Il lui était impossible dire les choses simplement. Tiens par exemple, quand on lui proposait :
- Tu veux boire un canon ?
au lieu de dire oui, tout bêtement, il disait :
- Ben, j'dis pas non !
quand on lui demandait au boulot,
- Tu veux un coup de main ?
invariablement il répondait :
- Ah, c'est pas de refus !
Les matins d'hiver, on avait droit à :
- Fait pas chaud c'matin, hein !
L'été :
- Oh là, si ça continue, on n'aura pas froid cet après m' !
Le jour où il tomba amoureux, il dit à un de ses potes,
- La Marie, elle est pas vilaine ! Si elle dit pas non, je dirais pas non non plus...
Mais il avait tout de même évité de se marier, l'idée de dire un oui, direct, à Monsieur le Maire lui était insupportable.
En fait, ce mec c'était rien qu'une tête de litote...
Hé oui...la litote est souvent l'expression d'une sorte de pudeur populaire... Il n'y a pas de phénomène de langage fortuit. Et cette façon de parler est assez belle, dans sa dignité parfois bourrue.
RépondreSupprimerIl faut respecter les usages langagiers et comprendre cette manière de parler dans sa grandeur quotidienne..
Bien sûr, il y a aussi la plaisanterie: obélisque, mot grec, fut sans doute prononcé par un bidasse romain (ils parlaient souvent grec!Langue principale à l'époque) devant le mégalithe de Louxor... en rigolant, il a dit "vise la belle brochette" à un autre bidasse...Car obélisque, ça veut dire broche, ou brochette en grec...
Hors landau
prochaine fois que je passe sur le route de Melun à Meaux au carrefour de L'obélisque ou bien est ce à Fontainebleau, j'ai un doute...
RépondreSupprimerje me dirais " tiens regarde la belle brochette" . d'habitude je dis ces mots au même endroit à cause des motards alignés et qui alignent