Oui, y a les gens qu'on aime. Bien sûr on les aime pour des raisons qu'on peut dire, précises, analysables. Et puis il y a les gens qu'on aime pour ces raisons qu'on sait mais aussi pour d'autres qui sont proprement indicibles. Oh, pas pour des raisons équivoques, non, faut pas se tromper ! mais parce que c'est comme ça... Le "Parce que c'était moi et parce que c'était lui" du bon Montaigne même dans une relation évidemment moins fusionnelle que la sienne avec la Boétie reste d'une vérité flagrante... Alors bien sûr, on le sait qu'on l'aime, mais on n'en fait pas une histoire, ce serait hors d'histoire... Mais il faut parfois qu'arrive un accident, ici vasculaire cérébral, pour qu'on soit mis devant la réalité, l'évidence de cet amour décidément fraternel. On a envie de pleurer, et ce d'autant plus, et c'est vrai c'est injuste, que non seulement la personne est aimable, mais aussi douée de tellement de talents divers. Voilà, alors depuis onze heures ce matin, je suis triste, inquiet tout autant...
Bon courage.
RépondreSupprimerMerci Olivier.
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