absolue, la petite boutique du truisme, le bazar des lieux communs, la foire au prêt à penser. Ça peut donc d'un coté inspirer les auteurs des sujets de bac philo, comme ça peut en retour aider les gamins de terminale qui doivent les traiter... Parmi les fournisseurs, il y a un peu tout le monde, d'Epictète à Montesquieu en passant par Montaigne, de Diderot à Sartre en passant par Courteline ou Gide, c'est pas sectaire, c'est le seul mérite.
Camus, reste l'un des plus exploités, une vraie mine.
Imaginez qu'à la suite d'un cataclysme naturel ou de la pensée, ne resteraient de Camus que les phrases suivantes que je vous transmets maintenant, brutes de décoffrage, en piochant au hasard :
-L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites.
-Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser.
-Je ne connais qu'un devoir, c'est celui d'aimer.
-La bêtise insiste toujours.
-La grandeur de l'homme est dans sa décision d'être plus fort que sa condition.
-Le grand courage, c'est encore de tenir les yeux ouverts sur la lumière comme sur la mort.
-L'habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même.
-Il n'est pas de destin qui ne se surmonte par le mépris.
-Qu'est-ce que l'homme ? Il est cette force qui finit toujours par balancer les tyrans et les dieux.
-L'espoir, au contraire de ce qu'on croit, équivaut à la résignation. Et vivre, c'est pas se résigner.
-La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.
Quand ce n'est pas parfaitement abscons, ça n'a rien à envier à Monsieur Prudhomme ou au Dalaï Lama...
Non, ami Camus, t'es con ou tu as oublié de te relire, l'homme n'est pas cette force qui finit toujours par balancer les tyrans et les dieux, il est d'abord, hélas, cette faiblesse qui produit et en permanence les uns et les autres...

Comme c'est classé par ordre alphabétique, je me suis arrêté à la lettre G comme Générosité...

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