Orlando de Rudder parle de Claude Bourdet dont il fut ami. De Bourdet je sais qu'il fut résistant, militant, mais on n'en sait jamais trop sur les gens bien. C'est ainsi que je découvre sa mère, Catherine Pozzi, poétesse. Sur wikipédia, il y a ce poème.
Le voici, j'aime.
Le voici, j'aime.
AVE
Très haut amour, s'il se peut que je meure
Sans avoir su d'où je vous possédais,
En quel soleil était votre demeure
En quel passé votre temps, en quelle heure
Je vous aimais,
Très haut amour qui passez la mémoire,
Feu sans foyer dont j'ai fait tout mon jour,
En quel destin vous traciez mon histoire,
En quel sommeil se voyait votre gloire,
O mon séjour...
Quand je serai pour moi-même perdue
Et divisée à l'abîme infini,
Infiniment, quand je serai rompue,
Quand le présent dont je suis revêtue
Aura trahi,
Par l'univers en mille corps brisée,
De mille instants non rassemblés encor,
De cendre aux cieux jusqu'au néant vannée,
Vous referez pour une étrange année
Un seul trésor
Vous referez mon nom et mon image
De mille corps emportés par le jour,
Vive unité sans nom et sans visage,
Cœur de l'esprit, ô centre du mirage
Très haut amour.
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Mère (voir aussi sa correspoàndace avec Valéry) dont le père fut un chirurgien révolutionnaire qui pensait déjà à refuser les douleur(s de l'accouchement! Ce qui était quasiment un crime à l'époque... On peut aussi voir ou lire "le sexe faible" d'Edouard Bourdet: Voici un théâtre qui tient la route!
RépondreSupprimerHors landau...