20 avril, 2010

Jean Tulard, s'il n'existait pas, ben faudrait pas l'inventer...

Jean Tulard est un polygraphe. J'ai entre les mains l'un de ses ouvrages encyclopédiques, son dictionnaire du Cinéma, le tome II, consacré aux acteurs daté de 1991.

A la lettre "D", je m'intéresse à Dallessandro, Joe (né en 1949).
"Sorti tout droit d'une revue culturiste, il fut l'interprète favori de Warhol et de Morissey. "La Marge" montra cruellement les limites de l'acteur, peu à l'aise hors de l'underground".
D'abord, Dallessandro est tout sauf issu d'une revue culturiste, c'est même tout le contraire dans le genre beauté naturelle... Sans doute Tulard le pudibond veut-il dire "sorti d'une revue pédé"... ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Confondre à ce point le morphotype de Dallessandro et celui Steve Reeves est en effet confondant. Et puis s'il a peu tourné en dehors des films de la Factory, ce fut quand même avec Gainsbourg, Malle, Borowczyk et Coppola... Y a pire, on en conviendra.

En revanche, sans doute pour bien se démarquer de ce qui précède, à la rubrique Dalle, Béatrice, (on ne dit pas l'âge des dames), il écrit tout aussi finement :
" Révélation de 37°2 le matin, elle se promenait la plupart du temps entièrement nue dans le film avant de s'y défigurer et avouait n'avoir rien compris à la nécessité de faire la cuisine dans le plus simple appareil. Le spectateur n'a pas compris non plus mais ne s'est pas plaint de ce charmant spectacle. Les films suivant traduisent une ambition qui devrait être récompensée ".

Récapitulons, car tout ça se trouve dans un ouvrage prétendument sérieux, comme son auteur :
Dallessandro qui se trimbalait à poil dans la plupart de ses films en sachant très bien pourquoi était un mauvais acteur tandis que Dalle qui en fait autant tout en en ignorant les raisons est alors promise à un grand avenir...
Ah, la critique cinématographique hétérosexuelle, quand même, quelle qualité ! Que ce soit pour l'une comme pour l'autre, ce Jean Tue-l'Art, quelle hauteur de pensée, bref, quel étonnant critique !

4 commentaires:

  1. quand vous serez professeur d’université et grand intellectuel
    vous pourrez, et seulement à ce moment là vous permettre de remettre en question mr Jean Tulard

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  2. Merci cher Peplum pour cette invitation au total-respect de Jean Tulard.
    Je ferai ça le jour où il relira mieux ceux qui écrivent en son nom.
    Car si je vous suis bien, au vu de l'admiration que vous lui portez, vous ne pouvez que convenir que ce n'est pas lui qui écrit ces conneries.
    La polygraphie poussée à ce stade, comme ce fut le cas pour Maurice Druon (qui avait au moins l'honnêteté de remercier ses nègres à la fin de ses ouvrages,ce qui en même temps l'exonérait de possibles approximations), ne peut exister qu'avec des collaborateurs assidus et véloces et fiables, de préférence, une sorte d'atelier...
    Tout comme récemment BHL qui n'avait pas relu un des bouquins publiés sous son acronyme et dans lequel il parlait du grand philosophe Théodore Botul...
    Je réserve donc mon respect pour des gens dont j'estime qu'ils le méritent, et le conseil que je vous donne en retour, c'est d'en faire autant.
    Maintenant et pour en finir, le fait qu'il soit professeur d'université ne change rien à quoi que ce soit, j'en ai connu de plus diplômés et de surcroît encore plus cons. Pour ce qui serait d'être un grand intellectuel, bôf, depuis la mort de Sartre, et plus récemment celle de Lévi-Strauss, on ne peut pas dire qu'il en reste un seul toutes tendances confondues.
    Allez, cher Peplum,gardez pour vous vos admirations hasardeuses et vos incitations inutiles et puis, comme on disait dans cette Rome antique à laquelle votre pseudo se réfère : Vale !
    Car si comme je l'imagine vous êtes un de ses proches,qui sait un parent, Doux Jésus ! Courage, fuyez c'est visiblement contagieux !

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  3. Arx tarpeia Capitoli proxima

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  4. ok !
    Si vis pacem...
    Oderint dum metuant, etc...
    moi aussi je sais le latin comme on disait jadis.J'ai toujours mon Gaffiot et ma Petitmangin
    Contrairement à ton ami Tulard, je n'ai pas besoin de triomphe.
    Tu n'as pas fini, cher Peplum, les pages roses du petit Larousse sont inépuisables
    Au fait, comment dit-on cuistre en latin ?
    et culus meus galina est...

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