02 novembre, 2009

Je suis de retour ! ou le temps des morts.

Comme on dit chez moi, je suis parti ce matin et je suis enfin rendu !
Bon ç'aura été une Toussaint normale. Il a fait presque chaud et beau jusqu'au moment où il a fallu sortir des bagnoles pour entrer dans nos cimetières. Des trombes d'eau. Même qu'on avait rien prévu, surtout pas ce petit vent d'ouest qui nous a tout rabattu sur la tronche. Trempés. Les morts sont espiègles. Ont fait des centaines de kilomètres une fois par an pour venir les fleurir, et voila comment on est reçus ! Bon après tout si ça les amuse...

En attendant à chaque fois je me pose la question : combien de temps doit-on rester devant une tombe une fois qu'on a déposé son chrysanthème ou son caillou, pour que ce soit décent ? alors bien sûr quand on est croyant il y a des étalons, des aunes, un chapelet quand on est chrétien, un kaddish quand on est juif, un je sais pas quoi quand on est musulman, et je ne parle que des civilisés des religions du livre !

Quand on on croit que couic ? Hein ? Un peu comme quand on se lave les mains, il faut pour que ce soit efficace, que ça dure au moins le temps d'un "Joyeux Anniversaire". On dit une comptine, une histoire, pour s'occuper, on lui cause, au mort, comme s'il entendait ?. Moi je suis assez tenté par cette dernière proposition. Mais comme je suis teigneux, vindicatif, j'ai rapidement tendance pour ceux qui devraient être encore en vie à leur faire des reproches, leur rappeler qu'ils exagèrent de s'être cassés comme ça, si tôt... Après je déconne, je dis trucs qui devraient les faire rire... Bon tout ça pour vous dire que l'évaluation du temps consacré à des gens pour qui le temps n'est plus de rigueur reste, quoi que je fasse, à chaque fois une préoccupation. Et comme je suis tenté de me dire qu'on me regarde (c'est faux dans les cimetières, les gens se regardent peu...) je prends le parti de m'en taper... Je reste juste le temps de déposer ce qu'il faut et je me casse au plus vite pour faire en sorte qu'il n'y ait plus de temps entre nous, enfin le moins possible...
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