25 octobre, 2009

Sous les ergots les morts ou "très chers à canon"








Allez, je vous la fais elliptique du verbe, comme dans le "Journal " des gens chic, façon Renaud Camus...)

Promenade cet après midi avec Polo et Oscar le Chien à Quincy-Voisins.

C'est comme ça qu'on écrit quand on tient un journal dont on aimerait tant qu'il soit lu et même, rêve suprême, édité ; ça s'appelle la goncourgidomauriacite aiguë ...

Un petit tour sur la tombe de Tailleferre, le rosier rouge est encore en fleur. En sortant, juste devant l'église et l'entrée du cimetière, le monument aux morts avec son coq et ses ergots. On fait le tour de l'obélisque qui le porte. Quatre plaques gravées chacune de dix-huit noms sur deux colonnes. Quatre cotés... Quatre fois dix-huit... soit soixante-douze morts... Ça c'est une chose... Mais regardez les noms, et la répartition du massacre au sein des familles... Deux, parfois, trois frères, peut-être un cousin , voire un père, un oncle, parmi les trois; qui sait.
Ah, ils en en avaient oublié un... Ils l'ont ajouté, sur la première plaque...

Je récapitule... Soixante-douze plus un égalent soixante-treize morts, dans un village qui à l'époque comptait environ mille cinq-cents âmes...

Alors, ça nous paraît monstrueux et ça l'est au regard par exemple de la plaque commémorant les soldats de la guerre de 1939...(une petite vingtaine de morts, pour une population équivalente, bref de la rigolade !)

Maintenant... Si l'on mettait des plaques dans chaque village des pays du monde où l'on s'entretue aujourd'hui .... Je suis pas certain que les familles seraient moins dévastées. Pour ce qui est de la taille du monument...

Le monument aux morts tel qu'on le connaît, tel qu'on le respecte, c'est un truc culturel, occidental et surtout de proximité. C'est comme ça...

Imaginez maintenant qu'on se soit mis en tête d'honorer de la même manière les victimes civiles... Un truc à faire se reconvertir illico les marchands d'armes en graveurs sur marbre...
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