21 février, 2010

Tiens, c'est dimanche ! et je vais, pour une fois, vous parler de gens bien !

Je ne sais pas pourquoi je pense à eux ce soir...
Ils se sont connus il y a bien longtemps. C'était je crois en fac de droit dans les années cinquante. Il n'y avait pas tant de femmes que ça en fac de droit en ces temps là. Ils se sont plus, ils se le sont dit. Elle était un peu plus âgée que lui et surtout, elle était enceinte quand ils se connurent. Il aurait pu, sans se déshonorer la laisser tomber, n'étant pas le père. Et bien non, il l'épousa, comme on disait dans ce cas de figure. Comme elle ne faisait pas les choses à moitié, elle accoucha non pas d'un enfant, mais de deux robustes jumeaux qu'il éleva comme il eût élevé ses propres ses fils. Ils vécurent longtemps à l'étranger où il commença une carrière qui allait être brillante. Elle devint mère au foyer, rien que de normal à l'époque surtout pour ces couples nomades où comme les militaires, on allait de poste en poste. Ils firent quatre enfants ensemble, des filles. Je les ai connus par l'aînée de ces filles. Et c'était évident, bien que ce fut sans ostentation et qu'ils ne fussent plus très jeunes, ce que ces deux là s'aimaient... De drôles de gens. De droite de toute évidence, cathos discrets mais pas coincés, pleins d'humour, cultivés sans chichis et puis, surtout d'une droiture, d'une honnêteté et d'une tolérance absolues. Tenez, quand ils prit sa retraite, il était D.R.H d'une grosse entreprise française. C'était avant que l'on commençât de "fluidifier les rapports sociaux" et que le nouveau boulot du DRH soit de plus en plus consacré à mettre en place les "plans" du même tabac. Les syndicats, CGT en tête, en souvenir de sa profonde humanité, de sa rigueur, lui organisèrent, il était et j'espère qu'il l'est toujours fine gueule, un repas d'adieu dans un "grand restaurant".
Il y a des gens comme ça, dont la vie, les choix de vie sont à l'opposé des vôtres et qui néanmoins attirent votre sympathie, parce qu'ils sont nets et malgré une sorte de normalité apparente, totalement atypiques. Enfin il y en avait, et au bout du compte, sans doute pas tant que ça...

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