23 mars, 2010

De la supériorité du C.R.A du Mesnil-Amelot sur le Camp de Drancy et les Stades de Santiago.

La chose n'est pas nouvelle. Peu de gens le savent, le centre de rétention administrative de Roissy a longtemps été hébergé en toute discrétion au dernier étage d'un hôtel de catégorie moyenne d'une grande chaîne hôtelière à la périphérie de l'aéroport. Vous conviendrez avec moi que ça ne pouvait pas durer, même au prix des "single".
Mais là n'est pas mon propos. Je voulais simplement me réjouir de ce que dans le traitement de l'exclusion on a enfin pris les choses dans le bon sens et ainsi évité toute précipitation préjudiciable à une bonne communication en la matière ! Fini les immeubles HLM disposés en U dont on fermait en hâte le quatrième coté pour y loger sans grand confort et aux yeux de tous, un flux quasi instantané d'exclus avant de les charger dans des trains vers des destinations inconnues, vers l'aventure ! Fini les casernes à peines ignifugées ! Fini ces stades sud-américains où l'on enfournait des rouges, ennemis de l'intérieur.Au diable le traitement de masse de l'expulsion. Il ne s'agit plus d'attendre que cette racaille interlope et cosmopolite soit en surnombre pour la chartériser, on ne peut pas ajouter de wagons à un charter... Alors, comme toute bonne gestion, rien de telle qu'une gestion de père de famille. Plus la peine de s'emmerder à traiter 13152 personnes en une fois. Pourquoi attendre, repousser à demain, bref faire preuve de procrastination quand on peut faire ça au jour le jour ? 240 places avec des chambres quasi individuelles, des toilettes, des douches et puis des petits appartements pour les familles avec enfants, car contrairement aux habitudes antérieures, on ne sépare pas les parents des enfants, soucieux qu'on est du coté humanitaire de la chose, on n'est pas, c'est vrai, des bourreaux. On "retient" donc un peu chaque jour, mais tous les jours, et comme pour le traitement des ordures avec ou sans tri, on procède au vidage hebdomadaire ou plus selon les cas et les besoins.
Je reste béat d'admiration devant l'organisation en général et devant ceux qui savent la mettre en oeuvre et ce avec rigueur.
Je sais, je sais, j'exagère, c'est pas la même histoire, on ne les envoie pas à la mort... Pas tous, pas tous...

1 commentaire:

  1. pas tous non, mais certains, oui. c'est ça le karma comme disent nos amis boudhistes et adeptes du dalai aie aie lama

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