12 mai, 2009

Loi Hadopi

Souvenirs, souvenirs... et idées en vrac... car cette histoire, c'est vachement compliqué...

Dans les années 70, on allait tous piquer des bouquins chez Maspero, des disques chez Raoul Vidal... Résultat des courses, ils ont fermé boutique (même si la Fnac, le grand prédateur légal, a participé tout autant que les voleurs, à leur ruine).

Dans les années 90, Robin Wittle a annoncé sur le web dans un article circonstancié daté du 3 octobre 1995, la fin du Cd, le règne du téléchargement et ses effets collatéraux. Personne ne l'a cru... ni les artistes, ni les producteurs-diffuseurs et leurs petits cadres branchouilles désormais et comme prévu au chom'du, encore moins le législateur qui a toujours un métro de retard et ne maîtrise plus rien...

Alors, bien entendu, c'est évident, ne pas payer l'écoute des oeuvres tant qu'elles ne sont pas tombées "dans le Domaine", ou plus simplement introuvables dans le commerce, revient à terme à mettre prématurément leurs auteurs à la retraite. C'est comme ça depuis la fin du mécénat de l' Église ou du Prince, voire du Soviet Suprême... Un artiste, auteur ou interprète, comme celui qui le lit ou l'écoute, est un être réel en trois dimensions, qui mange, qui boit, qui fait pipi, caca, bref, qui vit pour de vrai. Mieux ? oui, sûrement pour certains, pas tous, loin s'en faut... mais ce n'est pas un pédégé, il n'exploite personne.
Argument foireux : "Je ne vais pas m'attendrir sur le sort d'Aznavour ou celui de Benabar, ils sont pétés de thunes, donc je télécharge". Et bien soyez logique, essayez pour ces mêmes raisons d'entrer aux concerts d'adieu de Johnny sans billet... Plus prosaïquement, de télécharger sans le payer votre bifteck chez le boucher, ou même votre shit auprès de votre dealer... Il est plein aux as lui aussi mais il vous rattrapera à la course... l'artiste, lui, il peut pas vous courser... et puis honnêtement, est-ce nécessaire pour justifier son larcin de traiter d'escroc celui qu'on va braquer ?

Le problème de cette loi c'est que les vraies intentions de ses auteurs ne sont pas dites; car elles ne sont pas avouables en l'état... Je ne vais pas vous causer maintenant de la répartition des droits entre l'auteur et le producteur... vous seriez étonnés.. C'est pas le sujet.

La vérité, c'est qu'aujourd'hui, le législateur cherche une parade. Pour protéger les artistes ? les producteurs ? Mais non, vous rigolez, ce que l' État veut protéger d'abord en la généralisant, c'est la taxation des artistes et des producteurs par celle qui lui revient automatiquement sur les chargements légaux... Et qu'il y a une mine d'or qui lui file actuellement sous le nez, un manque à gagner qui motive... Mais ni les artistes, ni les producteurs n'ont compris les intentions réelles, fussent-elles légitimes, du législateur... qui ne s'intéresse à eux que dans la mesure ou en France, le droit d'auteur est inaliénable...Et rien ne prouve que les sommes perçues par la taxe ou par l'amende seront affectées comme le furent ou le sont encore celles sur les consommables, à l'aide au financement de la création artistique...

Voilà, mais ça, je n'ai encore entendu personne le dire...

4 commentaires:

  1. C'est vrai, je n'avais pas pensé à cet aspect.

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  2. j'ai des choses à dire à ce sujet mais pas ce soir car je n'ai pas les idées assez claires.

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  3. Anonyme4:24 AM

    Je n'ai jqamais piqué chez maspero ni chez Vidal...Ety j'ai vu des artistes en fin de vie, parfois célèbres,mais misérables... Je pourrais citer des écrivans fort connus, des muciciens illustres...Tout ça pour le confort bourgeois de petits voleurs... Qui aiment leurs oeuvres. Au fit quand on achète un dique de johnny halliday il y a un peu de sous pour els répartitons de la sacem,pour les pauvres... Télécharger indument c'est mépriserl' artiste,c'estprofiter de lui comme un esclavagiste profite du travail d'un esclave. c'est l'idéologie petite buorgeoise refusant de considérer l'art comme un travail avecles slogans du genre "l'art n'est pas à vendre" alors que si..L'art est aussi un commerceet l'artiste a besoin de fric. L'amateur, celui qui aim,paie.Le consommateur gras de l'âme télécharge.

    On peut voir les choses autrement:

    L'art doit devenir cher,inabordable,plus cher que les billets pour les matches de foot! Car le monde petit bourgeois et facho-macho-banlieue ne respecte que ce qui coûte...

    L'art? Il faut créer un "sur-art" de luxe, hautin,méprisant, beau, asocial...Que même les pauvres paieraient très cher ,puisqu'ils le font pour le foot! De toute façon, ssns éducation par des éducateurs gauchistes et chevelus,ils s'en foutent, de l'art,les pauvres!
    Ce serait l'avenir,l'art enfin redonné à ceux qui aiment, qui pensent,l'élite qui paie...L'art subventionné par les Princes et les riches,par des Etats forts... Tandis que ess pauvres, les fachos,,les machos ordinaires consommateurs et soumis auront ce qu'ils veulent: les jeux du cirque, ruineux tout de même... afin de els maintenir dans l'ignorance etla hargne! Car il faut de la violence pour assurer le pouvoir et de réserves de nervis brutaux! Pour brûler les livres qui ne plaisent pas au pouvoir, détruirel es oeuvres "dégénérées" , avant de brûler els artistes "hors norme" détestés d'abord du peuple...Au profit d'un art officiel...

    Ca vous plaît,ça? C'est une fiction d'avenir...Une fiction?


    Mais il n'y a pas besoin de SA...le téléchargement est là pour é:liminer les artistes "non-vendeurs", ceux qui n'ont pas d'avocat cher, ceux qui ne plaisent pas aux meutes... Franchement, quand on les tuait, c'était plus franc! Maintenant,onles tue,mais on en profite,on en jouit! On tue ce qui nous fait plaisir, nous construit,,nous nourrit!

    Ce queles dictatures n'ont pas réussi,le téléchargement l'achève!
    Hors landau.

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  4. riskofil9:48 AM

    L'analogie avec le vol de steack ne tient pas : le boucher ne peut pas vendre ce qu'on lui a volé, alors que l'artiste (ou la maison de disque) peut vendre un morceau de musique, même téléchargé illégalement des milliers de fois.
    On peut sans doute parler de contrefaçon, mais pas de vol.
    Le développement de l'internet haut débit remet en cause le modèle actuel du droit d'auteur. La loi Hadopi me fait penser à un gamin qui essaie de sauver son château de sable alors que la marée monte.
    Trouvons plutôt un autre système de rémunération des artistes au lieu de s'arc-bouter sur un modèle qui certes a fait ses preuves pendant des décennies, mais qui n'est plus adapté au XXIe siècle.

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