Un dimanche à la campagne

Oh la la ! putain ! quel dimanche ! Voila -t-y pas qu'on devait aller écouter un ami diriger son orchestre. Non seulement il dirige mais il compose et vachement bien ! de la belle, de la bonne musique, opulente, "gorgeous" comme disent les anglo-saxons ! Bon à propos d'anglo-saxon, c'est le mien qui avait l'adresse. Aubergenville ! On connaît, c'est sur le chemin quand on va à la campagne de notre amie Marie. En fait faut pas avoir peur de le dire, Aubergenville, malgré son nom qui sent la cheminée, le feu de bois et les poutres apparentes, c'est Flins, Renault, les usines en bord de Seine... Ce coin là, ça devait être beau, du temps de Richard Coeur de Lion, quand il traînait plus bas du coté des Andelys et de Château Gaillard, sans doute aussi encore du temps de Flaubert, de Monet et des autres ... Mais aujourd'hui... Bref, on s'est retrouvé devant un centre culturel en tôle ondulée sur le coup de quinze heures pour un concert à quinze heures trente. On était pas en retard... Seulement y avait personne... Normal, c'était au choix ou pas là ou pas le jour. Alors on est rentrés.... mais on a eu le temps de voir. C'est immonde... La vallée de la Seine, si large, si imposante... Flins, Aubergenville... Les gens qui rentrent de l'usine chez eux, dans leur immeuble pour certains, dans leur pavillon pour d'autres dans la semaine c'est évident, mais le véquande aussi, la configuration fait que, quoi qu'ils fassent, où qu'ils soient, ils la voient leur usine... les pancartes aussi, leur rappellent le chemin alors qu'ils pourraient y aller les yeux fermés. Fermer les yeux ? peut être, et encore c'est pas sûr...