20 mars, 2010

Le Vatican et le "poids des mots"

Bon, c'est encore la presse anglo-saxonne qui s'y colle aujourd'hui, mais faut le dire, c'est un peu la cata dans les caves du Vatican. Les allemands on tiré sur la corde et les cloches commencent à sonner... Et l'on découvre ainsi, non que Ratzinger lui-même ait été pédophile, mais qu'il eut dans ses divers avatars, quelques complaisances dans le traitement juridique de la chose et de ses acteurs, et surtout dans leur évitement de la justice. On a surtout trouvé un mot pour la définir, la chose. Ainsi ce qui dans le droit français s'appelle trivialement "excitation de mineurs à la débauche" ou " abus sexuels sur mineurs par personne ayant autorité" se pare dans le sabir vaticanesque du nom plus simple, plus global et surtout sibyllin de "crime de sollicitation" terme du droit anglais certes, mais qui arrange tout le monde....
Maintenant, si vous lisez un peu l'anglais, lisez ce texte (confidentiel) de 1962
destiné à l'encadrement du clergé du monde entier (c'est pour ça qu'il est en anglais) et qui donne les clefs pour régler en cas d'urgence une question déjà préoccupante...
On y lit en substance que l'omerta est le premier principe à respecter, que toute personne, acteur témoin ou /et victime de ce fameux crime de sollicitation devra fermer sa gueule sans même qu'on ait besoin de le lui dire au risque d'une excommunication automatique de fait, et surtout, tenez-vous bien, culpabiliser les jeunes victimes en les obligeant à se confesser...
Je sais, on va me dire que j'exagère, que je m'acharne, qu'il n'y pas tant que ça de curés pédophiles. D'abord j'ai pas dit ça, j'ai dit que j'en ai connu et puis faudrait quand même pas rêver, on n'est pas dans un système ou le nombre de curé pédophiles serait égal au nombre de victimes...
l'équation n'est pas, comme pour tout pédophile :
1 curé pédophile = 1 victime
mais bien
1 curé pédophile = X victimes
car c'est objectivement moins le nombre de criminels que le celui des victimes qui importe.
Je sais aussi, je l'ai déjà dit, que c'est surtout dans les familles que la chose se pratique, mais on n'a jamais lu un traité édité à l'usage des familles françaises pour éviter les assises aux parents un peu trop... solliciteurs...
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