Pour une lecture anthropologico-sociale du miracle catholique et de ses lieux reconnus.
Il ne vous aura pas échappé, à vous qui comme moi êtes pétris d'une foi joyeuse et inaltérable, que le miracle et son épiphénomène habituel, l'apparition, sont des événements le plus souvent ruraux et généralement montagnards comme si la Sainte Vierge, grande apparatrice devant l'Éternel rechignait à aller apparaître en ville. Bon faut dire qu'elle est toujours vêtue, hiver comme été et d'une manière incommode, un peu voyante, robe blanche et ceinture bleue et qu'elle ne tient pas à se frotter à la maréchaussée. Lourdes, Fatima, la Salette, lieux de miracles avérés, si si j'y tiens, sont donc pour la plupart sis dans les herbages.
Mais il y a une exception ! C'est Paris et la Chapelle Miraculeuse de la rue du Bac ! Faisant face au Bon Marché, grand magasin qu'on fréquente pour son épicerie des pays du monde (je viens d'y trouver à l'instant de la confiture de rose pour accompagner ma féta), se trouve un lieu de pèlerinage remarquable et très fréquenté. D'accord, la visionnaire s'appelle Labouré, mais c'est quand même en plein Paris que :
La nuit du 19 juillet 1830 jour de la fête de Saint-Vincent-de-Paul, elle fut réveillée par un petit enfant qui lui dit: « Ma sœur, tout le monde dort bien ; venez à la chapelle ; la Sainte Vierge vous attend. ». Croyant rêver, Catherine se lève, s'habille et suit l'enfant. Arrivée à la chapelle, Catherine entend bientôt le froufrou d'une robe de soie. La sainte Vierge est là, resplendissante, et lui parle pendant deux heures, lui confiant que Dieu a une difficile mission pour elle. Le 27 novembre 1830 Catherine rapporta que la sainte Vierge revint lors de la méditation du soir. La Vierge se tenait debout sur un globe, piétinant un serpent et portant des anneaux de différentes couleurs d'où jaillissaient des rayons de lumière sur le globe. Tout autour apparaissaient les mots « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous », et la Vierge dit : « C'est l'image des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent », et pour expliquer les anneaux qui ne projettent pas de rayons, elle ajouta: « C'est l'image des grâces que l'on oublie de me demander ». Puis le tableau parut se retourner. C'est le revers de la médaille : un grand M, initiale de Marie, surmonté d'une croix. Au-dessous, deux cœurs : celui de Jésus, couronné d'épines, et celui de Marie, percé par le glaive, douze étoiles entourant ce tableau.
Dans la chapelle magique et richement décorée, bondée d'une majorité d'antillais et d'asiatiques auxquels se mêlent quelques familles du VII° arrondissement, dames en chemisier blanc col relevé rang de perle et serre-tête en velours, messieurs en Lacoste et jean repassés, enfants du même genre, donnent à la cérémonie très "Renouveau Charismatique" une teinte délicieusement exotique, un peu vaudou, un chouïa catho, un poil hindouiste mâtiné de carnaval de Rio... Du syncrétique en barre... Pas la peine d'aller au festival d'Avignon quand on a au coeur de Paris un spectacle vivant, étonnant, permanent et participatif et dont l'entrée est gratuite !
Il y a, blague à part, une drôle d'ambiance, une sorte d'hyperactivité mystique de l'assistance, une ferveur exacerbée et très chaleureuse, limite tactile voire érotique, une excitation contenue mais entretenue par une musique permanente, chants, orgue façon mantras limite transes et contrairement aux autres lieux de culte de Paris qui incitent au recueillement, sans le moindre répit, comme si tous ces gens attendaient un miracle, une spectaculaire catharsis, ce qui est probablement le cas... Imaginez côté spectacle, qu'une messe solennelle à Notre Dame, à coté, n'est qu'un office sinistrement calviniste et guindé... C'est vous dire si ça dépote...
PS. Une rumeur dit que le drapeau européen bleu avec ses étoiles aurait été concocté par un technocrate catho intégriste qui avait à l'époque où il fut créé (Europe des douze, douze étoiles comme sur la médaille et dans l'Apocalypse de Saint-Jean) ce qu'on appelle une "dévotion mariale".
Il ne vous aura pas échappé, à vous qui comme moi êtes pétris d'une foi joyeuse et inaltérable, que le miracle et son épiphénomène habituel, l'apparition, sont des événements le plus souvent ruraux et généralement montagnards comme si la Sainte Vierge, grande apparatrice devant l'Éternel rechignait à aller apparaître en ville. Bon faut dire qu'elle est toujours vêtue, hiver comme été et d'une manière incommode, un peu voyante, robe blanche et ceinture bleue et qu'elle ne tient pas à se frotter à la maréchaussée. Lourdes, Fatima, la Salette, lieux de miracles avérés, si si j'y tiens, sont donc pour la plupart sis dans les herbages.
Mais il y a une exception ! C'est Paris et la Chapelle Miraculeuse de la rue du Bac ! Faisant face au Bon Marché, grand magasin qu'on fréquente pour son épicerie des pays du monde (je viens d'y trouver à l'instant de la confiture de rose pour accompagner ma féta), se trouve un lieu de pèlerinage remarquable et très fréquenté. D'accord, la visionnaire s'appelle Labouré, mais c'est quand même en plein Paris que :
La nuit du 19 juillet 1830 jour de la fête de Saint-Vincent-de-Paul, elle fut réveillée par un petit enfant qui lui dit: « Ma sœur, tout le monde dort bien ; venez à la chapelle ; la Sainte Vierge vous attend. ». Croyant rêver, Catherine se lève, s'habille et suit l'enfant. Arrivée à la chapelle, Catherine entend bientôt le froufrou d'une robe de soie. La sainte Vierge est là, resplendissante, et lui parle pendant deux heures, lui confiant que Dieu a une difficile mission pour elle. Le 27 novembre 1830 Catherine rapporta que la sainte Vierge revint lors de la méditation du soir. La Vierge se tenait debout sur un globe, piétinant un serpent et portant des anneaux de différentes couleurs d'où jaillissaient des rayons de lumière sur le globe. Tout autour apparaissaient les mots « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous », et la Vierge dit : « C'est l'image des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent », et pour expliquer les anneaux qui ne projettent pas de rayons, elle ajouta: « C'est l'image des grâces que l'on oublie de me demander ». Puis le tableau parut se retourner. C'est le revers de la médaille : un grand M, initiale de Marie, surmonté d'une croix. Au-dessous, deux cœurs : celui de Jésus, couronné d'épines, et celui de Marie, percé par le glaive, douze étoiles entourant ce tableau.
Catherine entendit alors Marie lui demander de porter ces images à son confesseur, en lui disant de les frapper sur des médailles car « tous ceux qui le porteront recevront mes grâces »
La révélation qui a attendu près de mille huit cents ans avant d'être dite : La sainte vierge elle même avait été et c'est quand même d'une importance extrême, exonérée du péché originel ! C'est le concept utile, voire indispensable de l'Immaculée Conception ! On se demande comment le chrétien de base a pu vivre des siècles sans.
Il y a, blague à part, une drôle d'ambiance, une sorte d'hyperactivité mystique de l'assistance, une ferveur exacerbée et très chaleureuse, limite tactile voire érotique, une excitation contenue mais entretenue par une musique permanente, chants, orgue façon mantras limite transes et contrairement aux autres lieux de culte de Paris qui incitent au recueillement, sans le moindre répit, comme si tous ces gens attendaient un miracle, une spectaculaire catharsis, ce qui est probablement le cas... Imaginez côté spectacle, qu'une messe solennelle à Notre Dame, à coté, n'est qu'un office sinistrement calviniste et guindé... C'est vous dire si ça dépote...
C'est à Paris, au 140 rue du Bac dans le VII° arrondissement et, qu'on soit croyant ou non, en toute honnêteté ça vaut le détour.
PS. Une rumeur dit que le drapeau européen bleu avec ses étoiles aurait été concocté par un technocrate catho intégriste qui avait à l'époque où il fut créé (Europe des douze, douze étoiles comme sur la médaille et dans l'Apocalypse de Saint-Jean) ce qu'on appelle une "dévotion mariale".
si on y croit...ça fait pas de mal, il me semble
RépondreSupprimerout à fait d'accord !
RépondreSupprimerMais de là à croire et surtout à faire croire que ça fait du bien...
bouffon
RépondreSupprimeret toi :
RépondreSupprimerescroc des âmes !
dealer de gri-gris !
marchand d'indulgences !
et puis, couillon bénit que tu es, c'est un peu court, non ? moi mon étude est argumentée et même plutôt sympathique.
T'es nul, tu ne ferais même pas un bon missionnaire, t'es trop con.