03 décembre, 2009

Les gestes usuels qui rappellent des choses et le coeur bien accroché

Il y a des gestes banals qui à chaque fois que je les fais me rappellent des trucs qui n'ont rien à voir avec ce que je suis en train de faire.

Par exemple. Il m'arrive, pour agrémenter des penne ou des tagliatelles, d'ouvrir plutôt qu'une sauce tomate à la viande ou au pesto, une boite de foie gras industriel. La boite possède désormais deux fonds amovibles qui permettent de pistonner le foie au dehors sans problème. Et bien à chaque fois que j'effectue ce geste, je me retrouve immanquablement à quelques kilomètres à la sortie de Hebron, dans une gargote en planches sur le bord de la route. Nous avons faim et le tenancier nous propose des pitas avec du pâté de volaille... Il doit faire 40° à l'ombre des bâches qui abritent quelques tables et des chaises en métal ... Ok, on prend. Il sort d'une glacière une boite de conserve longue comme le bras dans laquelle il introduit le sien pour extraire de l'autre bout une mousse de foie de volaille impossible en ces lieux... Quelques morceaux de tomates, et hop ! Avec du Coca étonnamment frais... c'est délicieux ...
Nous repartons repus vers Eilat. En route le kibboutznik qui nous a gentiment pris en stop écrase par mégarde un chien, s'arrête, bien sûr, et engueule en arabe le vieux berger affolé dont il vient de tuer le gardien de son petit troupeau...

Y a des choses comme ça qu'on avale quand on est jeune... un jour où l'on est pressé d'aller se tremper dans la Mer Rouge.
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